Vous voyez? Tout le monde respecte le 50% + 1!

Partout, le référendum sur le Brexit est considéré comme DÉCISIONNEL!

Les rues sont calmes et les marchés financiers ont à peine frissonné!

Chronique de Jean-Jacques Nantel

La grande leçon que les indépendantistes québécois doivent tirer du référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne et de la campagne très émotive qui a précédé le vote, c’est que, dès l’annonce des résultats finaux, tout le monde a accepté sans rechigner et sans rouspéter de respecter un référendum gagné à 50% plus des poussières. (La même chose est arrivée au Québec après le référendum de 1995).
Du premier ministre, qui a démissionné, jusqu’au dernier des Britanniques, tous acceptent comme allant de soi que le référendum a été, non pas consultatif, mais DÉCISIONNEL. Et tous, sans aucune espèce d’exception, se préparent à agir en conséquence : la Grande-Bretagne va sortir de l’Union. Point à la ligne! Et, partout en Grande-Bretagne, les rues sont calmes!
Ce qui est particulièrement intéressant pour les Québécois, c’est que le référendum en question visait à réaliser l’indépendance d’un pays, la Grande-Bretagne, par rapport à un ¨grand ensemble¨ artificiel, l’Union Européenne, que l’establishment britannique tentait de préserver en menaçant la population d’une immense catastrophe économique.
Or, parlons-en de la catastrophe en question et de la supposée panique que le Brexit allait susciter sur les marchés! En matinée, à Londres, c'est-à-dire en plein coeur de l'immense ouragan financier qu'on nous promettait, la livre Sterling avait baissé de seulement 6% par rapport au dollar US et le FTSE britannique perdait seulement 5%. Le plus intéressant, c’est que tous les gens en place, qui ne veulent pas perdre de sous, parlaient déjà d’une normalisation rapide de la situation. C’est ¨business as usual¨.
Toute une panique comme vous voyez!
Alors qu’on cesse donc de nous raconter des sornettes au Québec sur les référendums. En Occident, les référendums sont DÉCISIONNELS et tout le monde en respecte les résultats même quand ils sont gagnés par la peau des dents! Et les financiers s'adaptent en conséquence...


