Plaidoyer pour le Bloc

Tribune libre

Voici un texte écrit pour une amie qui me demandait pourquoi je soutenais le Bloc. Cette amie, progressiste, démocrate et indépendantiste est tellement horrifiée par les Conservateurs qu'elle pense, et c'est raisonnable, que les Québécois devraient plutôt voter au fédéral comme « des fédéralistes » et élire un parti progressiste comme le NPD.
En somme, la présence du Bloc crée une dysfonction et cette dernière profite aux Conservateurs... Le véritable enjeu, c'est l'indépendance, pas conserver le Bloc à Ottawa encore 10 ou 5 ans, mais plusieurs souverainistes mous iront voter pour bloquer Harper et pensent que peut-être le Bloc indirectement est responsable d'une dérive du Canada, peut-être voteront-ils autre chose que Bloc pour cette raison. Ce texte est pour eux. J'ai conservé à l'occasion le «tu» et le «je, par caprice, peut-être est-ce plus léger ainsi.

Dysfonction
Si le Canada ou l'appareil fédéral est désormais « dysfonctionnel » (et faisant en sorte que les conservateurs nous menacent), la faute n'en incombe pas au Bloc où à ceux qui votent pour ce dernier, mais plutôt au manque de maturité politique du ROC qui est à la fois incapable d'accepter l'idée et peut-être la nécessité des gouvernement de coalition, mais qui n'est pas non plus prêt à examiner ses institutions politiques, à les remettre en question et à les réformer s'il le faut. C'est plus facile de dire : « c'est la faute de ces traitres de séparatiss ». Je dirais que nous jouons correctement le jeu parlementaire et démocratique et que les Canadiens n'ont qu'à s'en prendre à leur système s'ils ne sont pas contents.
Je sais que j'ai moi-même l'air bébé en affirmant que « c'est pas ma faute, c'est la sienne», mais je pense que le Bloc s'en tire assez bien avec le système, il l'exploite du mieux qu'il peut et pendant ce temps, divers acteurs politiques du ROC semblent nostalgiques d'une époque où tout semblait plus simple. Notre système politique n'est ni très démocratique, ni très adapté à la modernité, certains acteurs politiques voudraient «le bon vieux temps» et le Bloc les en empêche peut-être, mais je trouve que le bloc agit justement comme un parti comme il en existe tant dans le monde, de ces partis qui représentent une population assez importante pour être prise en compte dans la joute, mais insuffisante à elle seule pour prendre le pouvoir. Or, dans les pays «normaux», il faut faire des consensus, des discussions, des tractations, des opérations avec lesquelles le Bloc est à l'aise et la tradition démocratique dans ces « pays normaux » est très forte (je pense à la Suisse et à l'Allemagne). Or, on peut dire un tas de chose contre le Bloc, mais on ne peut nier qu'ils ont justement jouer jusqu'ici un rôle de protection de l'intérêt public CANADIEN de grande importance, qu'ils s'agit de démocrates ou du moins qu'ils font de leur mieux pour défendre les institutions sociales et démocratiques au Canada. On ne peut en dire autant des Libéraux et des Conservateurs. C'est pourquoi je pense que le Bloc est moderne : il s'accommode très bien des imperfections du système fédéral et fait preuve d'ouverture du moment que les intérêts du Québec sont défendus, mais malheureusement, les autres partis se comportent encore d'une manière trop partisane. S'ils savaient justement la «jouer» démocrate pour l'intérêt Canadien comme le Bloc le fait pour le Québec, il y aurait de véritables avancées au Canada.
Si le ROC cessait de diaboliser le Bloc, la frange progressiste pourrait travailler avec lui, voilà qui serait adulte. Mais si notre système ne fonctionne pas simplement parce que les Québécois se tiennent debout à l'aide du Bloc, alors que les acteurs politiques s'en prennent à leur caractère partisan et politiquement infantile, mais qu'ils ne nous blâment pas de l'odieux d'un dysfonctionnement dont ils sont à la fois les principaux artisans, mais surtout les principales victimes.
Dans le détail
Je réitère ce que j'ai déjà dit même si je n'ai pas ton vocabulaire ni ta maitrise des sciences politiques pour le dire : les députés bloquistes font du travail parlementaire sérieux et mature, ils alertent le public et la société civile quand c'est nécessaire, ils fouillent les dossiers, posent des questions véritablement embarrassantes et leur expérience leur permet d'ailleurs de siéger sur des comités et d'y travailler avec rigueur.
