Vous aimez la bonne vie, le théâtre, l’opéra, la chaleur, la bonne chère, l’histoire, la mer, je vous suggère d’inscrire dans vos projets de vacances futurs, un beau quinze jours dans la région d’Avignon et d’Orange en France en fin de juillet et début août. Rien de mieux pour changer le mal de place.
Où loger ? Internet vous permettra de dénicher un pied-à-terre dans un des nombreux beaux et vieux villages situés près d’Avignon, bien desservis par deux autoroutes qui mènent à Marseille ou à Barcelone.
Dans un premier temps, il y a la ville d’Avignon et son Palais des Papes, qui au XIVe siècle fut le siège de la chrétienté avec six papes et est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge, son légendaire pont datant de 1184 où « on y danse » et son réputé festival de théâtre, le « in » et le « off ». Le premier est l’officiel et le second est le parallèle, que je recommande, qui réunit plus de 1 000 troupes d’artistes qui jouent quotidiennement plus de 500 pièces présentées dans toutes sortes d’enceintes plus originales les unes que les autres. Le choix est extrêmement varié, du classique au moderne en passant par le comique, et ça commence à 10h00 le matin non-stop jusqu’à minuit. On sort d’un théâtre pour entrer dans un autre et à ce rythme on peut voir facilement quatre bonnes pièces par jour, même plus, à prix très abordables. Les rues d’Avignon « intra-muros » sont spectaculairement animées par les innombrables troupes d’acteurs qui s’évertuent à attirer les spectateurs vers eux. La ville historique est belle et intéressante. La « bouffe » à la hauteur de la réputation française.
Cette année, le festival d’Avignon s’est terminé le 28 juillet. Puis, il y a le plus ancien festival français, les Chorégies d’Orange à vocation lyrique et musicale, qui présente dans l’antique théâtre romain d’Orange (à quelques km d’Avignon) des spectacles de grande envergure, de très grande qualité et forts impressionnants. Par exemple, les 28 et 31 juillet dernier on y jouait l’opéra inachevé de Puccini, le « conte chinois » Turandot.
Le Théâtre antique extérieur, témoignage de l'époque romaine devenu un des plus beaux monuments français, accueille 8 600 personnes dans son hémicycle. C'est le seul édifice du genre ayant conservé son mur à l’acoustique exceptionnelle et aux dimensions imposantes : 103 mètres de long, 37 mètres de haut avec sa scène de près de 72 mètres de long et une profondeur de 16 mètres. Suite à la chute de l'Empire Romain, le monument fut abandonné comme lieu de spectacle. Devenu un refuge pour la population, il fut restauré au début du XIXe siècle.
Turandot fut joué avec plus de 500 participants dont la soprano Lise Lindstorm, le grand ténor Roberto Alagna, Michel Plasson et son orchestre National de France, les chœurs des Opéra d’Avignon, de Nice, de Toulon, de Tours et l’ensemble vocal des Chorégies d’Orange.
Ce soir-là, la température était chaude, la lune pleine. Ce fut un spectacle inoubliable qui me donna envie d’écrire ce billet pour rappeler à mes lecteurs ces endroits merveilleux de Provence.
Puis, il y en a toutes sortes d’autres qui deviennent des activités intéressantes pour toute la famille, comme les uniques marchés de Provence dont celui du jeudi à Villeneuve-lès-Avignons et d’Uzès le samedi, les dimanches de l’Isle-sur-la-Sorgues avec sa brocante et ses antiquités, les spectaculaires défilés des carreto ramado dédiés soient à Saint-Eloi, Saint-Roch ou Saint-Jean qui honorent non seulement le cheval de trait mais rend hommage aux récoltes agricoles de chaque commune du terroir des Bouches-du-Rhône, la maison de Frédéric Mistral à Maillane, les paillotes dont la « Bamboo » de la Grande Motte sur la Méditerranée pour profiter de la plage et du soleil (à une heure de route), les activités des manades de taureaux de la Camargue, les concours de « raseteurs » des courses camarguaises dans les villages, la visite des caves de vins des côtes du Rhône dont celles de Chateauneuf-du-Pape et de moins prétentieuses mais au bon vin comme celle du Domaine de la Rouette à Rochefort du Gard, la belle région du Lubéron décrite par l’écrivain anglais Peter Mayle dans « Une année en Provence », les villes romaines comme Nîmes et son arène, l’extraordinaire pont du Gard et ses 2 000 ans, la phocéenne Marseille et son marché matinal de poissons (à une heure de route), et encore et encore.
Oui, deux semaines de vacances durant ce temps de l’année dans ce coin de la Provence sont exceptionnelles, culturelles, distrayantes et instructives. C’est bon d’oublier la politique et ses malheurs.
Claude Dupras
Le théâtre, l’opéra, la chaleur, la bonne chère, l’histoire, la mer
Pour oublier la politique et ses malheurs
Dans un coin de Provence
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