Oui, elle est bien Québécoise !

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Loi 101 - 30e anniversaire - Adoption de la loi 101

Sont-ce mes hormones masculines ? Est-ce un excès de puritanisme ? Peu
importe, le gouvernement de Jean Charest a décidé de fêter en grand le
trentième anniversaire de la loi 101. Notre premier ministre n’a pas trouvé
mieux que d’écrire, sur la poitrine d’une femme « ELLE EST BIEN QUÉBÉCOISE
». Quel sens ironique de l’à-propos. Les paroles s’envolent, les écrits
restent, les images fessent.
On peut déjà entendre les bonzes gouvernementaux de la langue de bois
s’écrier: « Ce n’est qu’une simple erreur ». Soit, on peut le concéder.
Cependant, avec l’importance que revêt le dossier linguistique ces
jours-ci, il est tout à fait légitime de se poser des questions sur le
degré d’éveil ou de bon goût des peddleurs d’images du parti libéral du
Québec/Quebec Liberal Party.
La crise créée par le jugement Hilton est digne de mention. Pourtant, le
gouvernement québécois aurait pu l’appréhender. Le juge Hilton avait déjà
fait des siennes en consacrant l’Éruv d’Outremont. Ses antécédents chez
Alliance Québec étaient connus. Pour répondre à cela, notre bienheureux
premier ministre laisse le juge Hilton décider sans broncher. Par la suite,
il s’en lave les mains et remet l’avenir du tissu social québécois dans les
mains la Cour Suprême du Canada. Jean Charest a-t-il oublié les causes
Ford, Blaikie 1, Blaikie 2, Solski et Casimir ? Nous sommes en droit de
nous poser la question.
Du côté adéquiste, Mario Dumont marche sur des œufs. Un véritable magicien
de la disparition. Il faut comprendre qu’il est pris en tenaille. Des clips
sur le soi-disant « mauvais anglais » de Pauline Marois sont véhiculés
quotidiennement par la radio-poubelle. Il faut compter également les
critiques acerbes desdits poubelleux et du magazine l’Actualité sur la
pertinence de la Charte de la Langue française. Mario Dumont a un choix
difficile : trahir ses alliés d’un côté OU perdre le vote nationaliste
francophone de l’autre. Entre ces deux maux, il choisit le silence.
Le Parti Québécois fait à peine meilleure figure. Pauline Marois dénonce
le jugement Hilton et s’en remet à la Cour suprême, faute de proposer
DIRECTEMENT la souveraineté aux Québécois. Elle propose même de renommer
l’édifice gouvernemental abritant l’OQLF, l’édifice Camille Laurin. Avec
tout le respect que l’on doit au docteur Laurin, renommer un édifice en son
nom n’améliorera pas la situation de la langue française au Québec. À ce
titre, Pauline Marois nous propose de « réaffirmer le consensus qui prévaut
aujourd’hui en faveur du caractère francophone du Québec et de continuer à
construire le front social qui empêchera toute dérive à ce chapitre ».
Tout un programme ! Loin de propositions concrètes, Pauline Marois
dissimule un vide béant derrière un discours remâché, stérilisé et dépassé
par les événements.
Il nous reste donc que l’espoir. L’espoir de voir surgir une nouvelle
cohorte de politiciens audacieux, fiers et conséquents de leurs choix. Des
gens ayant à cœur le Québec.
Frédéric Picard,

St-Jean-Sur-Richelieu
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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St-Jean-Sur-Richelieu

Membre de l'Union démocratique pour l'indépendance du Québec (UDIQ)





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2007

    Monsieur Drouin,
    Je profite de votre passage sur Vigile pour vous remercier de votre intervention du printemps dernier. Le Québec ne sera plus jamais le même, grâce à vous.
    Je suis avec un grand intérêt toutes vos interventions. J'ai acheté et lu le livre très révélateur de M. Thompson et j'attends avec impatience le dépôt de votre mémoire-solutions à la Commission.
    Marie Mance Vallée
    Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2007

    Au moment crucial ou nous sommes et n'ayant aucun parti politique pour assurer notre souveraineté il faudra bien que quelque chose se produise bientôt.
    Quelque chose qui forcerait nos élus et élues à bien écouter nos propos et ensuite AGIR pour que nos souhaits se réalisent.
    La "nouvelle gouvernance" déjà annoncée par Jean Charest ne semble pas se réaliser. Tous nos élues et élus croupissent dans le mode "gestionnaires de problèmes". Gérant des problèmes qu'ils ont su laisser grandir par leur inaction.Ils devront bientôt devenir "solutionneurs de problèmes". Quelqu'un n'a t-il pas déjà dit:"Cessons d'engager des chercheurs et engageons des trouveurs"? Soyons patients. D'ici quelques jours je ferai en sorte que les choses changent. Assurément pour le mieux.
    André Drouin Hérouxville

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2007

    C'est vrai que c'est de très mauvais goût.
    http://www.spl.gouv.qc.ca/30e_anniversaire/
    Un petit coté raccoleur touristique d'agence d'escorte.