Lettre à mon premier ministre!
Depuis votre élection comme premier ministre du Québec, j'espère que vous ne m'en voudrez pas , j'ai pensé à vous et à votre gouvernement ,et à la grande tâche qui vous guette, sans pour autant être capable de bien vous saisir lorsque vous parliez des «vraies affaires», que vous semblez confondre assez facilement avec la dette du Québec et son déficit annuel que vous prévoyez régler rapidement, même dans votre première année de gouvernance du Québec, alors que vous devriez, mieux que tout autre citoyen ou citoyenne du Québec, savoir que ce projet, très légitime pour un gouvernement, sera très difficile à mener à bonne fin, à moins que vous n'ayez découvert , ou diagnostiquer , vous qui êtes médecin , la maladie qui a atteint le Québec depuis l'arrivée au pouvoir de votre parti en l'an de grâce 1960, alors que Maurice Duplessis, que l'on accuse de tous les maux, avait laissé un pays sans dette, aux gouvernements, presque toujours des gouvernements issus du PLQ, qui ont suivi le départ du «chef» de l'Union Nationale .
Diagnostiques!
Malgré ce qui précède, d'autres maux ont atteint notre État, que vous ne semblez pas avoir identifiés, et pourtant vous et vos ministres médecins prescrivez généreusement des médicaments qui ne peuvent qu'être contre-indiqués, puisque vous ne connaissez pas la maladie dont souffre l'État que vous dirigez et administrez. Disons qu'on se serait attendu-e-s, nous Québécois-e-s, qu'avant de proposer un remède de cheval à notre État atteint de la maladie de l'endettement, maladie grave aux yeux des financiers et des économistes, dont quelques-uns font partie de votre gouvernement , individus qui ont probablement participé à cet endettement, par les politiques économico-financières qu'ils préconisaient alors qu'ils agissaient, j'ai failli écrire, alors qu'ils sévissaient, ce qui aurait été terrible, professionnellement bien sûr au service d'autres maîtres que les concitoyens et concitoyennes, qu'ils sont appelés à servir aujourd'hui, ; vous avez bien lu, j'ai écrit qu'ils sont appelés à servir et non à se servir, comme d'autres l'ont fait sous le gouvernement «libéral » qui a précédé celui de Mme Marois.
Votre recherche de la maladie dont souffre l'État que vous dirigez maintenant, comme vous êtes un grand «Médecin spécialiste des maux de la tête» , vous auriez peut-être intérêt à rechercher ceux qui affligent le Québec vers la «tête» du pays ,
appelé Canada, dont les dirigeant-e-s se sont permis, il y a de cela vingt ans, de se retirer d'une entente qu'ils avaient convenue avec les «provinces» lors de la mise sur pied de l'assurance maladie , from coast to coast», soit l'engagement de payer 50% des coûts de cette assurance.
C'est de cette entente, 5 milliards $ annuellement, ( voir article de Robert Dutrisac , le Devoir du 12 novembre 1999 à cet effet: Landry veut rétablir le transfert canadien d'avant 1994, ou 125 milliards $ en 2014 ) dont ils se sont libérée afin de payer les dettes de l'État canadien de laquelle résulte la plus grande partie de la dette du Québec, ce qui représente la « maladie la plus grave » qui atteint l'économie, et la source de son endettement.
Remèdes!
Avant de passer aux remèdes à prescrire et à imposer à l'État québécois et à ses concitoyennes et à ses concitoyens, il me semble que tout bon administrateur, surtout lorsqu'il a été floué par son actionnaire majoritaire, doit se permettre d'exiger un remboursement, sous peine de se voir poursuivi par le Québec, une des
provinces flouées qui font partie de l'entente convenue au cours des années 1970 entre les parties qui composaient le Canada ! Il vous faut donc, Monsieur le premier ministre Couillard, aviser vos ministres, qu'ils doivent trouver d'autres moyens que ceux envisagés en attendant que le litige soit réglé entre le gouvernement d'Ottawa et celui du Québec, qui, j'en suis certain, sera résolu facilement entre chefs de gouvernements fédéralistes dont vous nous avez tant vanté les mérites avant l'élection générale du 7 avril dernier, celle qui vous a porté au pouvoir avec une forte majorité, malgré le peu de voix obtenues (40,6%) lors de cette élection, grâce au mode de scrutin à l'anglaise que vous devez certainement apprécié, vous qui avez connu aussi et pendant quelques années celui de l'Arabie Saoudite, là où les femmes jouissent de toutes les libertés ?
