Tenir un « autre » langage clair

Ne plus se soumettre ni à l'inquisition ni à l'establishment

Martine Ouellet doit quitter maintenant

Tribune libre

Que ce soit Jean François Lisée ou Alexandre Cloutier qui devienne le prochain chef du P.Q, ce sera le présage d’un regain politique certain, mais modeste. Mais c’est mieux que ce qu’offre Martine Ouellet au P.Q. : une totale régression électorale et politique.

À quelques jours d’un vote que j’espère « historique » au P.Q., Martine Ouellet est présentement déclassée dans l’opinion publique. C’est elle-même qui s’est déclassée. C’est moins son manque de solidarité ministériel, qu’elle a d’abord étalée en toute inconscience puis laborieusement excusée, ce n’est pas d’abord son manque de loyauté qui la déclasse présentement, c’est ce rôle d’inquisitrice qu’elle a assumée et qu’elle assume encore qui la déconsidère totalement.

Cette détestable attitude consistant à se présenter comme la plus souverainiste de tous les candidats à la chefferie péquiste, cette position-là est indéfendable et intenable. Cette pose politique est devenue intolérable et ne devrait plus être tolérée au P.Q. Ce manque de loyauté doit être sanctionné à l’intérieur du parti ou sinon il le sera bien plus sévèrement à l’extérieur, lors des élections de 2018. D’une façon ou d’une autre, pour le plus grand bien du P.Q. Martine Ouellet devra partir, et le plus tôt sera le mieux.

Pour le plus grand bien du P.Q. et même, au-delà, celui de la Cause elle-même, (cette Cause n’appartient pas du tout à Martine Ouellet ni à ceux qui l’appuient), une très rare occasion (peut-être la dernière) est présentement donnée au P.Q. pour qu’il sorte enfin de cette maudite inquisition qui perdure depuis trop longtemps, et qui est encore opérée par des péquistes qui se prennent pour des caribous, (et qui persisteraient au P.Q.si rien n’est fait bientôt…), alors que ces caribous à la noix n’ont jamais cessé d’être les disciples de Claude Morin, l’à la noix par excellence.

S’il est un temps venu- et je crois modestement que ce temps est enfin venu, je n’y croyais plus- c’est bien celui d’inviter tous ceux et celles du P.Q. qui ne veulent rien entendre d’autre que le mot référendum, en particulier ceux et celles qui veulent mettre le Pays sur la table du-matin-au-soir-la-semaine-et-la-fin-de-semaine, le temps est venu de les inviter à rejoindre un autre parti politique indépendantiste, qui ne manquerait pas de les accueillir à bras ouverts, et dont la seule et unique stratégie consiste précisément à placer le référendum et tout le Pays sur la table, dans un service offert 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Eh bien, malgré qu’ils n’en obtiendraient jamais la clientèle, je puis les assurer à l’avance qu’ils auraient alors toute la sympathie (et la publicité) empressée de Radio Canada, le fer de lance du West Island.

La vérité doit bien pouvoir s’accorder quelques fois avec la réalité : ce n’est pas de « convergence » dont a besoin le P.Q. La Cause peut facilement s’accommoder d’une multitude de voix à l’intérieur de la Grande Chorale de la Liberté. Mais l’indépendantisme québécois commencerait enfin à prendre des couleurs et se porterait infiniment mieux déjà, si cette détestable inquisition des ultras cessait pour de bon à bord du navire amiral, qui fait passer les péquistes, les premiers, mais tous les indépendantistes itou, pour une bande de marins amateurs auprès de l’électorat.

Avons-nous entendus une seule fois des libéraux prétendre qu’ils étaient plus libéraux ou plus fédéralistes que les autres ? C’est vrai qu’il aurait fallu qu’ils prétendent aussi qu’ils étaient plus pourris…On jase. Et on a bien le droit (et le devoir) de jaser contre la gang à Couillard.

