Le premier ministre François Legault compte sur Investissement Québec pour créer de la richesse en supportant financièrement le Québec inc., tout en lui facilitant l’accès aux multiples programmes d’aide gouvernementale.
Tel est l’essentiel du message qu’il a livré hier lors du lancement du « nouvel Investissement Québec », devant une grosse brochette d’invités.
Son homme de confiance pour mener à bien ce dossier c’est Pierre Fitzgibbon, lequel ministre est issu du milieu des affaires.
Et Fitzgibbon le lui rend bien.
La « bonne nouvelle économique » du gouvernement Legault passe par l’omniprésent ministre de l’Économie et de l’Innovation.
Depuis sa nomination à l’automne 2018, Pierre Fitzgibbon est de toutes les annonces d’aide financière gouvernementale octroyée au milieu des affaires, notamment celles accordées par l’entremise d’Investissement Québec, dont il est devenu en quelque sorte le banquier en chef.
Avec l’entrée en vigueur du projet de loi 27 concernant l’organisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation, Investissement Québec s’est vu confier par le gouvernement Legault un mandat nettement élargi, avec des leviers supplémentaires, des moyens financiers accrus de 1 milliard de dollars et une équipe renforcée.
Et à titre de ministre responsable, Fitzgibbon a la main haute sur Investissement Québec en lui demandant de mettre en œuvre les politiques, stratégies de développement, programmes et mesures financières déterminées par le gouvernement Legault dans le dessein de soutenir le développement et la croissance des entreprises québécoises.
Sous la férule du ministre Fitzgibbon, le nouveau « Investissement Québec » a cinq objectifs à remplir :
QUI SURVEILLERA QUI ?
Chose certaine, en devenant la banque d’affaires du gouvernement caquiste, Investissement Québec va dorénavant faire l’objet d’une attention particulière de la part des trois partis d’opposition. Simple question « d’aider » la CAQ à éviter toutes situations de conflits d’intérêts.
Et comptons également sur les médias pour scruter les entreprises bénéficiaires.
Il faut dire que le ministre Pierre Fitzgibbon n’a pas aidé sa cause lorsqu’il a recommandé au gouvernement Legault d’embaucher le nouveau PDG d’Investissement Québec, Guy LeBlanc.
Rappelons qu’en dépit des fonds publics payés à une firme de chasseurs de têtes pour lui proposer une perle rare, Fitzgibbon a préféré recommander à François Legault de nommer, à la place de ladite perle rare, son ami, l’homme d’affaires Guy LeBlanc, à titre de grand patron d’Investissement Québec.
Comme Investissement Québec a maintenant pour mission de jouer le rôle-clé de banque d’affaires du gouvernement Legault, et tout en devenant plus « agressif » dans ses investissements, il est évident que le tandem Fitzgibbon et LeBlanc fait les frais d’une surveillance accrue.
Que le gouvernement Legault aide financièrement le Québec inc. à protéger ses sièges sociaux, à développer de nouveaux marchés, à créer de la richesse... c’est excellent en soi.
Mais encore faudra-t-il que cela se fasse dans l’intérêt supérieur de tous les Québécois !