Laissez un commentaire



11 commentaires

  • Chrystian Lauzon Répondre

    28 juin 2016

    M. Nantel,
    Vous dites : « Malheureusement pour tout le monde, une des rares lois historiques que les historiens soient parvenus à dégager, c’est qu’à l’anarchie succède toujours la dictature... »
    L’histoire n’est pas une science exacte. C’est moins fiable encore que la météo. Donnez au moins vos sources, nous saurons de quelle école de pensée vous relevez. Comme on sait, les historiens sont roseaux qui plient aisément au gré des volontés et fins des maîtres prédateurs et conquérants qui les emploient.
    Vous supposez toujours que nous sommes en démocratie et que l’Ordre et la paix sociale ne peuvent être assurés que par le Haut prédatorial économique, plus en Occident qu’ailleurs. Et vous pensez l’ONU comme un exemple d’intégrité et de fiabilité pour rendre crédible votre référendum gagnant au plan international. Petite nouvelle : le « Royaume » d’Arabie saoudite, dont le sens démocratique est plus que douteux, a envahi la direction et gère désormais la surveillance éthique et démocratique des nations (?!! Cherchez l’erreur…). Occident et ailleurs sont désormais géopolitiquement fusionnés, nomades (économiques – évasion fiscale- ou tribaux) et sédentaires confondus.
    Quand on prend un recul plus fondamental et « praxis » que l’histoire sur les « révolutions humaines », la seule loi cyclique éternelle retour du même primaire à néocapitalisme intégré qui ressorte est plutôt la suivante :
    nous ne sommes plus que dans des démocraties d’apparence, utiles, donc des dictatures de fait. Alors comment se maintiennent les démocraties d’apparence? En créant l’anarchie diversifiée (dont les migrations massives déstructurantes des nations et économies locales) pour mener aux dictatures de fait, qui à leur tour, poussées à l’insoutenable par des gouvernements de l’ombre anarchisants, justifieront le retour aux démocraties d’apparence.
    C’est d’ailleurs le plus gros défi de Marine Le Pen, si son parti prenait le pouvoir : contrôler les perturbations insidieuses des prédateurs anti-liberté des peuples cherchant à amener sa gouvernance vers un insoutenable fascisme d’intolérances chroniques patentes afin de la faire tomber. La conclusion sera alors une propagande de l’extrême droite prédatoriale (fasciste pour vrai et le totalitairement pour le Faux manipulatoire) à démocratie d’apparence, se résumant à « hein! on vous l’avait dit : nous sommes les meilleurs et les plus sages pour diriger l’État et le peuple vers la sécurité, la paix et le développement… économique! ».
    Bernard Landry, ayant été à Bilderberg semble-t-il, pourrait vous détailler le processus du programme du Nouvel ordre mondial néolibéraliste en cours.
    Je constate que vous avez fait fi de mon commentaire sous votre article et des questions s’y trouvant. Dans votre titre d’ailleurs vous utilisez le terme brumeux et suspensif « décisionnel » qui n’a rien de « décisif ». Je rajoute la question suivante, si Vigile me le permet : vous affirmez que toutes indépendances nationales s’accomplissent par référendum. Sacha-Alexandre Gauthier dit exactement le contraire sur RadioInfoCité : que c’est l’exception à la règle « de facto ». Il ajoute même que selon le protocole de l’ONU, ce dernier protège les « colonies » pour l’accomplissement de leur indépendance si demandée. Or, selon ce protocole, le Québec n’est pas considéré comme une colonie, mais une partie intégrale de l’État canadien. Il semble, encore ici, que la valeur de reconnaissance que vous accordez à l’ONU soit inexistante, voire périmée avec l’Arabie-saoudite à sa direction et complice d’un Canada client fabricant fournisseur en armes militaires.
    Spécialement quand on sait que derrière l’ONU, de gros prédateurs d’intérêts militaro-industriels américains et internationaux (dont Bilderberg) créent d’énorme pressions de commandement et orientations. L’ONU, n’est ni angélique, ni pacifiante, ni neutre. Encore-là, sur les indépendances, vos sources non-données contredisent celles de M. Gauthier.
    Pour ce qui est des concepts que vous utilisez avec un laxisme dont la philosophie critique rougirait :
    Chaos est un phénomène qui dépasse les limites de l’entendement : une catastrophe naturelle type tsunami relève d’une loi dont les hommes sont tributaires, observateurs réacteurs passifs, bien qu’agissant avec indifférence sur les cris d’alarme lancés par l’environnement. Si une comète fonce sur la terre, l’humain en est l’observateur impuissant, malgré ses prétentions fictives. Si l’arme nucléaire ou/et bactériologique sont utiliséee (via des traités de libres échanges secrets : juste une tique d’Asie peut créer une pandémie planétaire, c’est connu), les prédateurs en sont responsables et les peuples passivement victimes : pas de démocratie, là encore.
    Anarchie est une version politique du chaos, intégré au système vivant humain : il est un mode de régulation non pas laissé à lui-même (le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir) mais désormais intégré aux systèmes économico-géopolitiques dont le nom connu officiel est « capitalisme », voire néo-capitaliste (virtuel et bullaire : une anarchie en soi, de type prédatorial).
    Hegel, loin d’être un historien de type « utile » ou asservi, pensait que la vie était une anarchie, une opposition combative et anormale, une anomalité du monde réifié, face à l’inerte matérialité de la matière dont elle se nourrie paradoxalement pour s’y opposer en un combat perdu d’avance : une contre-nature en quelque sorte, dont la mort était l’aboutissement inévitable. C’est facile à constater. Cela rejoint le 2ème « principe» de thermodynamique, loi d’entropie ou loi du désordre croissant: toute énergie tend au repos, tout ordre au désordre, toute vie (néguentropie) à la mort. Et toute démocratie se cristalisant, non citoyenne et prédatoriale, tend à l’anarchie et au fascisme.
    Merci de votre attention et, comme dit le proverbe, qui ne dit mot consent!...

  • Pierre Cloutier Répondre

    27 juin 2016

    Message à Jean-Jacques Nantel.
    D'accord sauf sur l'utilisation du mot "anarchie" qui pour moi est un mot positif et non négatif. Il y a une différence entre le chaos et l'anarchie. Le chaos c'est le désordre tandis que l'anarchie c'est l'ordre sans le pouvoir. Pas pareil. Pas pareil du tout.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    25 juin 2016