Il n'ont peut-être pas l'expérience du pouvoir, mais plusieurs commentateurs canadiens ont reconnu leur travail et leur valeur tout en regrettant amèrement leur position souverainiste. J'ajoute que le fait qu'ils soient éternellement dans l'opposition ne les a pas empêchés de détenir parfois la balance du pouvoir, je pense d'ailleurs que le gouvernement Martin a été le moins pire des gouvernements fédéraux depuis peut-être 1988. Ça ne les empêche même pas de proposer des projets de loi et de les faire adopter! En sus, comme ils sont du Québec et plus à gauche, ils sont imperméables aux grandes pressions financières que ne manquent pas de générer les grandes entreprises et leurs lobbys. On peut clairement parler avec le Bloc de la défense d'un intérêt populaire : Talisman n'y verse pas d'argent, ni Power Corp.
Qu'est-ce qui fait que le Bloc rend le parlement ou le fédéral dysfonctionnel? Je te propose de regarder avec quelle rage on taxait de « coup d'état » la possible coalition de 2008, une frange de la population canadienne était vraiment en colère et ce sont autant les «traitres de séparatists» que les «communists» (prononce à l'anglaise) qui était l'objet d'une grande hargne, que les libéraux qui avaient osé faire une «alliance» et qui étaient alors vus comme des «socialists» (la fameuse taxe de Dion).
Cette colère, bien que compréhensible était pourtant déplacée : la coalition de 2008 était légale et légitime où du moins aurait-elle dû se soumettre à une expérience réelle et dès que le PM avait perdu la confiance de la chambre, MMe Jean aurait pu lui dire qu'elle ne pouvait l'écouter et que le parlement devait d'abord faire entendre sa voix avant qu'elle daigne ouvrir sa porte. Ça aurait été un précédent, mais cette discrétion de la gouverneure aurait été légitime. Les choses se sont passés autrement, mais elles ont révélé, à travers la colère et la hargne, QUE LES CANADIENS NE COMPRENAIENT PAS LEUR SYSTÈME PARLEMENTAIRE NI LEUR SYSTÈME POLITIQUE.
Franchement, notre système a beau être bicaméral, est-il nécessaire que les Canadiens du ROC se croient encore dans l'Angleterre du 19e des Tories et des Whigs? Dans le monde, des coalitions se forment se défont, et ce, même dans des systèmes héritiers du système britannique. Si les parlementaires du Bloc sont « parlables » et les alliés des uns et des autres selon les enjeux, pourquoi la position indépendantiste devrait-elle nécessairement exclure le Bloc? En effet, dans l'analyse de la grille de «pertinence» que nous semblons faire du Bloc, nous fonctionnons trop souvant « a posteriori » en contemplant les faits et la crise actuelle (soit les Conservateurs et les gouvernements minoritaires), plutôt qu'analyser d'abord les principes démocratiques ou le système fédéral comme tel.
Analyse
Je te propose d'abord de regarder les échanges économiques : La CB se tourne vers l'Asie, tandis que les prairies se tournent vers leur pendant, les prairies américaines, l'Ontario fait du commerce dans la grande région industrielle des Grands Lacs. Le Québec fait du commerce un peu partout aux EU, mais a des liens forts avec la côte est ses grandes villes (et nous jouons, grâce au Saint-Laurent sur l'axe est-ouest avec l'Ontario). Je t'avoue que je ne sais pas trop ce que font les maritimes... C'est quand même de la grosse disparité régionale ce Canada.
Ensuite, historiquement, la question du Québec et de notre minorité a d'abord consolidé les partis nationaux et cela fonctionnait tant que le ROC était culturellement homogène et peu peuplé. Mais ce n'est plus le cas. Les partis «nationaux unionistes», sont la représentation politique de la structure qui veut concentrer les richesse «vers le continent», mais c'est fonctionner à l'envers du véritable sens de l'écoulement de la richesse et des échanges. Désormais, à moins d'avoir une politique économique de gauche, nous ne pouvons réconcilier les régions, mais comme un retour du balancier, c'est justement ce pouvoir centralisateur fort qui a irrité l'ouest et provoqué l'apparition d'une nouvelle force politique capable de prendre le pouvoir. On pourrait vouloir la décentralisation, mais c'est contraire à la position dominante de l'Ontario, le coeur de l'empire fédéral, qui représente la véritable force du pays. Donc sans le Québec, les Canadiens auraient résolu ce problème à leur manière en décentralisant, il y aurait sans doute un conflit Ontario vs le reste du ROC, mais ça ce se serait réglé d'une manière ou d'une autre. Dans ce contexte par contre, je ne vois pas en quoi il serait «anormal» qu'émergent des partis régionaux. En quoi le Bloc comme parti fédéral serait-il artisan d'une dysfonction? N'est-ce pas plutôt une réaction toute naturelle? Aurons-nous un parti régional de l'atlantique dans 14 ans, sera-t-il responsable de dysfonctions? Et un parti canto-mendarin dans 20 ans? Pourquoi parler de dysfonction plutôt simplement de changements ou d'évolutions?
