Francine Charbonneau recule et retire les sanctions qu’elle réservait aux parents dans son projet de loi visant à éliminer les «places fantômes» dans les garderies subventionnées.
«J’annonce l’intention d’apporter des amendements visant à retirer les dispositions visant la sanction administrative applicable aux parents», a déclaré la ministre de la Famille, au terme de la commission parlementaire qui étudiait son projet de loi. Les 18 groupes entendus ont signifié à la ministre Charbonneau qu’elle faisait fausse route en voulant pénaliser les parents à hauteur de 3600 $.
Aux places fantômes, il faudra substituer des places dites «miroirs», exercice qui consistera à permettre d’inscrire des enfants à temps partiel, par exemple trois jours par semaine, et de trouver des enfants pouvant combler les jours résiduels chaque semaine. «Il ne faut pas que les parents s’adaptent au système, il faut que le système s’adapte aux parents», a dit la ministre.
Le projet de loi 27 ne sera pas retiré. L’intention d’éliminer les places subventionnées et inoccupées en garderie demeure et le gouvernement maintient les sanctions prévues à l’intention des gestionnaires et des employés des garderies qui seront pris à réclamer des subventions pour des places inoccupées au moyen de déclarations inexactes.
Québec maintient l’exigence de «responsabiliser les parents», qui seront tenus de signer des ententes de service avec les garderies. «D’autres actions seront mises en œuvre pour informer les parents des conséquences d’une fausse déclaration [...]Les places inoccupées en garderie coûtent cher aux contribuables: 60 $ par jour», a plaidé la ministre.
Les familles ont réclamé plus de souplesse dans l’offre de places en garderie. «Le système est conçu pour des parents qui travaillent cinq jours par semaine, de 9 à 5. Il y a de moins en moins de familles qui ont cet horaire-là. Il y a de plus en plus de familles qui ont besoin d’envoyer leur enfant à la garderie trois jours par semaine au lieu de cinq», a exposé Lorraine Desjardins, présidente de la Fédération des associations de familles monoparentales.
La Commission de révision permanente des programmes du gouvernement estime que l’État paie 280 millions par année pour des places en garderie inoccupées. Des chiffres exagérés, estime la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).
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