C’est animé par une détestation viscérale du gouvernement de Pauline Marois que le chef libéral, Philippe Couillard, amorce la campagne électorale.
« Je déteste ce gouvernement », a affirmé Philippe Couillard au cours du premier point de presse de la campagne qu’il a donné entouré de quelque 90 candidats libéraux. D’emblée, le chef libéral a retiré ses gants blancs.
Devant quelque 200 militants en début de soirée, dans un discours énergique et parfois agressif, Couillard a fustigé à nouveau le gouvernement Marois. « Dehors ! Fini ! Terminé ce gouvernement qui détruit le Québec. »
« Il faut débarrasser le Québec de ce gouvernement dangereux, toxique, incompétent », a-t-il lancé.
« Ça va faire ! Je suis tanné de ça », a ajouté le chef libéral qui a choisi de laisser de côté sa langue châtiée habituelle pour adopter un parler direct, populaire à l’occasion.
Son aversion pour ses adversaires péquistes est viscérale, a-t-il reconnu lors d’un point de presse en matinée. « Avez-vous remarqué que je parle avec mes tripes ? Les viscères, les tripes, c’est la même affaire, hein ? Et je parle de ça parce que j’en ai assez, moi. Ça fait des décennies que ça dure au Québec. Ce gouvernement, ce parti politique continue de présenter les Québécois comme des gens faibles, assiégés, menacés. »
Le chef libéral a accusé les péquistes de rejeter la faute sur le gouvernement fédéral, ou encore sur les autres provinces, sur « les étrangers qui vivent chez nous » ou encore sur « les Québécois qui ne pensent pas comme eux ».
Philippe Couillard a dénoncé le gouvernement Marois qui, selon lui, a semé la division « de façon délibérée », infligeant une « blessure entre les communautés [qui] va être longue à guérir ».
Préoccupations communes
Alors que le dernier sondage Léger Marketing montre que les libéraux tirent de l’arrière chez les francophones avec des intentions de vote à 23 %, Philippe Couillard refuse de s’adresser à cet électorat de façon particulière. « Les électeurs francophones ont les mêmes préoccupations que les Québécois anglophones ou les autres communautés », a-t-il dit, c’est-à-dire l’économie, la santé et l’éducation.
Ce sont des « vraies affaires » que parle le slogan électoral libéral. Quant à savoir si l’identité fait partie de ces « vraies affaires », Philippe Couillard semble avoir une conception étriquée de cette notion. « Ça met en danger l’identité quand les gens perdent leur job », a-t-il dit.
Pour le chef libéral, élire un gouvernement péquiste majoritaire, c’est « l’assurance d’un référendum sur la séparation du Québec », « une certitude » à ses yeux. Il a répété que le PLQ s’avère « la seule alternative crédible » au PQ. « Un vote pour la CAQ, c’est un vote pour le PQ », a-t-il ajouté.
Jeudi, le chef libéral présentera à Montréal les candidats qui forment son trio économique : Martin Coiteux, Carlos Leitao et Jacques Daoust. Philippe Couillard a promis mercredi de prendre un engagement semblable aux 100 000 emplois promis par Robert Bourassa en 1970.
Philippe Couillard en mode attaque
Le chef du PLQ adopte un ton agressif
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