Quelques suggestions
Malgré ce qui a été écrit plus tôt, en attendant que le litige avec la Canada concernant les 125 milliards$ ou plus qui sont dus à l'État québécois par le bais de son gouvernement, il nous faut tout de même éviter les erreurs de parcours que des «ministres sans expérience gouvernementale» pourraient commettre, comme être tentés de vendre en tout, ou en partie, les sociétés qui font la gloire de vos concitoyennes et de vos concitoyens, sociétés qui rapportent des milliards$ /annuellement au gouvernement que vous dirigez depuis le 7 avril dernier. Donc il vous faut éviter de répondre aux désirs de vos ami-e-s de devenir propriétaire des biens d u Québec, en tenant compte des intérêts du peuple Québécois.
Si vous le voulez je me permettrai de vous indiquer quelques pistes pouvant combler les besoins de votre gouvernement afin de vous faciliter la gouverne économique de l'État que vos ministres, par manque de connaissance politique
et sociale, habitués à œuvrer dans un milieu ne manquant jamais de sous pour payer leurs besoins de base, ne pourraient identifier.
Afin d'atteindre votre objectif, le déficit zéro dont vous parlez allègrement, puis-je vous suggérer de faire payer nos concitoyennes et nos concitoyens pour leurs comportements?
Ainsi faire payer davantage le fumeur, l'alcoolique, l'obèse, le consommateur de drogues , pour les risques dont ces gens sont les seuls responsables comme le font déjà les sociétés d'assurance, cet exercice pourrait rapporter des millions à l'État.
Créer une vignète des autoroutes, (100$/année) comme nous le trouvons en Suisse pour celles et ceux qui utilisent ces routes ne serait-ce que pour une heure, ou pour l'année, pourrait combler les besoins de construction et d'entretien de nous routes tout en répondant aux besoins financiers, dette incluse, de votre gouvernement.
Considérant que l'hôpital n'est pas un hôtel, mais un lieu de soins, ne serait-il pas possible de d'exiger que chaque malade paie 10$/jour pour ses repas, obligation qui n'existerait pas pour les assistés sociaux?
Que votre gouvernement aille chercher les impôts de citoyennes et de citoyens pour les milliards $ cachés dans les paradis fiscaux, même si la loi fédérale le permet et qu'il ne veut pas collaborer avec votre gouvernement puisqu'une part des impôts à
prélever appartient au Québec. Vous, qui semblez connaître ces paradis des placements cachés sous l'œil d'Ottawa, devrez trouver les moyens , aide de pays amis ou autres, afin que votre gouvernement puisse recueillir les impôts qui lui sont dus.
En résumé, monsieur le Premier ministre, avant que vous et vos ministres n'osiez vous permettre de vendre les sociétés de l'État québécois, et de demander aux employé-e-s de l'État de couper des milliards $ dans les services qu'il offre, puis-je inviter vos ministres à agir en fonction du peuple du Québec avant toute autre pensée économico-financière antisociale. Avec les 125 milliards $ récupérés du gouvernement central et centralisateur d'outre Outaouais, et avec les autres milliards $ identifiés dans cet article, vous n'aurez pas à couper dans les services offerts par votre gouvernement à vos concitoyennes et à vos concitoyens ce qui serait tout à votre honneur et à ce lui de votre gouvernement!
Je suis convaincu que vous, beaucoup plus qu'un ministre des finances du Parti Québécois, pourrez obtenir rapidement un règlement favorable du gouvernement d'Ottawa permettant à votre gouvernement de toucher les 125 milliards $ dus par le gouvernement central depuis l'année 1994,, que d'aucuns appelleraient «butin» du Québec.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
2 commentaires
Jacques Bergeron Répondre
11 juillet 2014Malheureusement ,cher monsieur, vous avez raison à 100%.
Ni le Devoir, ni le Soleil ,n'ont daigné lui faire l' honneur de leurs pages.
Archives de Vigile Répondre
10 juillet 2014Mr J. Bergeron cette lettre devrait paraître à la une de tous les journaux! Il est là notre problème nous n'avons pas de véhicule à part vigile pour répandre les nouvelles, les informations, les bons papiers etc
Merci pour cette lettre.