Mais par ailleurs…eh oui, par ailleurs… et quoi qu’en pense l’establishment d’un grand parti, le P.Q. sera désormais écouté de l’électorat seulement s’il tient un langage clair, sans aucune équivoque à l’égard du référendum. Il sera écouté seulement s’il est capable de situer son discours quelque part entre la réalité très réelle et très vulnérable de la nation, et les attentes très réelles itou mais non moins légitimes de celle-ci. Le discours inquisitoire et forcené de Martine Ouellet témoigne de sa surdité politique à l’égard des attentes légitimes de l’électorat.

L’inquisition des ultras et des forcenés du référendum fait que la « convergence » des partis indépendantistes promet hélas tout le contraire d’un langage clair. Cela ne mènerait pas loin…d’autant qu’au plan strictement électoral, la « convergence » constituerait rien de moins qu’une déplorable tour de Babel, dont l’électorat regarderait l’échafaudage avec amusement.

Tout l’électorat (y compris l’électorat indépendantiste) réalise de plus en plus nettement que, parmi ceux de la convergence indépendantiste, en particulier les déclassés et les has been d’un péquisme dévalué jusqu’à la péquisterie-je pense ici à un Gilles Duceppe- ainsi que parmi toute une troupe d’intransigeants à l’égard du référendum, se cachent parmi eux d’incorrigibles apparatchiks, lesquels croient dur comme fer que rien ne doit jamais changer d’un parcours qui n’a pourtant jamais mené la Cause à bon port.

Tout l’électorat qui vote pour se donner simplement un gouvernement provincial- n’y a pas, hélas, que des indépendantistes qui votent au Québec- tout l’électorat du Nous réalise de plus en plus nettement que plusieurs apparatchiks péquistes sont atteints par cette horrible maladie de la péquisterie. Tout l’électorat s’aperçoit (y compris l’électorat indépendantiste, y compris aussi de plus en plus de « militants ») que ces apparatchiks succombent littéralement à la maladie, lorsqu’ils feignent de croire à cette fantaisie que si le pays n’est pas encore advenu, si le P.Q. a été privé de la Victoire et d’un Grand Soir, c’est tout simplement parce qu’il avait manqué dans son arsenal de cette munition qui s’appelle l’équivoque. Atteints qu’ils sont par cette maudite maladie, qui les empêche de bien prendre en compte les résultats électoraux, pourtant évidents, ils sont incapables de reconnaître que cette poudre dont ils pensent qu’ils en ont manqué, n’était et n’est encore rien d’autre que de la poudre de perlimpinpin.

Contrairement à ce que prétendent les alchimistes de la troupe à Gilles Duceppe,
(non mais quel sinistre apparatchik celui-là !) l’électorat ne craint pas le référendum. L’électorat pourra changer d’idée, mais pour le moment il n’en veut pas de référendum et c’est sans aucune crainte qu’il le rejette tout simplement, et qu’il ignore souverainement le P.Q.

Dans le Déni des alchimistes, en effet, tout et n’importe quoi devient possible…y compris changer un Non en Oui en quelques jours…

Toutes les voix à l’intérieur de la noble chorale de l’Indépendance prétendent à la légitimité et à la pertinence. Hélas, si toutes les voix sont légitimes, (et même celle Martine Ouellet est parfaitement légitime) l’électorat reste souverain et se fait une autre idée à propos de la pertinence de certaines voix.

Pour le plus grand bien de ce qui fut un redoutable « parti de gouvernement » - la réalité la plus cruelle, c’est que le P.Q. a cessé d’être un parti de gouvernement-toutes les voix à l’unisson de Martine Ouellet devraient continuer leurs parcours ailleurs, dans un plus petit bateau que le navire amiral, même s’ils sont d’infatigables rameurs pour la Cause.

