Pour un ministre de la Population

Pour une rare fois, le pragmatisme l'emporte sur l'idéologie...


L'examen de la liste par ordre de préséance des ministres du gouvernement Charest révèle qu'en queue de peloton se trouvent les titulaires de trois portefeuilles pourtant prioritaires pour l'avenir du Québec: Immigration, Famille, Culture (comprenant le délicat dossier linguistique). En effet, le premier ministre a confié ces dossiers à trois néophytes.


Cette situation est inédite. Mais même lorsqu'ils sont dirigés par des ministres plus expérimentés, ces portefeuilles ne sont pas toujours considérés comme étant de premier plan.
Or, ces champs d'action sont non seulement cruciaux, ils sont aussi intimement liés: toute politique ambitieuse de redressement du déclin démographique du Québec doit s'appuyer sur l'encouragement de la natalité, le soutien aux familles, la croissance de l'immigration et la promotion du français.
Une telle politique pourrait naître d'une collaboration entre les différents ministères responsables. Mais la cohérence serait plus grande et l'impulsion plus forte si son élaboration était confiée à un seul ministre et à une seule bureaucratie.
C'est pourquoi, bien que généralement allergiques aux changements de structures, nous proposons la création d'un ministère québécois de la Population. Ce ministère regrouperait les activités du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles à celles de la partie «famille» du ministère de la Famille et des Aînés et au volet «application de la Charte de la langue française» du ministère de la Culture.
Du point de vue budgétaire, ce nouveau Ministère aurait un poids respectable (quelque 3 milliards). L'importance politique de l'entité dépendrait de celui ou celle à qui le premier ministre en confierait la direction. Le titulaire du nouveau portefeuille devrait avoir fait ses preuves par sa rigueur, sa modération et sa capacité à gérer les crises. Philippe Couillard? Michelle Courchesne? Line Beauchamp?
La création de cette nouvelle entité n'empêcherait en rien le gouvernement d'accorder priorité à l'économie. C'est même le contraire. Le développement économique futur du Québec dépend notamment de l'augmentation de la population. Celle-ci repose sur une hausse du nombre de naissances et sur l'intensification de l'immigration.
Pour que cette dernière ne soit pas vue comme une menace, les mesures en faveur de la francisation des immigrants doivent être considérablement renforcées, tandis que la loi 101 doit être appliquée avec doigté et détermination. Tout cela se tient.
En plus de permettre une action gouvernementale plus forte dans ces domaines, la mise en place d'un ministère de la Population sensibiliserait les Québécois au fait que la croissance démographique est absolument essentielle à leur survie à long terme comme nation originale en Amérique.
- source

Featured e9ce29e1df8a56a11b26e68ffd733781

André Pratte878 articles

  • 317 093

[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé