Le président élu des États-Unis, Barack Obama, a signalé hier sa volonté de présenter un plan de relance économique dès son entrée en fonction, le 20 janvier prochain. Selon les chiffres mentionnés par son entourage, ce plan pourrait s'élever à 700 milliards (trois fois le budget du gouvernement du Canada!).
En Grande-Bretagne, le gouvernement a annoncé hier son propre plan d'urgence, un ensemble de 37 milliards dont le principal élément est une baisse de la taxe de vente. "Il n'est pas question de laisser la récession suivre son cours", a déclaré le premier ministre, Gordon Brown.
Que fera, de son côté, le gouvernement canadien? Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a fait savoir hier que la mise à jour économique de jeudi ne comprendra pas de mesures de stimulation de l'économie. Celles-ci seraient plutôt annoncées dans le prochain budget, en février. Pourquoi attendre?
Certes, l'économie canadienne n'a pas encore beaucoup souffert de la crise financière mondiale. Si des pays comme les États-Unis et la Grande-Bretagne bougent de façon aussi spectaculaire, c'est qu'ils sont déjà en récession. Chez nos voisins du sud, 1,2 million d'emplois ont été perdus depuis le début de l'année alors qu'ici, on en compte 200 000 de plus.
Pourtant - M. Flaherty et le premier ministre Harper l'ont reconnu - il est certain que l'économie canadienne tournera au ralenti au cours des prochains mois. Ottawa devra agir pour limiter les dégâts. Or, tout investissement, toute mesure fiscale prendra plusieurs mois avant de produire ses effets. C'est pourquoi il faut prendre sans tarder le taureau par les cornes. Comme le souligne le premier ministre anglais, "faire trop peu trop tard affaiblirait davantage l'économie".
Quelles mesures le gouvernement canadien devrait-il mettre en place? En premier lieu, tout le monde s'entend là-dessus, il faut augmenter les investissements en infrastructures. Ce n'est pas le type de dépenses qui a l'impact le plus rapide mais les infrastructures nouvelles ou rénovées ont le grand avantage de solidifier l'économie à long terme. M. Flaherty a d'ailleurs laissé entendre hier qu'il empruntera cette voie.
Le fédéral pourrait aussi annoncer des allègements fiscaux permettant aux consommateurs de respirer un peu. Les petits cadeaux de ce genre ne sont toutefois pas toujours efficaces. Les consommateurs dépenseront-ils la somme reçue ou bien en profiteront-ils pour payer une partie de leurs dettes? Le gouvernement serait mieux avisé, selon nous, de venir en aide aux entreprises par des encouragements à l'investissement.
De quelle ampleur devrait être le plan de stimulation économique du gouvernement Harper? Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a suggéré un ordre de grandeur de 2% du PIB. C'est à peu près l'envergure du plan anglais. Au Canada, cela signifierait des dépenses accrues de 30 milliards. C'est évidemment beaucoup trop, compte tenu du fait qu'on prévoit déjà un déficit budgétaire en 2009 et 2010. Il ne faut surtout pas que le pays se retrouve dans un gouffre budgétaire dont il aurait ensuite peine à sortir.
Le gouvernement Harper doit agir vite. Il doit aussi agir bien.
Pourquoi attendre?
Crise mondiale — crise financière
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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