Les récentes tergiversations du Premier ministre Philippe Couillard au sujet de l'islamisation et de l'intégrisme religieux peuvent nous contraindre à un profond questionnement. Les nombreuses menaces ont maintenant fait place aux actes terroristes commis au nom de l'islam. Nous ne pouvons plus prétendre que cela se passe en d'autres pays comme la guerre que se livre l'État islamique en Syrie, avec ses décapitations, ses immolations. Non plus dire que les attentats au Nigeria commis par Boko Haram et toujours au nom de l'islam ne peuvent se répandre en nos terres. Au contraire, les exactions commises au nom de l'islam ont traversé les continents avec la tuerie du Charlie Hebdo. Encore plus près de chez nous, les attentats au parlement d'Ottawa, le soldat tué à Saint-Jean-sur-Richelieu et les nombreux djihadistes en partance de partout dans le monde, même du Québec.

Ce qui se produit actuellement sur tous les continents au nom de l'islam sont certes des horreurs mais le summum vient d'une déclaration faite par le Premier ministre Philippe Couillard: « L'intégrisme, c'est une pratique religieuse poussée à l’extrême qui, tant qu'elle n'enfreint pas les droits des autres - des autres, exemple, les femmes -, bien sûr fait partie des choix personnels de chacun. » ( voir Le Devoir du 27 janvier 2015 )

Définition: intégrisme, nom masculin
Refus de toute évolution, particulièrement de la religion, au nom du respect de la tradition.

Nous sommes tous conscients que lorsqu'il parle d'intégrisme, il parle principalement d'intégrisme islamique. Est-il conscient que cette doctrine désire plus que tout imposer la charia? Après avoir vécu quelques années en Arabie Saoudite, il doit sans aucun doute savoir ce qu'est la charia ou communément appelée en occident, la loi islamique.

Raif Badawi, blogueur saoudien, tristement rendu célèbre à cause de sa condamnation en Arabie Saoudite pour avoir commis le crime de questionner la loi islamique, qui refuse toute autre religion. Sa sentence: Dix ans de prison, environ 300,000 $ d'amende, 1,000 coups de fouet et une interdiction de quitter l'Arabie Saoudite avant dix autres années suivant son emprisonnement. Les 1,000 coups de fouet sont exécutés sur la place publique, devant la mosquée. La famille de ce dernier a été obligée de se réfugier au Québec en raison des nombreuses menaces qu'ils ont reçu.

Voilà ce qu'est la charia telle que proposée par la loi islamique de nos jours en Arabie Saoudite, que penser alors de cette malheureuse déclaration de Philippe Couillard? Sachant que ce dernier a séjourné entre quatre et cinq ans à Dharhan à titre de conseiller du prince Abdullah bin Abdulaziz Al-Rabeeah, ministre de la Santé du royaume d'Arabie Saoudite de l'époque, d'autres questionnements nous sont permis.

Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard a dénoncé les propos tenus par Stéphane Bédard; « Il semble très imprégné de ces valeurs, de cette réalité. » « On lui demande de ne pas importer cette réalité ici. » Ou bien ceux d'Alexandre Cloutier; « De toute évidence, il y a peut-être trop de tolérance de la part du Premier ministre en ce qui a trait à la violation des droits de la personne. » ( voir le Journal de Montréal du 9 février 2015 ) Comment peut-il s'offusquer de ces questionnements qui me semble des plus justifiés? N'est-il pas vrai qu'il a collaboré, qu'il a été payé par le pays qualifié d'être le pire lorsqu'il est question des droits de la personne? N'est-il pas vrai que toutes les apparences semblent attester qu'il banalise, voire qu'il semble légitimer l'islamisation au Québec?

Le chef libéral Philippe Couillard a placé 600 000 $ dans un compte bancaire de l’île de Jersey, considérée comme un paradis fiscal, pendant qu’il travaillait comme neurochirurgien en Arabie saoudite dans les années 90. ( voir Le Devoir, 27 mars 2014 ) Est-il juste de se poser la question au sujet des raisons qui l'ont poussé à agir ainsi et le montant qu'il a déclaré peut-il être supérieur?

L'une de ses passions est tout aussi étrange lorsque l'on considère son vécu en Arabie Saoudite et sa volonté de banaliser en quelque sorte le problème de l'islamisation au Québec. Il avoue candidement au journaliste de L'Actualité, Alec Castonguay, sa passion pour la guillotine et les bourreaux. Sans négliger cette autre déclaration: « Une société qui codifie la mise à mort, qui l'inflige à ses citoyens, mais qui ostracise ceux qui exécutent cette tâche, c'est un phénomène intéressant. » ( voir L'Actualité du 4 avril 2013 )

Son impartialité apparente, sa tolérance injustifiable envers une "religion" ( je mets des guillemets car je considère plutôt la religion islamique comme étant une idéologie politico-religieuse ) cache-t-elle quelque chose?

Pouvons-nous en fait ne pas craindre sur l'intégrité du personnage? Rappelons-nous son amitié avec Arthur Porter, il dira sans doute qu'il est indécent de porter des accusations par association ou bien qu'il ne faut pas faire d'amalgame. Mais ne disons-nous pas dis-moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu est?

Biographie d'Arthur Porter;

http://meteopolitique.com/fiches/corruption/gens-d-affaires/Arthur-Porter/Arthur-Porter-biographie-au-fil-du-temps.htm

Voici une déclaration du ministre actuel de la santé, Gaétan Barrette, au sujet d'Arthur Porter; « C'était connu de la communauté médicale. Quand on a su qu'il avait été nommé à la tête du CUSM, on n'en revenait pas. » ( voir blogues Richard Martineau du 26 novembre 2014 )

Mais ne faisons pas d'amalgame et étudions plutôt la biographie du principal intéressé, Philippe Couillard lui-même;

http://meteopolitique.com/fiches/corruption/Politiciens/Philippe-Couillard/Philippe-Couillard-au-fil-du-temps.htm

Maintenant que nous avons pris connaissance de ces faits, ne sommes-nous pas excusables de se poser la question, à savoir s'il n'est pas le loup dans la bergerie?