Parti québécois - Le courage de changer

Pacte électoral - gauche et souverainiste



Pauline Marois: «Le changement le plus important que nous avons à proposer, c’est de transformer profondément le Québec en bâtissant un pays.»

Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir


Le Québec a besoin de changement, d'un vrai changement.
C'est à partir de ce constat que le Parti québécois a élaboré son programme au cours de la dernière année avec plusieurs milliers de militants. Ces idées ont été débattues au cours de 17 congrès régionaux et adoptées lors d'un congrès national de 1600 délégués. Le résultat: un programme de vrai changement avec une vision à long terme pour le Québec de 2020 et 2030.
À mesure que nous le présenterons, les Québécois se rendront compte qu'ils ont affaire à un nouveau Parti québécois, avec de nouvelles idées, une nouvelle approche et une nouvelle équipe.
Plus de liberté, c'est la souveraineté
Le changement le plus important que nous avons à proposer, c'est de transformer profondément le Québec en bâtissant un pays. Le Parti québécois est le seul parti capable de réaliser la souveraineté, ce qui constitue le changement le plus important et le plus ambitieux qui soit pour le Québec.
Nous le ferons à partir d'une nouvelle approche en faisant la démonstration constante des bénéfices de la liberté politique.
C'est ce que j'ai fait à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain en soulignant que le gouvernement fédéral nous freinait, en donnant l'exemple concret du pont Champlain. Le Grand Montréal est unanime: il nous faut un nouveau pont, mais Ottawa nous bloque. Dans un Québec souverain, nous pourrions déjà aller de l'avant en amorçant les études sur le nouveau pont.
À Québec, j'ai donné l'exemple de l'amphithéâtre en soulignant que le vrai scandale, c'était le refus du gouvernement fédéral de participer à ce projet.
J'ai indiqué que le plus grand gaspillage de fonds publics, ce sont ces milliards de dollars dépensés en chevauchements administratifs et qui seront éliminés avec la souveraineté.
Et que dire de ce refus honteux du gouvernement Harper de laisser l'armée aider les sinistrés de la Montérégie? Est-ce qu'il y a une seule personne qui croit que l'armée québécoise se serait retirée, elle, au moment de la Grande Corvée?
Nous avons l'intention de tenir tête à Stephen Harper, de démontrer qu'un pays québécois est infiniment plus attrayant que la situation actuelle. Et nous n'attendrons plus. Nous devons commencer à bâtir notre pays immédiatement en faisant avancer le Québec, en prenant toute notre place.
Dans les 100 premiers jours, un gouvernement du Parti québécois lancera une offensive visant à faire respecter les pouvoirs exclusifs du Québec et à reprendre le contrôle des milliards de dollars que nous envoyons à Ottawa.
Plus d'intégrité
Le plus urgent, c'est de rétablir l'intégrité de nos institutions. Pour aller de l'avant, il faut impérativement faire le ménage. Nous avons acquis la certitude que le crime organisé a infiltré l'industrie de la construction. C'est très grave et nous devons agir avec force pour combattre ce qui est l'équivalent d'un cancer pour une société.
Nous connaissons les remèdes. Une enquête publique est incontournable. Ça va prendre du courage, ce ne sera pas facile, mais nous allons le faire. Un gouvernement du Parti québécois créera une commission d'enquête dans les 100 premiers jours de son mandat.
Plus d'identité
Le Québec doit également se ressaisir en réaffirmant avec force les fondements de son identité. Notre programme contient des propositions pour renverser l'affaiblissement du français dans l'espace public et pour redonner toute leur place à la culture et à l'histoire.
Nous proposons une véritable politique de citoyenneté, avec une Constitution et une Charte de la laïcité, qui répond aux attentes d'une majorité de Québécois. Ce que nous avons appelé la crise des accommodements raisonnables n'a jamais été réglé. Le Parti québécois est le seul parti qui se propose de le faire.
Pour réaliser de vrais changements dans ce domaine, ça prend du courage. Nous allons nous heurter au Canada, à sa Constitution, à sa Charte, à sa politique du multiculturalisme. Nous ferons la démonstration aux Québécois que dans ce domaine, le pays du Québec sera libre de définir lui-même sa politique linguistique et sa citoyenneté, ce qui est infiniment mieux que la situation actuelle.
Dans les 100 premiers jours, nous poserons un premier geste en éliminant les écoles passerelles.
Plus de propriété de nos ressources naturelles
Le Québec doit rapidement reprendre le contrôle de ses richesses naturelles, de ses formes d'exploitation et inscrire le tout dans une vision à long terme inspirée par les nouvelles générations.
Il ne doit plus être question de saccager notre territoire et de bousculer les Québécois chez eux ni d'exploiter nos ressources sans en faire profiter les prochaines générations. Exploiter nos ressources, oui, mais pas n'importe comment ni à n'importe quel prix. Et le Nord, on veut le développer, pas le donner.
Nous sommes prêts à agir rapidement. Dans les 100 premiers jours, nous établirons un régime de redevances qui rapportera véritablement aux Québécois et nous imposerons un moratoire sur l'exploration des gaz de schiste.
Des changements dans tous les domaines
Notre programme propose des changements de fond en éducation, en santé, pour nous enrichir et remettre l'État au service des Québécois.
Nous avons élaboré un projet de société — le Québec vert et bleu. L'indépendance énergétique est au coeur de ce projet à long terme qui aura pour résultat de faire du Québec un des endroits les plus verts, mais aussi un des plus prospères d'Amérique. Ce grand projet a le potentiel de transformer durablement et profondément le Québec en matière d'énergie, de transport, d'aménagement du territoire, d'économie et de qualité de vie.
Dans les prochaines semaines et au cours des prochains mois, nous allons continuer d'exposer nos propositions aux Québécois. Nous irons à la rencontre des Québécois sur le terrain et dans les réseaux sociaux pour échanger sur cette vision que nous leur proposons.
***
Pauline Marois, chef du Parti québécois


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->