    Monsieur Lemay,
    J'étais déjà au courant de la plupart de ces cas de non-respect par les gouvernements de la volonté populaire. Vous noterez cependant que, dans la plupart de ces cas, les gens au pouvoir étaient opposés au résultat obtenu. Or, dans le cas québécois, cela ne sera pas le cas puisque le référendum aura été organisé par le gouvernement au pouvoir; un gouvernement qui, dès l'annonce du résultat, aura la légitimité de son côté et pourra passer immédiatement à l'action.
    Ceci étant dit, dans le cas du Brexit, tous ont admis que le vote était décisionnel, y compris - et cela est assez piquant - Justin Trudeau et ce, même si le résultat fut de seulement 51.9 % en faveur du ¨oui¨.
    Notons enfin que le non-respect de la règle démocratique par de plus en plus de gouvernements occidentaux lance un processus de dégénérescence qui, à terme, créera une anarchie politique généralisée en Occident. C'est l'origine de l'actuelle révolte des populations occidentales contre leurs élites.
    Malheureusement pour tout le monde, une des rares lois historiques que les historiens soient parvenus à dégager, c'est qu'à l'anarchie succède toujours la dictature...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2016

    Ce que je retiens de cette campagne référendaire, c'est que tout s'est joué, des deux côtés, sur les émotions. Surtout la mère de toute les émotions: La peur.
    D'un côté on faisait du terrorisme économique, et de l'autre du terrorisme migratoire. Pas de grandes études socio-économique, pas de bilan chiffré, pas d'ébauche d'un accord de libre-échange en remplacement de l'UE. Pas d'arguments rationnels. Trop compliqué. On a gardé cela simple, frôlant le simplisme, assaisonné de démagogie. Ainsi, tout le monde étaient à même de comprendre les menaces.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2016

    Victoire symbolique encourageante. Mais trop tôt pour pavoiser. L'évolution du rapport de force décidera de la suite des choses. Jusqu'à présent l'UE a ignoré, passé outre ou fait revoter dans tous les cas où le verdict populaire lui était défavorable. Je donnerai la liste plus tard. En attendant la suite des choses, la vigilance et un sain scepticisme s'imposent.

  • Chrystian Lauzon Répondre

    25 juin 2016

    M. Ricard,
    Quel sens stratégique de lucidité dans sa plus simple et claire expression. C’est de vous dont le PQ manque le génie. Autre élément. Dans son enthousiasme, M. Nantel a fait fi du géopoliticien en lui. Ne parlant que de Grande-Bretagne, il a oublié que l’Irlande du Nord et l’Écosse font toujours partie du "Royaume-Uni". C’est par le flan de l’Écosse, déjà braqué en référendum de réinsertion à l’UE contre la Grande-Bretagne, que les prédateurs financiers attaqueront sur terrain, en plus du processus relevé par M. Ricard.
    Ce qui est frappant aussi c’est que le triomphalisme de M. Nantel ici, en Québec, ne trouve aucunement écho dans celui, en France, de Marine Le Pen, guerrière s'il peut en être une: elle s'est montré plus que modéré, par une méfiance de terrain expérimentée sans doute.
    S’il avait discuté avec son « ami » Bernard Landry, il aurait sans doute pondéré son élan. Mais M. Nantel est plus grand vendeur de référendum que l’ouverture réelle de levier médiatique pour valoriser ce qui devrait conduire à l’achat de son produit… avec chances de succès et visière solidement baissée. Le PQ ne boude-t-il pas déjà vos vidéos? Pourquoi donc en réalité? Que dire de PKP, encore impassible, bien doté d’un réseau de distribution, d'une vitrine? Des révélateurs d’inconscience ou d’indifférence, de la classe politique d’un côté, comme des acteurs civils en moyens d’opérer hic et nunc.
    Convaincre la population n’est pas ce qui manquera en illégalités de la part du pouvoir fédéraliste et libéral, si un tel référendum était enclenché officiellement. M. Nantel n’a même pas le sentiment encore de la nécessité d’établir un contrat dûment rempli et signé bipartitement (genre accord écossais 2014) pour s’assurer d’appuis internationaux (dont Poutine/Russie) et de la non-ingérence du ROC en clauses spécifiques. Ce serait le meilleur test de réalité pour saisir le degré d'autoritarisme, d’intransigeance ou d’ouverture du fédéral dans toute son ampleur et rectifier le tir en ayant pris date et fait. D'autant que vous pensez action DANS le cadre, jamais CONTRE lui.
    M. Nantel est probablement le seul péquiste authentiquement angélique parmi tous les bis-cornus politiciens à 2 pattes uniformément assis en toute immobilité satisfaite.
    Les prédateurs fédéralo-anglo-canadians globalistes ont eux aussi pris des notes sur le Brixit, ajustant leurs armes pendant que leur médiacrassie nous soporifiait beaucoup plus qu’en Europe paradoxalement.
    Repenser « RIN », pas en retour en arrière bien sûr mais par la force et l’intensité; faire mutinerie via les militants, par faute de non-représentativité effective des élu.es, voilà qui seraient un début, sinon une fin en soi : sortir de l’inertie ce parti corrompu, ne serait-ce que le virus néolibéral anti-républicain par nature, avouons-le avec sens critique.
    La Cause a ses exigences propres que les élu.es évitent et ne respectent pas du tout. Se centrer sur le sensationnel "pitbulls" ou autre sujet routinier de diversion niveau municipal de gestion est exemplaire d'indiscipline. L’énumération précise des exigences de la Cause transcrite sous forme d'engagement contractuel suffirait à redéfinir le PQ, même l’article 1, évacuant radicalement les indolents ou incompétents.
    Une collégialité réelle stratégique est la base, ouvertement niée par une comportement de divas. Voyez, je partage quelques idées avec vous, M. Nantel, sans m’obséder pour autant sur un référendum qui, seulement pour en inverser le sens de négatif en positif, exige un porte-voix puissant. Cette perle rare, vous la connaissez? Dormirait-elle en vous? Anne-Marie Dussault est encore en poste pour la défier avec insolence, malgré le monumental plantage, unique, de la Marine de guerre.
    Quand un général au front se replie pour raisons familiales officiellement, il y a toute une armée qui doit fuir, tant face à l’ennemi que désavouée face au peuple. Pas surprenant que son bras droit l’ait suivi, plutôt que remplacé au combat. Ça vous dirait M. Nantel: une vidéo de formation là-dessus, les prérequis avant l’entrée en mission du vrai guerrier?

