FRANCE

«Nou pa franssé» : un buste du général de Gaulle dégradé sur l’île de la Martinique

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Les Martiniquais sont-ils véritablement Français ?


Plusieurs clichés mis en ligne par la ville du Robert montrent un monument à l’effigie du général de Gaulle recouvert de peinture et d'inscriptions comme «nous ne sommes pas Français». Le ministre des Outre-mer a fermement condamné cette dégradation.


Un buste du général de Gaulle a été vandalisé le 29 août dans la commune du Robert en Martinique, avec des inscriptions à la peinture rouge et noire, indiquant notamment «nous pas franssé» (nous ne sommes pas Français), d'après le compte Twitter de la ville. 


Le 29 août au matin, les services techniques du Robert (est de la Martinique) ont constaté les dégradations sur ce buste du général de Gaulle, qui trône depuis 1978 sur son piédestal devant le monument aux morts de la commune.


 

De la peinture rouge et noire a été appliquée sur son visage, avec des inscriptions en français et en créole. On peut également y lire «retirez-la», «respect» ou «1944 : Massacre de Thiaroye», en référence aux tirailleurs sénégalais tués par l’armée française au camp militaire de Thiaroye près de Dakar début décembre 1944.



 Je condamne avec force la dégradation scandaleuse et injuste de la statue du général de Gaulle en Martinique qui insulte aussi la mémoire des résistants des Outre-mer



«Je condamne avec force la dégradation scandaleuse et injuste de la statue du général de Gaulle en Martinique qui insulte aussi la mémoire des résistants des Outre-mer», a réagi sur Twitter le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, en apportant son «soutien au maire du Robert» qui, d’après lui, «a déposé plainte».


Toujours sur le réseau social, le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, s’est dit «révolté» par cette acte de vandalisme. «Ceux qui dégradent nos symboles et veulent réécrire notre histoire ne méritent pas la France», a-t-il ajouté.


Cette dégradation intervient un mois après le déboulonnage par des activistes anticolonialistes des statues de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon 1er et native de Martinique, et Pierre Belain d'Esnambuc, qui a conduit l'installation de la colonie française en Martinique en 1635.


Des manifestants contestant la figure historique de Victor Schœlcher avaient également renversé en mai, à Schœlcher et à Fort-de-France, deux statues de celui qui a participé à la rédaction du décret sur la seconde l'abolition de l'esclavage en France, signé le 27 avril 1848. Fin juillet, la plaque de la rue éponyme à Fort de France avait elle été arrachée, tout comme celle de la rue portant le nom de Charles de Courbon, le comte de Blénac, plusieurs fois gouverneur général des îles d'Amérique entre 1677 et sa mort en 1696.


Les équipes communales devraient entamer le nettoyage de la statue le 1er septembre.