Ensuite, on comprend donc que c'est la présence d'une quelconque revendication autonomiste du Québec qui force le Canada a centraliser (pour le brider) et c'est cette structure (en plus de celle selon laquelle un gouvernement veut naturellement de plus en plus de pouvoir) qui consolide l'Ontario (Toronto n'est pas devenue ce qu'elle est du jour au lendemain, ça s'est construit cette affaire-là), au détriment des autres provinces.
Des Québécois ne peuvent participer à un gouvernement fédéral sans être complices de cette centralisation si contraire à l'intérêt du Québec. Pour qu'un gouvernement un peu plus à gauche fonctionne, il est obligé de prendre la richesse là où elle est et l'existence même d'un gouvernement qui vient se substituer aux gouvernements provinciaux est alors vu comme une structure qui appauvrit et qui alourdit inutilement avec sa bureaucratie et ses lois stupides (comme le registre des armes à feu diraient les conservateurs). Ainsi, même s'il ne l'affirme pas, clairement le NPD est nécessairement centralisateur: un parti national dans un si grand pays doit satisfaire toutes les clientèles en visant l'équité et cela coute cher. Un gouvernement de droite (qui réduirait simplement la taille du fédéral) ferait l'affaire de tout le monde (sauf l'Atlantique), malheureusement les gouvernements actuels de droite c'est aussi la droite morale (les avions de chasse, les prisons, la sécurité, les mensonges, l'évangélisme) et voilà ce qui t'écoeure. Et il y a une limite à la réduction du fédéral que tolèrerait l'Ontario de toute façon en particulier et le ROC en général à cause de la crainte de l'autonomie du Québec.
J'en arrive finalement au coeur de mon propos, il n'y a pas de réforme à court terme possible pour la décentralisation, et il n'y a pas de plan pour la proportionnelle non plus. Ce qui reste comme options, c'est de jouer le jeu parlementaire d'une façon mature entre tous ceux qui ne sont pas des conservateurs moraux. Comme tu me l'as déjà dit et je te cite : « ILY A UNE PART DE "GAME" dans le jeu parlementaire » (on parlait des conservateurs qui faisaient de l'obstruction pour que l'on n’obtienne pas des documents), alors je veux bien que l'on traite les séparatistes de traites lorsque c'est pour «marquer des points», mais quand ça devient une question de valeur, de principe que de ne pas travailler avec le Bloc, alors là ça devient purement dogmatique et ce n'est pas ça la démocratie. On n'est quand même pas le seul pays ou une minorité essaie de participer en faisant valoir ses droits, en protégeant ses intérêts et en revendiquant des privilèges? N'y a-t-il pas une ligue arabe en Israël? Justement je trouve que la position du ROC à l'égard du Bloc est assimilable à celle du «Israel Beytenou» de Liberman (pas dans l'appel au meurtre, on s'entend) avec cette idée que les autres sont des traites avec lesquels on ne peut collaborer.
Qu'il y ait 50 députés du Bloc n'est pas ce qui empêche le NPD ou les Libéraux d'aller chercher chacun 70 députés : il reste 258 députés et c'est largement assez pour battre les conservateurs. Par ailleurs, penses-tu vraiment que chaque vote du Bloc serait automatiquement un vote pour le NPD? Combien y aurait-il de conservateurs autrement? Les conservateurs sont peut-être tout simplement trop forts dans le reste du Canada, ou les Libéraux trop faibles en Ontario. Je dois donc conclure que quand tu dis, si le Québec pouvait cesser de voter Bloc pour voter «normalement», ça veut dire, que nous ne serions même pas en élection; il manquait quoi, 6 ou 7 députés pour que Harper ait sa majorité? Il aurait été les chercher au Québec en 2008, voire en 2006. Regarde Lac Saint-Louis, une circonscription où les bloquistes sont figurants, Larry Smith, un conservateur, va probablement détrôner les libéraux dans un château-fort libéral historique. En 1988, dernière élection avant l'apparition du Bloc, le NPD faisait 14% au Québec. En 93, c'était 7%. Et à la dernière élection québécoise, c'était quoi le score