Pierre-Karl Péladeau veut que le Québec se débarrasse autant que possible du pétrole d’ici 2050, tout en devenant le producteur de ce qu’il consomme.
«Il n’y a aucune contradiction dans le fait qu’on puisse produire notre propre pétrole tout en visant une importante réduction de notre utilisation», a-t-il assuré.
M. Péladeau a dévoilé ses intentions en matière d’enjeux énergétiques vendredi, lors d’une conférence devant les étudiants de l’École de technologie supérieure de Montréal.
«Je m’engage à élaborer un plan de sortie du pétrole d’ici 2050 qui comprendra une transition énergétique pour diminuer notre consommation de pétrole et la remplacer par des énergies produites au Québec», a confié le candidat à la direction du Parti québécois.
M. Péladeau n’a pas voulu détailler son plan, mais il a assuré qu’il en présentera les objectifs dans les prochaines semaines. Il a également rappelé qu’il faudra attendre les résultats des explorations pétrolières avant d’élaborer une stratégie officielle.
«On en a encore pour longtemps avec l’utilisation du pétrole, mais on peut en limiter notre consommation. Avec une base de transition, qui s’échelonnera sur quelques décennies, le Québec pourra produire son propre pétrole et substituer les exportations albertaines», a-t-il souligné.
Il a mentionné qu’il faudra viser deux secteurs afin d’atteindre l’objectif de réduction, soit les transports et l’industriel.
Il souhaite que le Québec devienne un chef de file mondial dans l’électrification des transports d’ici 10 ans et faire de la province un exemple à suivre.
Il a proposé de remplacer le mazout et d’autres hydrocarbures polluants par des gaz naturels ayant moins d’effets néfastes.
Penser à court terme
Bien qu’il soit nécessaire pour le Québec de se doter d’un plan de réduction du pétrole, Pierre-Olivier Pineau, professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie aux HEC, est d’avis qu’il faudra avant tout penser à court terme.
«Il faut que le Québec ait son plan pour 2050, mais avant tout il faut s’assurer qu’il puisse atteindre les objectifs qu’il s’est fixés à court terme, comme la réduction de ses gaz à effets de serre de 20 % d’ici 2020», a fait valoir M. Pineau.
Il a soutenu que la vision de M. Péladeau peut être rentable si le Québec se donne les moyens de contrôler sa production et sa consommation.
«Produire notre propre pétrole ne veut pas dire en consommer davantage. Il faut évaluer de quelle façon cette production pourra enrichir le Québec, regarder s’il y a des possibilités d’en vendre et de l’exporter», a-t-il expliqué.
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