Le président des Philippines a déclaré à la presse qu'il n'accepterait pas une forme de marchandage, selon lui, de l'Union européenne. Celle-ci chercherait à interférer dans la politique intérieure du pays contre des aides financières.
Interrogé le 14 novembre lors de la cérémonie de clôture du sommet des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) sur son dialogue musclé avec Donald Tusk (actuel président du Conseil européen), le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a eu des mots très forts pour condamner ce qu'il estime constituer une ingérence diplomatique de l'Union européenne dans son pays.
«Laissez tomber, on survivra, même si on doit manger du poisson vivant et du riz. On survivra. Oui... Ne venez pas me faire chier avec la souveraineté de mon pays, c'est une insulte», a-t-il déclaré en réponse à une question sur la fin de l'aide européenne aux Philippines.
Puis, il a expliqué : «Accepter l'argent de pays qui pensent que vous êtes un assassin... Pourquoi venir nous faire des cadeaux ? Gardez votre argent ! Ne venez pas vous mêlez de notre souveraineté, ne nous imposez pas des conditions. Nous ne sommes pas riches. Nous sommes pauvres. C'est un pays du tiers-monde. Mais on ne marchande pas avec notre dignité contre de l'argent, délivré sous certaines conditions qui ne sont pas acceptables pour nous, parce que cela flirte avec la violation de souveraineté.»