Le langage clair est le seul cap à tenir par le P.Q. Mais un « autre » langage clair cependant ! C’est ce temps-là qui est venu. Il y avait des indépendantistes avant que ne s’amènent les référendeux, il y en aura après que ceux-ci auront cessé leur réquisitoire qui est devenu une détestable inquisition. C’est d’ailleurs à ce prix que le P.Q. pourra s’envoler plutôt qu’être enterré par la gang de fossoyeurs à Couillard. Pour autant, ce n’est pas et ce ne sera pas un temps facile.


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16 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    30 septembre 2016

    @ Jean Brilland
    « On a voté pour les Johnson, Bouchard, Legault, Boisclerc... et ca nous a donné quoi ? » Jean Brilland.
    Il y avait dans le lot des aigles et des moineaux. Hélas, la proposition de tenir un référendum a fusionné une minorité d’aigles à une majorité de moineaux. Tirez-en vos conclusions. Et moi aussi j’ai bien le droit de rêver que Martine Ouellet est élue premier ministre. Je suis facilement convaincu que si Martine Ouellet était élue premier ministre, ma foi, l’Indépendance, c’est demain matin.
    C’est ma conviction cependant qu’elle ne serait pas élue p.m. Et ce n’est pas alors seulement le P.Q. qui serait mis en déroute mais Nous tous, la nation, et peut-être pour de bon…

  • Pierre Cloutier Répondre

    29 septembre 2016

    Message à Marcel Haché,
    Finalement après avoir vidé le PQ de ses "péquisteux" et ses "référendeux", il ne restera plus grand monde à part vous, Monsieur Haché, si évidemment vous avez payé votre carte de membre. En passant, faites-nous donc un résumé de votre implication au PQ au cours des 40 dernières années. Cela nous donnera peut-être une petite idée sur la crédibilité qu'il faut vous accorder.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 septembre 2016


