Dans son éditorial de La Presse - 2009 02 24 - Le triomphe d'un groupuscule André Pratte nous livre encore le message d'une minorité activiste affairiste canadianisatrice qui a pris en otage le Canada tout entier pour imposer son agenda politique qui impose aux peuples du Canada un État qui n'a jamais été nommément soumis aux voix des peuples qui le composent, et bien sûr pas non plus au peuple souverain du Québec. Cela en antagonisant tout ce qu'il est possible d'antagoniser. Les Canadians contre les Québécois, les Québécois contre les souverainistes, les souverainistes contre... une supposée frange extrémiste violente...
Ainsi, dans cette fiction qui propose la politique de la terre brûlée, la CCBN aurait retraité non pas devant le tollé général contre la présentation provocatrice de la « commémoration » du 250e anniversaire de la bataille des Plaines d'Abraham, décriée même par le Premier ministre Jean Charest, mais bien par un groupuscule. Pathétique !
Une dérive médiatique invente après les faits une théorie du complot délirante, M. Pratte est toujours le premier à abonder pour tenter de rendre crédible une thèse qui ne tient pas la route et en profite pour s'assurer que la division des troupes souverainistes provoquée par les maladresses de quelques-uns, puisse avoir des effets durables. En félicitant madame Marois d'avoir coupé les vivres d'un « journal indépendantiste radical Le Québécois », il espère ainsi favoriser la division souverainiste. La manoeuvre est grossière, mais peut être efficace avec un peu de chance.
Cela montre bien que l'objectif de la manoeuvre était bien non pas tant « célébrer » la Conquête, mais bien en la présentant comme telle, provoquer des débordements susceptibles d'isoler un groupe précis qui participe à la lutte des Québécois contre un Canada qui s'impose d'autorité depuis la Conquête. Ce qui le fragilise et qui plombe sa légitimité. Le Canada unilatéral du statu quo de blocage que défend le défenseur des intérêts financier d'une minorité qui profite de cette faiblesse du Canada pour en tirer avantage pour ses intérêts financiers particuliers est répudié par les Québécois. Aussi, le Canada se trouvant incapable de proposer un projet de pays qui soit inspirant et fédérateur n'a plus qu'à ne compter que sur la division du Québec pour s'imposer.
Il n'y a pas si longtemps s'en pris aux défenseurs des couleurs du Québec et de la chanson française qui déploraient la canadianisation du 400e de Québec. Fort du succès temporaire d'une dérive médiatique qui a inventé de toutes pièces un « mouvement d'opposition » à la bienvenue venue de Sir Paul McCartney qui n'a jamais existé, on s'en est pris dans les jours qui suivirent le départ de l'idole britannique aux artistes opposés à la Art-Peur pour tenter de les isoler du peuple afin de les ostraciser de manière à tuer leur crédibilité quand ces supposés « gâtés du système » prennent fait et cause contre leurs projets d'affaires ou politiques qui fait main basse sur la forêt, sur notre eau, sur nos parcs, ou notre souveraineté culturelle et politique. Cette tentative a fait long feu.
Récemment, on a tenté de mettre le feu aux poudres faute de valide Constitution, on a voulu faire passer une falsificatrice Re-Constitution pour une fausse Concorde jovialiste de poignée de main pathétique, cela pour tenter de provoquer la colère et susciter le désordre. Sauf que, encore une fois, un tollé général a dû forcer cette minorité activiste à la retraite. Maintenant, un fort mouvement de dignité veut rapatrier la CCBN au Québec sous l'autorité de l'Assemblée générale et on tente de nous faire croire qu'il s'agit du triomphe d'un groupuscule... Pathétique !
Une semblable dérive médiatique invente après coup et de toutes pièces une mouvance supposée menaçante et violente capable de faire reculer le Canada tout entier, comme si, le projet était approuvé par la majorité, ce qui bien sûr n'est pas le cas. Le RRQ ne prône pas la violence, mais bien la désobéissance civile pacifiste, et Patrick Bourgeois s'est rétracté et a admis « avoir eu des propos inappropriés par rapport aux radios poubelles » ( Le Journal de Québec - Michel Hébert - 2009 02 23 - p.4 ). On a fait mieux en fait de promoteur de lutte armée et de « guérilleros intellectuels » qui « créent partout la controverse ». Comme si la CCBN activiste commanditée, n'avait créé de controverse que dans les rangs de groupuscules. Comme si Jean Charest qui a discrédité dès le début la programmation partisane de la CCBN était chef d'un... groupuscule ! Soyons sérieux !
Le Canada, le peuple démocratique et souverain du Canada devra un jour se distancier de ces activistes affairistes minoritaires canadianisateurs qui prônent l'affrontement et la provocation pour imposer de force et d'autorité au peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec, une Constitution qu'il répudie, pacifiquement. Le Canada devra condamner ces groupuscules haut placés, occultes et commanditaires, qui prennent en otage le peuple du Canada en privant le peuple souverain du Québec d'une consultation référendaire seule capable de fonder un État légitime et valide.
S'il est question de « Triomphe d'un groupuscule » c'est bien celui qui impose une politique de l'abus d'autorité et qui fait en sorte que le Canada unilatéral actuel n'est que le digne héritier d'un État d'occupation militaire qui s'est imposé sans rupture à Québec depuis le 13 septembre 1759, un État du Canada qui ne s'est jamais nommément soumis aux voix du peuple démocratique et souverain. Voilà bien ce qu'est ce honteux « Triomphe d'un groupuscule », un État provocateur qui ne survit que grâce à des errances commanditaires et provocatrices qui tôt ou tard doivent capituler et retraiter, ce que déplore bien sûr André Pratte.