Neuf ans de bretelles pétées par Reid, Fournier, Beauchamp, Courchesne

Négligence au ministère de l’Éducation

On alphabétise sous la tente à Montréal

Tribune libre

Qui connaît le collège Frontière? Qui a été accroché, en fin de semaine, par la photo centenaire d’Alfred Fitzpatrick sur le cahier Alphabétisation du journal Le Devoir? http://www.ledevoir.com/societe/education/358003/ils-etaient-des-ouvriers-enseignants Pasteur de la Nouvelle-Écosse, il a fondé en 1912 ce collège pour alphabétiser les ouvriers des camps de bûcherons, des mines et des chemins de fer.
Au Québec, les premiers ouvriers-enseignants québécois étaient des étudiants de l’Université Laval et de McGill. L’article fait témoigner un retraité du ministère de l’Éducation (M. Ouellette) qui participa dans un camp de bûcherons de la Côte-de-Beaupré dans les années 60. C’étaient des cours de français pour les allophones, en plus des cours d’alphabétisation pour les Québécois non scolarisés.
Aujourd’hui, le Collège Frontière poursuit la tradition des ouvriers-enseignants, auprès des Micmacs de Gaspésie et à Shefferville chez les mineurs. Mais ces enseignants modernes se consacrent à plein temps à leur tâche, au lieu de s’employer aussi comme ouvriers à la manière de leurs prédécesseurs. Et en plus de la lecture/écriture, ils couvrent différentes compétences jugées essentielles en milieu de travail : communication orale, informatique, travail d’équipe…
En ville, le Collège Frontière collabore avec des organismes communautaires pour rejoindre la clientèle d’allophones en besoin de francisation.
À Montréal, c’est à Côte-des-Neiges que les formateurs desservent des clientèles aussi variées que dix nationalités dans un atelier de quatorze personnes. Ces gens cherchent à briser l’isolement.
D’autre part, le Collège Frontière fait de la prévention auprès des enfants, entre autre avec les tentes de lecture : pendant l’été, on installe des tentes dans les parcs ou les camps de jour, où les enfants sont invités à découvrir des livres.
« …quand les enfants retournent à l’école en septembre, s’ils n’ont pas eu accès à des livres, ils ont régressé d’un ou deux niveaux de lecture. On fait donc de la sensibilisation auprès des parents et on leur apporte des livres dans leur quartier. À Montréal, on fait une quarantaine d’interventions chaque été. (Mélanie Valcin)
Ceci est le Québec de 2012. Le Québec qui matraque les étudiants revendiquant l’accessibilité à l’éducation. Le Québec qui se vante de demander aux étudiants leur « juste part, la moins élevée au Canada ». Chez-nous, un Premier Ministre a tenté de favoriser ses amis qui auraient vendu un « tableau blanc intelligent » pour chaque école. Un ministre confiait les jeunes en garderie aux plus grands donateurs à son parti. Plus d’une ministre de l’Éducation ont été blâmées pour fréquentations inappropriées avec le monde interlope ou avec des communautés en infraction constante avec les exigences du ministère… Tout ce favoritisme caché sous les belles paroles d’un hâbleur en poste depuis près de dix ans! Son grand talent de « debater »: répéter une menterie jusqu’à ce qu’elle devienne vérité. Et il ne suffit pas de le retourner chez son marionnettiste des industries pétrolières: il faut que les médias affichent en permanence ces injures à l’éducation nationale pour s’assurer que ses successeurs y remédient, en toute conscience professionnelle!

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 septembre 2012

    Même sur Vigile, le sujet de l'analphabétisme au Québec ne soulève pas les passions...
    Mais des observateurs avisés y font référence, comme ce 9 sept Jean Barbe qui titre "la moitié du monde" (journalmtl)... pour rappeler que parmi les Québécois, un sur deux ne peut comprendre un texte complexe. C'est d'ailleurs sur quoi comptent les politiciens pour ne travailler qu'avec des slogans...
    Analphabétisme, trop complexe pour en parler en élections.