    «Je t'écoute mon Jean-Francois...»
    __________
    Monsieur Haché,
    Je comprends et partage votre frustration, mais voilà, je crois que votre colère vous aveugle.
    Je ne connais pas Martine Ouellet, je l’ai entendu hier pour la première fois en tombant sur Radio-cacanada (http://ici.radio-canada.ca/emissions/midi_info/2016-2017/chronique.asp?idChronique=417233 ) et je vais vous avouer, j’ai été impressionné. Limpide, cohérente, ferme... et tout sauf la langue de bois. Ce fut une excellente impression et je l’ai senti « vibrante » pour l’indépendance du Québec.
    Ouellet court bien et vite pour l’indépendance, mais est-elle la « carte » la plus stratégique dans notre jeu, en particulier dans le contexte de l'urgence de se libérer du parti de voleurs qui est en train de dilapider le Québec pour le Canada ?
    Si elle devenait chef du PQ, Couillard deviendrait probablement à nouveau le Premier sinistre du Québec, et... à bien y penser, pas nécessairement.
    Lorsque le valet de service, Michel C Auger, lui demande comment elle va tirer les marrons du feu dans le contexte du peu d’appui de ses collègues (à 22 minutes de l’entrevue), elle répond que les seules fois où le PQ est parvenu à chasser les libéraux avec une forte majorité, furent en 1976 et en 1994, les deux fois où le PQ avait le courage de ses convictions... pas mal comme argument...
    Lisée et Cloutier sont deux amis de Lucien Bouchard, le traître en chef du Québec, lui même un rejeton des Marais de Sagard. Ça ne vous chicote pas ?
    Cloutier sur Bouchard :" Lucien Bouchard est un grand parmi les grands. Sa contribution pour le mouvement souverainiste est énorme. » https://www.facebook.com/AlexandreCloutierPQ/posts/10152648836570135 "
    Lisée sur Bouchard, quelques mois après l’affaire Michaud, dans un article du Toront Star titré : “Our debt to Lucien Bouchard” : “Because he dared to tackle issues head on, to throw himself into them completely, to use his knowledge and his talents, like his charm and his authority, he is leaving to the Quebec people of the year 2001 a collective structure that is more solid and that affords greater solidarity than the one he had inherited.” : http://jflisee.org/our-debt-to-lucien-bouchard/
    - ya, sure... depuis 2001, on essaie encore de se remettre de la fusion forcée des villes, la charcuterie dans le système de santé, le démantèlement de la SOQUIP (http://demers.qc.ca/?p=1960 )... et son abandon de la cause souverainiste...et que dire de Michaud, dont les réparations à sa réputation n'ont pas encore été faites.
    Lisée (comme Cloutier) a beau avoir une belle gueule et savoir s’en servir, il m’apparaît suspect. Il est commis à l’establishment et au néo-libéralisme (idem pour Cloutier)... qui nous ont menés à une situation catastrophique à l’échelle de l’humanité.
    On a voté pour les Johnson, Bouchard, Legault, Boisclerc... et ca nous a donné quoi ?
    Un scepticisme encore plus grand envers le PQ, la création de la CAQ et de Québec solidaire et un désengagement progressif des indépendantistes.
    Les deux larrons trempent dans la rectitude politique comme ce n’est pas possible, et cà, c'est de très mauvais augure dans le contexte où le peuple cherche des politiciens honnêtes. C’est du courage dont on a besoin et pour l'avoir entendu, je crois que Ouellet a ce courage.
    Si des hommes comme Louis Bernard donnent leurs appuis à Ouellet et que des hommes comme Duceppe donnent leurs appuis à Cloutier... ca vous en dit long sur la suite des choses.
    Tirez en vos propres conclusions.
    _
    Je préfère avoir comme coach de hockey, un homme ou une femme moins compétent(e), mais convaincu (e) et fidèle à son équipe. Il/elle saura tirer le maximum de jus de ses joueurs. On ne peut pas en dire autant avec les beaux parleurs à la Lisé/Cloutier...
    Écoutez ici, Stéphane Bédard (oui, un des derniers du PQ n'ayant pas reconnu ses tords par rapport à la scélérate motion de l'Assemblée nationale contre Michaud) présenter "son" candidat à la chefferie: Alexandre Cloutier: https://www.youtube.com/watch?v=8F-0ueIOOgU
    Si Cloutier parvient à devenir Chef, c'est garanti, le Québec est dans le trou de pétrole: http://energiesaguenay.com/en/
    ___
    “Le beau parleur aime mieux avoir les mains et les pieds liés que la langue.”
    Citation de Pierre-Claude-Victor Boiste

  • Marcel Haché Répondre

    28 septembre 2016

    Misère.
    Martine Ouellet n’est pas notre Marine Le Pen. Maudite misère. Elle serait plutôt notre Jean Marie Le Pen : même langage outrancier, propos inutilement provocateurs, discours mal accordé à l’air du temps…
    Marine Le Pen a redressé le Front National. Jean-François Lisée est le seul capable de redresser le P.Q. c’est-à-dire le soustraire au chantage des péquisteux et des référendeux, c’est-à-dire mettre les inquisiteurs et les agenouillés ensemble sur la touche.
    Ou sinon la gang à Couillard aura de beaux jours devant elle, pendant que les péquistes seront attelés à concocter un autre de ces redoutables programmes politiques dont chacun sait qu’ils ont radicalement transformé le Québec, mais l’ont si peu bloqué par ailleurs. On jase

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2016

    C'est vous Monsieur Haché qui donnez les meilleurs arguments pour convaincre les gens de voter pour Martine Ouellet. Vous voudriez qu'elle soit pareille aux autres, c'est impossible. Avec sa volonté et sa détermination, elle se démarque, elle démontre ses qualités de chef. Elle n'est pas encore aussi forte que Marine Le Pen, mais ça viendra. Elle se démarque tellement qu'on a de la difficulté à faire un deuxième choix. Quand les autres débats se produiront, nous verrons si l'économie et l'Union Européenne intéressent Cloutier et Plamondon.
    Quant à Lisée, qui est en faveur de l'AÉCG ou l'Accord avec l'UE, même s'il a le discours le plus beau, le plus intelligent, comment peut-on lui faire confiance? Martine Ouellet, c'est notre Marine Le Pen à nous. Le discours de Monsieur Haché est le meilleur plaidoyer pour Martine Ouellet.

