Le nouveau chef du Parti québécois (PQ), Pierre Karl Péladeau, entend « engager le dialogue » sans tarder avec l’ensemble des forces souverainistes et espère créer des rapprochements en misant sur l’indépendance du Québec.
M. Péladeau a profité lundi de sa première apparition publique à titre de chef péquiste pour tendre la main à l’ensemble des forces souverainistes, dans l’espoir d’un grand ralliement. « Je l’ai dit clairement. Je crois que nous devons aller à leur rencontre. Il faut engager le dialogue, c’est mon intention, et je le ferai dans les semaines et les mois qui viennent, a-t-il expliqué lors d’une mêlée de presse en marge du souper-gala annuel des patriotes. Je pense que l’essentiel, c’est que nous ayons un seul État. Que l’indépendance soit l’objectif qui nous rapproche et nous rassemble. »
En ce qui concerne l’accession à la souveraineté, M. Péladeau refuse pour l’instant de préciser sa pensée. « Nous avons trois ans et demi pour le faire », a-t-il répondu, réitérant sa volonté de mettre sur pied un institut de recherche pour analyser les bénéfices de l’indépendance du Québec en vue des élections de 2018.
Marois «à ses côtés»
« Je commence ma vie de chef », a conclu un PKP tout sourire, soulignant l’importance qu’il accorde au mandat que les membres du PQ lui ont confié.
Plusieurs personnalités politiques présentes lors de cette soirée voient d’un bon oeil l’arrivée du député de Saint-Jérôme à la tête du PQ. L’ancienne première ministre péquiste Pauline Marois a offert son appui à Pierre Karl Péladeau, disant vouloir être « à ses côtés », au besoin. « Je suis convaincue que, déterminé comme il est, il saura mener ce parti vers la réalisation de notre rêve, de notre projet de faire du Québec un pays », a-t-elle affirmé.
Elle a également salué l’engagement clair de M. Péladeau en faveur de l’indépendance du Québec. « Je suis heureuse de constater cela et je suis certaine que ça donnera des dividendes. Il y a du temps devant M. Péladeau et le Parti québécois pour rassembler les forces, rassembler les troupes, et se présenter à la prochaine élection avec cette perspective. »
La tâche ne sera pas simple, juge l’ex-chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, mais elle est tout à fait à la portée de l’ancien président et chef de la direction de Québecor. « Pourquoi un ancien chef d’entreprise ne pourrait-il pas rassembler les forces souverainistes ? Il y a d’anciens chefs d’entreprise qui ont rassemblé les forces fédéralistes. Je pense qu’il peut le faire. »
L’actuel chef du Bloc, Mario Beaulieu, croit pour sa part que le PQ peut rebâtir la large coalition qui a fait son succès par le passé. « Je pense que c’est parce que les gens se sont sentis éloignés de la cause indépendantiste qu’il y a une division des forces indépendantistes. En reprenant une démarche très claire et transparente, on va réussir à rassembler tous les indépendantistes », estime-t-il.
PARTI QUÉBÉCOIS
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