Le premier ministre Philippe Couillard reconnaît avoir été tenu dans l'ignorance par sa garde rapprochée d'une situation explosive qui existait au ministère des Transports.
«C'est clair que le flot de l'information doit s'améliorer, a reconnu le chef du gouvernement au Salon bleu. On a toujours des améliorations à apporter dans les organisations.»
Philippe Couillard a précisé que son chef de cabinet, Jean-Louis Dufresne, avait rencontré Robert Poëti le 28 avril, pour l'entendre au sujet de ses «inquiétudes» sur les manoeuvres dénoncées au ministère des Transports.
M. Dufresne a par la suite transmis les informations reçues au plus haut fonctionnaire de l'État, Roberto Iglesias, secrétaire général du Conseil exécutif. «Il y a eu immédiatement accentuation des contacts avec l'UPAC pour collaborer à ses travaux. Il y a eu accélération des travaux pour créer le bureau de l'inspecteur du ministère des Transports et un resserrement des processus administratifs», a plaidé Philippe Couillard.
«Le chef de cabinet du premier ministre et le secrétaire général du gouvernement ont gardé cette information pendant trois semaines (...) J'aurais des doutes sur mon entourage, si j'étais à sa place, parce que pendant trois semaines, il a été tenu dans l'ignorance», a fulminé le chef intérimaire du Parti québécois Sylvain Gaudreault.
«Est-ce qu'on a un premier ministre ou un touriste», a rugi le chef de la CAQ, François Legault. «S'agit-il d'un manque de loyauté?», a demandé pour sa part, le député caquiste Éric Caire.
Quelques minutes plus tôt, Philippe Couillard avait signalé que l'UPAC «est au travail» et que la vérificatrice générale avait accepté de remettre certains mandats à plus tard pour enquêter sur le ministère des Transports.
La situation trouble existant au MTQ a occupé les 45 minutes de la période des questions, jeudi matin, au Salon bleu.
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