  • Pierre Cloutier Répondre

    27 septembre 2016

    Si vous considérez que je suis un "inquisiteur" faites-en la démonstration. D'autre part, vous n'avez pas répondu à ma question : Jean-François Lisée, que vous appuyez, n'est-il pas lui-même un "référendeux" puisqu'il propose un référendum en 2022? C'est quoi la différence entre un "référendeux" et un non référendeux? Et si J-F Lisée est élu et qu'il perd son élection, que va-t-il faire pour l'indépendance dans l'opposition? Aura-t-on, dans ce cas, un référendum en 2022 ou seulement en 2028?
    Il y a un vieil adage qui dit que lorsqu'on veut tuer une idée, on n'a qu'à former un comité. C'est ce que Tante Pauline a fait avec son petit comité sur la "chouveraineté" dont on est incapable à ce jour, d'avoir le rapport, que Madame a gardé dans ses cartons. Tout ce que je demande, c'est un peu de courage politique et de s'assumer. Pas de jouer au fin finaud avec l'électorat.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2016

    Un article lucide et révolutionnaire en gros ça dit que le PQ doit assumer son côté parti de gauche social-démocrate et réunir en son sein Option Nationale et Québec Solidaire. Après avoir lu cet article, je suis convaincu que c'est le bon choix et qu'on doit laisser tomber de séduire les électeurs Caquistes qui sont vraiment ailleurs (les souveraino-caquistes veulent d'abord se concentrer sur la prospérité de l'économie et le culturel dans le Canada). Voir le lien :
    http://princearthurherald.com/fr/quebec-canada/le-parti-quebecois-va-t-il-connaitre-le-meme-sort-que-lunion-nationale
    Donc quel chef pourra le mieux faire l'alliance avec la gauche de Québec Solidaire et les indépendantistes résolus d'Option Nationale ? Il faut un discours ouvert, indépendantiste et très social-démocrate. Un tandem de Martine Ouellet et le jeune monsieur Plamondon pourrait à la fois rallier la jeunesse ouverte, les indépendantistes et les gens de gauche et progressistes. D'une certaine façon la CAQ rend service au PQ en divisant le vote fédéraliste et en regroupant les nationalistes et autonomistes de droite. Je ne le voyais pas de même avant de lire cet article qui m'a ouvert les yeux.