de Amir et QS? 3,78%, alors l'idée que le Québec puisse soutenir un mouvement de gauche au Canada, lequel saurait bloquer Harper, me semble farfelue. Nous avons bien élu 58 députés pour Mulroney en 88, mais il ne faut pas oublier que l'Ontario, lui, en avait élu 67 et avec tous les autres conservateurs, nous étions donc encore minoritaires au caucus. Jamais nous n'avons été aussi prêts d'un arrangement, même minimal (Meech), et il a pourtant été torpillé. Pourquoi? À cause d'une question linguistique propre au Québec. On ne nous a pas pardonné de vouloir agir en majoritaires sur notre territoire et c'en était alors fini de notre participation au pouvoir au fédéral.
Je conclus donc en disant que pour partager du pouvoir au fédéral avec un parti traditionnel, il faut non seulement élire une majorité de députés, mais aussi travestir notre nature, mais malgré cela, nous demeurons minoritaires. Par ailleurs, si nous nous affirmons trop, nous créons de la résistance et de la grogne envers le parti qui nous accueille, il vaut mieux se fondre dans la masse. Peut-on alors dire que les députés représentent bien les Québécois? Trudeau, Charest, Chrétien, montrent que non. L'affaire Coderre nous montre que les partis fédéraux actuels souffrent vraisemblablement du même mal incurable, et Paradis, Verner ou Bernier nous montrent que c'est un mal profond...
En nous présentant alors en étant nous-mêmes, nous recevons des marques de mépris, mais doit-on rappeler au Canada que sans son intervention dans nos affaires en 95, participation illégale de surcroit, nous n'en ferions plus partie? On ne peut pas nous reprocher de «fucker le chien» et nous refuser notre indépendance ou notre autonomie.
Le ROC agit d'une façon émotive et surtout très immature par rapport à la présence du Bloc Ottawa. Ça se comprendrait si on paralysait littéralement le parlement avec un droit de véto ou quelque chose du genre, mais on ne fait que jouer avec les mêmes règles que tout le monde, alors le mépris que je lis, dans le Sun ou ailleurs me montre surtout que les Canadiens du ROC ne sont pas de bien grands démocrates. Conséquemment, c'est une excellente idée de se doter d'une forte cohorte de représentants aux reins solides. Nous pouvons jouer sur la faiblesses des autres parties et tirer notre épingle du jeu si nous jouons habilement. Enfin, une coalition LIB/NPD pourrait créer un gouvernement plus à gauche qu'aucun gouvernement majoritaire ne saurait obtenir au Canada avant longtemps, mais encore une fois, c'est beaucoup plus une question de maturité politique pour le ROC progressif que la «faute» du Bloc ou des électeurs québécois, lesquels montrent au contraire une résilience impressionnante.
Si tu considères que ta «nation» est le Québec, l'obstination d'élire des bloquistes a peut-être d'autres avantages, cela fait apparaitre les problèmes de notre mode de scrutin, de nos institutions et surtout, cela polarise le Canada. Ainsi, le fameux Canada de Trudeau est en train de devenir un souvenir et en s'américanisant, le Canada se vide de sa singularité et de sa capacité à nous assimiler. Le Canada bilingue de Trudeau nous offrait un grand pays pour «protéger» le français, le Canada de Harper montre et, surtout, dit que c'est de la «bullshit». Le Canada libéral cherchait à gommer la différence, voire à imiter le Québec, le gouvernement Harper s'en moque et ne comprend même pas ce qu'il méprise parce qu'il préfère entretenir le clientélisme plutôt que forger de bonnes politiques. Le Bloc est donc un catalyseur pour la réaction allergique du Canada envers le Québec et ses symptômes d'allergie sont de plus en plus forts. Comme nous n'avons pas fait l'indépendance en 95, je pense que le Bloc a été une bouée pour un Québec provincial incapable de sortir de sa léthargie post-traumatique et de rendre les coups. Avec le temps, on verra les 20 dernières années comme une période de refus obstiné où nous n'avons jamais lâché prise, même si l'espérance était faible. Période pendant laquelle heureusement, un cerbère veillait pour nous.
Nous avons une autre discussion à avoir sur le sujet de la «normalisation» du Bloc pour les Québécois, chose à éviter; c'est l'indépendance qu'il faut et voter Bloc ne doit pas être une excuse pour nous empêcher d'agir.
En attendant, puis-je compter sur toi ce week-end pour nos premières actions dans Papineau? J'ai déjà le slogan : « Dans Papineau, Bloquez Trudeau, Votez Québécois! »

