Je dénonce depuis des années la partisannerie des juges fédéraux et le fait qu’ils sont tous des supporters du multiculturalisme canadien, du chartisme et de l’activisme judiciaire. Le quotidien Globe and Mail nous dévoile aujourd’hui, 18 février) une nouvelle preuve de cette situation en révélant une série de courriels entre différents ministres, employés et supporters libéraux concernant la nomination des juges.
On apprend par exemple que Mitch Frazer, un avocat torontois actif et influent au Parti libéral du Canada, a été consulté par le bureau de la ministre de la justice de l’époque, Jody Wilson-Raybould, sur l’idéologie d’une juge de la Cour supérieure de l’Ontario à qui le gouvernement envisageait de donner une promotion en la nommant à la Cour d’appel ontarienne. Cette personne partage-t-elle la bonne vision des choses se demande-t-on au gouvernement. Monsieur Mitch Frazer, qui la connaît, est rassurant, la candidate est « philosophiquement alignée sur le premier ministre et le gouvernement ». Résultat : Julie Thorburn a bel et bien été nommée à la Cour d’appel.
On apprend également qu’au Québec les nominations passaient par Mathieu Bouchard, l’actuel chef de cabinet de Steven Guilbault. Bouchard, un avocat libéral, travaillait alors au cabinet du premier ministre et révisait constamment les dossiers de candidature et faisait ses commentaires au bureau de la ministre de la justice.
Les juges fédéraux sont l’extension philosophique et politique du régime fédéral. Ils ont le pouvoir d’invalider nos lois en vertu d’une charte que nous n’avons jamais acceptée. Ils nous imposent leur interprétation de cette charte qui, presque systématiquement, démontrerait que le Québec « viole les droits » de sa minorité anglophone ou des minorités culturelles. Ces décisions alimentent la campagne de chantage aux droits dont nous sommes régulièrement la cible. Le Québec est ainsi accusé d’être intolérant, replié sur lui-même, xénophobe et j’en passe. Ce genre de manœuvre vise à nous culpabiliser quand nous souhaitons défendre notre culture.
La loi 21 est désormais la cible du régime et, comme d’habitude, les juges fédéraux sont le fer de lance de cette nouvelle offensive. Il ne faut s’attendre à rien de bon de ce côté. Comme dit l’adage, la meilleure défense c’est l’attaque. Voilà pourquoi je veux obtenir un amendement constitutionnel, la seule façon à court terme de protéger la loi 21. Nous avons le pouvoir de forcer une négociation constitutionnelle, tout ce dont nous avons besoin est d’une majorité à l’Assemblée nationale.
Voici le lien vers l'article du Globe and Mail.