  • Marcel Haché Répondre

    26 septembre 2016

    Je ne prétends pas du tout qu’il faille cesser de parler d’indépendance. Oh que non !
    Je prétends seulement qu’un Oui ne peut pas gagner à court terme. Je prétends surtout qu’un Oui ne pouvait pas gagner dans le passé. Pour autant, ce n’était pas nécessaire alors, dans le passé, d’exclure le référendum de notre arsenal, car cette proposition restait porteuse à l’égard de la Cause. Depuis 1995, cependant, la proposition de tenir un référendum nuit, et elle nuit de plus en plus au P.Q.
    Je prétends bien modestement, comme à regret, que cela n’est plus raisonnable d’espérer qu’un référendum soit porteur en 2022 s’il ne peut pas l’être dès 2018, ou l’être en 2026 s’il ne l’était pas davantage en 2022. Ce n’est pas la clisse de date qu’il faut questionner, c’est le procédé lui-même. Martine Ouellet est dans le champ.
    Ce qui est un simple procédé politique (le référendum) ne devrait pas suffire à fonder une identité politique : nous sommes ce que nous sommes, des indépendantistes, bien avant que d’être des vendeurs de référendums comme Martine Ouellet. Enfin, d’autres
    « méthodes politiques » existent, qui ne sont pas politiquement suicidaires comme le référendum, et d’autres aussi qui ont existées, si on s’en souvient bien, qui ont été suicidaires sans retenue…
    Évidemment, le référendum fédère facilement les référendeux. Ce que les « péquistes d’en haut », dont je ne doute pas une seconde, moi, qu’ils sont indépendantistes, contrairement à l’inquisiteur Pierre Cloutier et l’inquisitrice Micheline St-Pierre Otis, les « péquistes d’en haut » feraient un pas de géant ( le tout premier depuis longtemps) s’ils admettaient avoir compris ce que l’électorat du Nous a compris depuis longtemps propos du référendum et, soit dit, qu’il comprend de plus en plus nettement selon tous les sondages : sous prétexte de réunir la nation, le référendum la divise.
    La gang à Couillard n’est rien d’autre que le résultat de notre division, la division de toute une nation, c’est-à-dire Nous, Nous tous que l’ineffable Gilles Duceppe traite de si haut, lui qui, pourtant si bas et n’ayant jamais rien compris à ce qui s’appelle la légitimité et la dignité, s’était permis, au nom de tous les indépendantistes (il a fait ça, le câlisse de %G= »)IOo »*(?!), de faire alliance avec ses ennemis d’Ottawa, qui ont toujours été les ennemis de notre nation et qui le sont encore.
    Il est inconcevable que dans ce Québec bloqué par une minorité de blocage depuis au moins 1980, tout l’électorat du West Island, s’ajoute une autre minorité de blocage : le minuscule électorat des référendeux.
    La « province de Québec », c’est la prison constitutionnelle de notre nation. Il y a une brèche dans le Mur. Clisse, que des indépendantistes changent d’outils et de procédé… qu’ils se salissent un peu les mains et qu’ils passent dans la brèche pour former le gouvernement et s’emparer de l’État, pas seulement s’emparer de l’Assemblée Nationale pour s’y pavaner… comme le tandem des faiblards, Duceppe avec Cloutier et Cloutier avec Duceppe, propose de faire.
    Si les référendeux (comme Marine Ouellet) refusent que le P.Q. joue dans le supposé « vieux film de la gouvernanche provinchiale » pourquoi ne rejoindraient-ils pas O.N. ? Après tout, ceux qui avaient fondé il y a très longtemps le R.I.N. et puis le P.Q. ne l’avaient pas fait avec cette idée fixe de faire un référendum. Et si le référendum est apparu après, plus tard, s’il a servi effectivement-je puis reconnaître qu’il a servi malgré qu’il ne pouvait pas être gagné- au nom de quoi faudrait-il qu’il ne disparaisse plus jamais, même temporairement, dès lors qu’il dessert la Cause qui nous tient tous à coeur ? C’est juste un procédé politique le référendum, ce n’est pas la Cause.
    Désolé pour les inquisiteurs. Un autre parti politique conviendrait mieux à Martine Ouellet, y compris aussi en passant à Gilles Duceppe…
    Si les militants sont incapables de voir que Martine Ouellet (comme d’ailleurs Pierre Cloutier, sur Vigile) réservent leurs meilleurs plombs pour tirer dans le dos des indépendantistes, plutôt que dans le lot de la gang à Couillard, la Cause est perdue. Et le référendum devient alors rien d’autre qu’un attrape-vous-savez-quoi…

  • Pierre Cloutier Répondre

    25 septembre 2016

    Avant au PQ, le mot "indépendance" était tabou et les "chouverainistes ronronnants et mollassons" - lire les électoralistes et les obsédés du pouvoir provincial à tout crin - le petit pouvoir pouvoir partisan professionnel provincial de merde - s'en donnaient à coeur joie en traitant les indépendantistes de "caribous" ou de "pelleteux de nuage". Aujourd'hui, au moins depuis PKP, on n'a plus peur d'utiliser le mot "indépendance" mais tout en le rendant inoffensif. "Nous sommes tous des indépendantistes" dit même Jean-François Lisée. Quelle farce macabre!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2016