L'engagé


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2011

    Le Bloc...au Québec!
    Le mot « coalition » a plutôt mauvaise presse par les temps qui courent! M. Harper accusent les partis d’opposition de coalition partisane, ces derniers s’en défendent. Par ailleurs, le Bloc Québécois vient d’amorcer sa 7ième campagne électorale depuis sa création en 1991. À la dissolution des Chambres, il occupait 48 des 75 sièges au Québec, soit 64% des circonscriptions fédérales.
    Imaginons le scénario suivant : les 48 députés bloquistes se déplacent au Québec. Vous réalisez toute la force de frappe qu’une telle migration aurait sur le vent souverainiste! Une coalition Bloc-PQ redorerait le blason du terme « coalition », actuellement associé à une tare dont il faut absolument se débarrasser à tout prix en évinçant sa connotation de coalition de basse-cour pour la substituer à une véritable coalition politique.
    Et, pour ajouter davantage de crédibilité à mon scénario, jetons un coup d’œil sur le scénario actuel…Une troupe de 48 chiens de garde, chèrement payés, exercent présentement sa surveillance dans la cour du voisin! Dans mon scénario idéal, je les amène dans ma cour pour venir appuyer les chiens de chasse qui courent tous azimuts après ceux qui menacent leur territoire, délaissant par le fait même, les abords de leur niche!
    Toutefois, pour que ma mise en scène puisse paraître sur l’écran, une condition s’impose : les chiens de garde fédéraux doivent renoncer à « l’os alléchant » de leur salaire et à « la niche douillette » de leur fonds de retraite! Accepteraient-ils ma proposition? C’est à voir! Dans le cas où ils la refuseraient, je m’interrogerais sur la pertinence de mon projet de scénario et je retournerais à la maison faire mes devoirs, envisageant plutôt la production d’un film de science-fiction ou, pourquoi pas…d’une bande dessinée!
    Henri Marineau
    Québec


  • Laurent Desbois Répondre

    30 mars 2011


    le NDP…. ce parti ulta centralisateur et fédéraliste????
    L'élection fédérale et les leçons du Wisconsin - Les élections, ça compte!
    Pierre Dubuc et Marc Laviolette, respectivement secrétaire et président du SPQ Libre, 30 mars 2011
    http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/319896/l-election-federale-et-les-lecons-du-wisconsin-les-elections-ca-compte
    Les syndicalistes et les progressistes doivent tirer les leçons des événements au Wisconsin. L'une d'entre elles est assez claire: un gouvernement Harper majoritaire signifierait une attaque sans précédent portée contre le mouvement syndical, similaire à celle à laquelle nous assistons au sud de la frontière.
    Nous lançons donc un appel à tous les syndicalistes et les progressistes pour qu'ils s'engagent activement pendant la campagne électorale dans le camp de Gilles Duceppe et du Bloc québécois.
    Si un syndicat canadien comme les TCA-CAW, pourtant proche du NPD au Canada anglais, appelle à voter pour le Bloc au Québec, nous comprenons mal pourquoi il ne pourrait en être de même pour Québec solidaire, un parti qui se proclame souverainiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2011

    Nos syndicats et la CDPQ sont notre État, faute de pays. Cette forte syndicalisation empêche les USA de prendre contrôle de nos entreprises. Au contraire, c'est grâce à nos syndicats et notre Caisse que nous prennons contrôle des entreprises canadiennes du ROC. Grâce à cette économie forte nous-nous empruntons à nous mêmes et notre dette, que les zozos de droite ne cessent de brandir comme une catastrophe, nous la devons et la payons aux travailleurs syndiqués c'est à dire à nous-mêmes.
    Voilà contre quoi Harper et la droite sont mobilisés, au service des grandes corporations américaines.
    Je suis loin d'être un gauchiste côté idéologies sociales, mais côté économie c'est "capital" pour le Québec. Il y a longtemps que nous avons dépassé le stage du projet. Les fondations de notre État sont là et elles sont très performantes. Elles démontrent leur stabilité et solidité. Il ne manque qu'au peuple d'en prendre conscience. C'est cette inconscience qu'exploitent les forces corporatistes américaines installées au Québec (RLQ, IEDM, etc...).
    Ne pas voter BLOC c'est affaiblir notre économie québécoise et renforcer le pouvoir fédéral qui est en fait sous contrôle des corparations américaines.
    Les Québécois doivent voter BLOC massivement et soutenir la syndicalisation des travailleurs québécois.
    L'avantage et la force de ce semi-État (Bloc-Syndicats-CDPQ) c'est qu'il n'est pas pyramidale. Il n'y a pas de tête que l'ennemi peut viser pour corrompre et faire tomber le corps, comme ils le font aisément avec les gouvernements des États actuels.
    Les Québécois doivent voter massivement pour le BLOC.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2011

