Le PLQ peut-il continuer d’exister si le pouvoir n’est pas au bout du tunnel ? On peut s’interroger lorsqu’on voit le peu de candidats sérieux qui se pointent à l’horizon.
Le parti n’a jamais eu de problème à trouver ses futurs chefs au cours de son histoire. Des personnalités exceptionnelles appartenant à l’élite intellectuelle et politique du Québec ont été attirées par le PLQ.
C’était des personnes d’envergure, comme Jean Lesage, René Lévesque, Georges Émile Lapalme, des politiciens à la vision progressiste comme Robert Bourassa, Lise Bacon, Lisa Frulla ou des bêtes politiques doublées d’une affection pour le peuple comme Jean Charest.
L’arrivée de Philippe Couillard, plus doué à l’évidence en neurochirurgie qu’en politique, a fait en quelque sorte dérailler le parti de sa trajectoire historique. Cela en le déracinant de son nationalisme canadien-français pour le muter dans le multiculturalisme du Canada postnational.
Parti ghettoïsé
Le PLQ ne pourra accéder de nouveau au pouvoir qu’en ayant l’appui d’une proportion importante de francophones. Aujourd’hui, avec 10 % d’appuis de ces derniers, il est condamné à se ghettoïser pour ainsi dire.
Le nombre de candidats potentiels, entre ceux qui déclinent après réflexion et ceux qui opposent un non avant même d’y réfléchir, est un indice du désarroi qui règne chez les libéraux.
Le simple fait que Gaétan Barrette envisage de se présenter à la chefferie tout en sachant que peu de militants l’appuieraient, que Dominique Anglade et Marwah Rizqy entrent dans la course en dépit du fait qu’elles savent qu’elles n’ont aucune chance donne le ton à la campagne à venir. Certains rêvent de la candidature d’un « sauveur » en la personne de l’actuel ministre fédéral François-Philippe Champagne comme d’autres songent à un candidat encore inconnu, qui surgira comme par miracle.
Mais qui croit aux miracles de nos jours ?