    M. Haché, vous semblez indiquer dans votre texte qu'il y a l'occasion historique pour le Pq de se débarrasser de la plus souverainiste et de ses partisans. Un peu semblable à ce que vous écriviez à M. Marineau: "C’est la toute première fois-une occasion historique se présente enfin- que le P.Q. a cette occasion d’assainir l’air qu’il respire, c’est-à-dire se soustraire à l’inquisition de ceux et celles qui prétendent qu’ils sont les plus et les vrais, sinon les seuls indépendantistes véritables du P.Q"
    Vous êtes manifestement dans l'erreur, puisqu'il s'agit de la deuxième fois (minimum!), alors qu'en 1984, Laurin, Parizeau, Leblanc-Bantey et plusieurs autres quittaient. Le PQ a-t-il connu un regain par la suite avec cette situation? Pas vraiment. Je vous rappelle aussi qu'en 1967, René Lévesque était totalement déclassé dans l'opinion publique.

  • Normand Bélair Répondre

    25 septembre 2016

    M Haché écrit:
    Martine Ouellet «une totale régression électorale et politique.»
    Vraiment ?
    Alors pourquoi le PQ devrait exister si, en premier lieu, il n'a pas de projet indépendantiste à la clé ? En quoi d'offrir cette option est pire que l'autre scénario dans lequel nous avons déjà joué, est meilleur?
    J"F Lisée meilleur? vous dites? Celui qui veut privatiser 50% d'Hydro-Québec dans un 1e mandat ? C'est meilleur ça?
    Et l'autre, Cloutier, celui qui va ...rien faire ...sur rien pendant 3 mandats?
    M Pierre Cloutier écrit très justement ceci:
    «Promettre un référendum dans le premier mandat, comme le fait Martine Ouellet ou ne pas en promettre comme le fait Jean-François Lisée, sont des erreurs stratégiques majeures, car en politique, on évite surtout de se peinturer dans le coin.»
    Effectivement, qu'on cesse de parler de ces hypothétiques hypothèses ; qu'on parle des pouvoirs nouveaux sur le contrôle de notre territoire dans le dossier du pipeline; qu'on parle des pouvoirs retrouvé en immigration suite à une souveraineté, et qu'on commence toute de suite à râler contre ce projet insensé du libre-échange chine-canada.
    Ce n'est pas les sujets qui manque pour démontrer les avantages d'une souveraineté.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2016

    @ Pierre Cloutier,
    Je suis d'accord avec vous que le PQ a souvent caché la souveraineté mais dans le contexte actuel promettre un référendum rapide mène nul part. Pourquoi ne pas militer à Option Nationale dans ce cas si vous êtes pressé car ce parti ne prendra pas le pouvoir en 2018? Je pense que vous seriez plus à l'aise comme membre d'Option Nationale. C'est une suggestion donc libre à vous d'en tirer les conclusions !
    Martine Ouellet va probablement joindre ce parti si elle perd la course au PQ et y sera plus à l'aise qu'au caucus du PQ qui ne pense pas comme elle.