    =En fait le BLOC nous débloque le monde
    =Le Bloc présente directement notre langue et notre culture aux Canadians
    = Le bloc surveille 50% de nos argents que nous confions bêtement aux Canadians
    =Le Bloc indique l'heure juste aux canadians et les prépare au choc de notre décolonisation
    = Le Bloc nous permet de ne pas avoir à voter des des ennemis avoués que sont tous les députés fédéralistes du Québec qui à cause de la ligne des partis doivent régulièrement nous trahir
    = Le Bloc prépare à la face des cananadian l'indépendance du Québec et aux canadians de s'organiser entre eux
    = Le Bloc nous permet d'exprimer notre majorité et de mettre fin à notre miniorisation dans les partis fédéralistes canadians
    = En fait le Bloc débloque démocratiquement toute notre réalité historique de 450 ans comme Nation francophone
    =Votons Bloc pour nous et plus jamais fédéraliste contre nous
    Tétraèdre

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2011

    @ L'engagé
    Juste quelques mots pour résumer ma pensée envers le Bloc; ce ne sera pas long. Le Bloc aura beau bloquer "ad vitam eternam" à Ottawa, il ne changera absolument rien. Malgré 2 référendums tenus au Québec (1980 et 1995) et les récentes et nombreuses élections fédérales sans majorité absolue: rien n'a bougé et rien ne bougera. Est-ce assez clair? La conclusion est facile à tirer; que faisons-nous encore là à Ottawa? À un moment donné, il faut se brancher! À la prochaine élection provinciale (hic!) que les meilleurs députés du Bloc s'unissent à ceux du PQ pour déclarer unilatéralement l'indépendance du Québec. C'est la seule solution possible pour nous sauver de l'assimilation et de la louisianisation du Québec; la "bullshit" a assez duré! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain!

  • Jocelyn Boily Répondre

    30 mars 2011

    Québec 30 mars 2011
    Le bloc est nécessaire
    Le phénomène Québec existe lorsque nous devons débattre de sujets nationaux. Que l’on soi fédéraliste ou souverainiste les divergences politiques et humaines entre le Québec et le reste du Canada ont toujours existées et existeront toujours tant et aussi longtemps que le Québec ne sera pas un pays.
    D’ailleurs, le Chanoine Lionel Groulx écrivait en novembre 1949 : Le nationalisme n’est pas en soi une réaction artificielle. C’est la réaction vitale, naturelle, donc légitime, de tout peuple ou nation qui veut vivre selon les lois de son intériorité ou de son génie profond; c’est une réaction particulière aux peuples ou groupes ethniques minoritaires ou subjugués, non absolument maître de leur vie. Réaction qui occasionnellement peut devenir agressive contre une menace d’oppression.
    D’ailleurs une centaine d’années auparavant le 18 février 1834, Louis-Joseph Papineau avait fait un discours nationaliste bas canadien aux représentants de la chambre. Ce discours politique avait été fait afin de convaincre les représentants d’envoyer un manifeste au Roi d’Angleterre afin de procéder à des changements dans la façon de diriger la colonie sous le régime britannique et de dénoncer la corruption du système parlementaire.
    La présence du Bloc Québécois à la Chambre des communes permet d’assurer la concordance et la légitimité entre la vision d’un peuple et celle de ses représentants élus sur la scène fédérale. Depuis le 15 juin 1991 les Lucien Bouchard (1990-1996), Michel Gauthier (1996-1997) et Gilles Duceppe (depuis mars 1997) ont défendus avec acharnement les intérêts des citoyens du Québec en protégeant leur droit de choisir librement leur avenir.
    Jocelyn Boily
    Québec