Obama: la Palestine doit être membre de l'ONU d'ici un an

Tragico-comique - la tradition délirante sioniste est incompatible avec la rhétorique lénifiante américano-sioniste


Pierre-Antoine Donnet - Le président américain Barack Obama a lancé un appel jeudi à l'ONU à New York pour que le monde soutienne ses efforts en vue de mettre fin au conflit au Proche-Orient, et a affirmé que la porte restait ouverte pour des discussions avec l'Iran.
M. Obama a invité du haut de la tribune de l'assemblée générale de l'ONU les principaux protagonistes de la région à puiser dans la tradition de tolérance du judaïsme, du christianisme et de l'islam pour forger un traité de paix.
«Si nous faisons cela, quand nous reviendrons ici l'année prochaine, nous pourrions avoir un accord qui nous mènera à accueillir un nouveau membre des Nations unies: un État de Palestine indépendant, vivant en paix avec Israël», a déclaré le président.
Le Proche-Orient a représenté le thème principal du discours de M. Obama. Son appel arrive à un moment crucial des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens.
Le président palestinien Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont tenu deux séries de discussions sous la houlette des États-Unis au cours du mois écoulé. Mais M. Abbas a menacé de quitter les discussions si Israël ne reconduit pas son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie.
Le président américain a ajouté qu'il allait mettre tout son poids politique et diplomatique dans la balance, avec les risques que cela comporte pour lui, pour arriver à forger une paix entre Israéliens et Palestiniens.
M. Obama a explicitement parlé d'un «État juif d'Israël», une concession apparente aux autorités israéliennes, mais il a aussi demandé une reconduction du moratoire sur la colonisation en Cisjordanie.
«Nous nous félicitons de ce que le président Obama a dit, en particulier son appel à un arrêt des activités de colonisation», a réagi le président palestinien Mahmoud Abbas.
M. Obama a d'autre part affirmé qu'une solution diplomatique était toujours possible dans le dossier du nucléaire iranien.
«Les États-Unis et la communauté internationale essaient de résoudre leurs différends avec l'Iran, et la porte reste ouverte à la diplomatie, si l'Iran choisit de l'emprunter», a-t-il dit.
«Mais le gouvernement iranien doit démontrer son engagement clair et digne de foi, et confirmer au monde la nature pacifique de son programme nucléaire», a prévenu le président américain.
Une manifestation contre la venue à New York du président iranien Mahmoud Ahmadinejad devait se tenir à la mi-journée devant l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a quant à lui relevé, concernant le Proche-Orient, «un mouvement encourageant vers une paix globale». «Avec le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, UE, ONU et Russie), nous ferons tout ce qui est possible pour contribuer à mener les négociations vers une conclusion couronnée de succès», a-t-il promis.
«Je mets fortement en garde chaque partie contre tout acte qui entraverait le progrès» dans les négociations, a-t-il averti.
Parmi les besoins urgents auxquels doit s'attaquer l'ONU figurent la Somalie, le Soudan, le Niger et la bande de Gaza, a encore souligné M. Ban.
Au Soudan, où un référendum est attendu en janvier pour permettre au Sud de décider de son éventuelle indépendance, «au cours de l'année à venir, les Nations unies joueront un rôle critique de maintien de la paix», a-t-il dit.
L'ONU devra également encourager la Corée du Nord à renouer avec le dialogue à six (deux Corées, Chine, Japon, États-Unis et Russie) sur son programme nucléaire, a ajouté M. Ban.


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