  • Gabriel Proulx Répondre

    25 septembre 2016

    Marcel Haché nous offre ici un texte parfaitement inquisiteur et sectaire. C'est tout juste s'il ne demande pas carrément, à la fin, que les milliers d'appuis de Martine Ouellet soient expulsés du parti pour leur trop grand zèle en faveur de l'indépendance. C'est la recette idéale si vous voulez voir le PQ se prendre la pire défaite de son histoire en 2018.
    Si Cloutier gagne, je vais déchirer ma carte du PQ et ce petit multiculturaliste de salon n'aura ni mon vote, ni mon militantisme, ne vous inquiétez pas. Vous pourrez vous diriger seul vers la débâcle assurée en 2018, avec votre establishment complètement déconnecté de la réalité, qui croit pouvoir battre la puissante machine des libéraux dans à peine deux ans, avec le même langage que les libéraux, des slogans creux du genre « je suis PQ » qui sonnent plus comme « le parti avant la patrie » et un espoir d'alliance électorale, non pas avec les autres « plus petits bateaux » indépendantistes, mais avec les traitres et les vire-capots de la CAQ, qui ne veulent rien savoir de l'indépendance.
    Gabriel Proulx, un jeune de la génération Y qui s'en balance des études d'opinions biaisées qui ne sont rien d'autre que de la vulgaire propagande fédéraliste. Sortez de Montréal et de Québec et cette étude n'a plus aucun rapport avec la réalité. C'est l'indépendance ou rien ! La patrie ou la mort !

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2016

    Vous avez la recette parfaite pour que la CAQ forme le prochain gouvernement du Québec en 2018. Provenant de celui qui dans quasiment tous ses messages se réjouit que des députés libéraux aient replacés les députés bloquistes à Ottawa, cela ne m'étonne guère.

  • Pierre Cloutier Répondre

    25 septembre 2016

    Message à Marcel Haché
    Si je comprends bien votre délire, il aurait fallu exclure du PQ, entres autres, Jacques Parizeau et Camil Laurin et combien de centaines de milliers de militants de la base qui furent les forces vives de ce parti pendant des décennies. Et pourquoi ne pas inviter à ce compte-là, les électoralistes, dont vous faites parties, à se joindre à la CAQ, où vous pourriez caqueter votre scie musicale "nationaleuse" et racoleuse à votre goût?
    Et en même temps changer l'article 1 du parti comme Tante Pauline l'a fait lors du conseil national de Drummondville de mars 2008 pour "défendre les intérêts du Québec" - une formule creuse s'il en est une - au lieu de "réaliser l'indépendance du Québec".
    Ce que vous exigez c'est de vider le PQ de son coeur et de son âme, comme François Mitterand l'a fait avec le Parti socialiste en 1983 en reniant le socialisme au profit de l'Europe libérale et le pacifisme d'un Jaurès pour suivre en 1991, la croisade criminelle des Bush, avec le résultat que l'on connait.
    Promettre un référendum dans le premier mandat, comme le fait Martine Ouellet ou ne pas en promettre comme le fait Jean-François Lisée, sont des erreurs stratégiques majeures, car en politique, on évite surtout de se peinturer dans le coin. Le meilleur exemple est celui de 1992 où il aurait suffit que Bourassa ait le courage minimal de dire oui et c'était fait.
    Je n'ai jamais été un référendiste à tout crin, mais j'ai toujours été un indépendantiste à temps plein et quand on est indépendantiste, on est transparent et on le dit : le matin, le midi, le soir, la semaine et la fin de semaine. Et on ne joue pas au fin finaud et à l'hypocrite, comme vous le faites, face à l'électorat.
    L'article 1 devrait se lire ainsi : "Le Parti Québécois, a comme priorité, qui définit toutes ses actions, de réaliser l'indépendance du Québec, de manière démocratique et pacifique. Point final. Le reste, je m'en fous.
    Quant à Lisée, comment compte-t-il réaliser l'indépendance sinon par un référendum? Alors c'est aussi un "référendiste" n'est-ce pas?

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2016

    M. Haché
    On se croirait chez les Soviets avec vous. Je vous suggèrerais, me transposant chez les Soviets à mon tour, de rester des plus silencieux.En bon Québécois, "barrez-vous!"
    Que faites-vous du libre choix? Est-ce que vous permettez que d'autres aient une
    opinion toute à fait opposée de la vôtre?
    Je vous invite en terminant à vous replonger dans les règlements qui sont à l'origine du PQ. Vous avez droit à vos opinions mais nous sommes très chanceux que vous soyez un simple citoyen sans pouvoir. OUFF!!!!