La députée péquiste Martine Ouellet joint sa voix au prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz, qui a recommandé au Canada de rejeter le Partenariat transpacifique (PTP), il y a quatre mois, dans un discours à l'Université d'Ottawa.
Celle qui est aussi candidate à la direction du Parti québécois (PQ) est également d'avis que le fédéral devrait rejeter le PTP, dans sa forme actuelle, parce qu'il ne profitera qu'aux grandes entreprises et aux multinationales.
Si elle est élue chef du PQ, puis première ministre du Québec, Mme Ouellet compte aussi s'opposer à un autre accord de libre-échange, celui entre le Canada et l'Union européenne (UE).
En entrevue avec La Presse canadienne, elle a déploré le manque de consultations avec les provinces alors que l'UE exige que chacun des 28 États membres se prononce sur cet accord avant son adoption.
Martine Ouellet y voit d'ailleurs une raison de plus pour que le Québec devienne un pays puisqu'il pourrait ainsi participer activement à l'élaboration de tels accords internationaux.
Elle a cependant reconnu qu'un Québec souverain ne pourrait négocier dans le cadre du PTP puisqu'il n'a pas de rive avec l'océan Pacifique, comme les 12 pays qui participent à cet accord.
La députée de Vachon a cependant déploré que le Québec soit un spectateur face aux décisions qui sont cruciales pour son développement économique.
Jacques Parizeau, pourtant un grand défenseur de la souveraineté du Québec, s'était porté à la défense d'un autre accord de libre-échange, celui entre le Canada et les États-Unis, estimant qu'il s'agissait d'une bonne affaire permettant aux entreprises québécoises d'être plus prospères. Dans cette optique, un Québec plus indépendant économiquement pourrait l'être tout autant sur le plan politique ou, du moins, les Québécois seraient plus enclins à l'envisager sans crainte.
Interrogé là-dessus, Martine Ouellet a fait valoir que les temps ont changé puisque les accords de libre-échange dont il est question maintenant favorisent les grandes entreprises au détriment des travailleurs, de l'environnement et des clauses sociales. Il ne faut pas accepter non plus que les multinationales puissent poursuivre les gouvernements, selon Mme Ouellet.
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