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    25 juin 2016

    "En Occident, les référendums sont DÉCISIONNELS et tout le monde en respecte les résultats même quand ils sont gagnés par la peau des dents"
    Hum ! Cf. le traité de Lisbonne ! ce traité appelé aussi constitution européenne, nous les Français nous l'avons voté à 54,68% pour le NON le 29 mai 2005, pourtant en 2008 Sarkosy nous l'a imposé en le faisant ratifier... par le parlement !!
    Voilà comment par un tour de passe passe un peuple contre sa volonté explicite et non équivoque a été emmené par ses propres représentants inféodés au système, à perdre la maitrise de son destin !..
    Nous félicitons vraiment les Anglais aujourd'hui pour avoir voté le Brexit, parce que nous l'espérions afin que cette nouvelle donne permette de faire évoluer les fondements de cette Europe boiteuse..
    Mais va-t-on leur laisser cette victoire?

  • André Lemay Répondre

    25 juin 2016

    Savoir faire la différence entre "Le Peuple a parlé" et "Qu'en est-il résulté". Ou ne jamais considérer notre NON comme une réponse. Pas plus que n'importe quel oui d'ailleurs.
    Voici des résultats de consultations concernant l'UE au fil du temps

  • François Ricard Répondre

    25 juin 2016

    Les exploités ont voté "oui" et les exploiteurs ont voté "non". Les exploités, en apparence, ont gagné.
    L'empire financier n'a pas dit son dernier mot....
    Pour enclencher le processus, il faut que le gouvernement britannique envoie une lettre à cet effet à l'UE.
    Le premier ministre Cameron se refuse à signer pareille lettre et démissionne. Il y aura une course à la chefferie pour le remplacer. Un retard d'au moins quatre mois.Et si son successeur refuse lui aussi de signer, la question devra être tranchée par le parlement où la majorité des élus est favorable au maintien du statu quo. Alors no brexit
    Les exploiteurs auront gagné.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    24 juin 2016

    Monsieur Chartier,
    Voilà pourquoi je dis que nos représentants élus devraient utiliser les années qu'ils passent à ne rien faire dans l'opposition pour faire le tour du Québec et prouver aux Québécois que l'indépendance sera une affaire payante en utilisant, entre autres, les arguments économiques que je présente dans mes vidéos.
    Comme je le dis souvent, les gens sont toujours pressés de voter pour un changement quand ils savent que ce sera payant pour eux; par exemple, quand on leur propose une augmentation de leurs salaires ou de leurs pensions.
    Obligez les actuels candidats à la chefferie du PQ à parler des profits à attendre de l'indépendance devant les caméras de télévision si vous voulez pouvoir un jour gagner un référendum.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    Reste que notre plus grand défi au Québec n'est pas de tenir un référendum sur ll'indépendance, mais de le remporter!