Moscou élargit ses sanctions contre des personnalités et entreprises ukrainiennes

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La Guerre froide du XXIe siècle passe par les sanctions économiques


MOSCOU | La Russie a ajouté mardi 245 personnalités et des entreprises ukrainiennes à sa liste de sanctions économiques contre l’Ukraine, dans un contexte de tensions renouvelées entre Kiev et Moscou.


Selon un décret signé par le premier ministre Dmitri Medvedev, 245 individus et sept entreprises, notamment dans le secteur de l’énergie et la défense, ont été ajoutés à une première liste noire publiée début novembre.


Un total de 567 personnalités et 75 entreprises ukrainiennes tombent désormais sous le coup de ces sanctions économiques qui prévoient le gel de leurs actifs en Russie.


Sur son compte Twitter, Dmitri Medvedev a affirmé que ces nouvelles mesures avaient été décidées «pour la défense des intérêts du gouvernement, des entreprises et des citoyens de Russie».


Les relations entre Moscou et Kiev ne cessent de se dégrader depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux en Ukraine début 2014 à l’issue du soulèvement du Maïdan contre le président pro-russe de l’époque, suivi de l’annexion de la Crimée puis d’un conflit dans l’Est ukrainien.


Ces tensions ont été ravivées fin novembre après la capture manu militari de trois navires militaires ukrainiens et de leurs équipages par les gardes-côtes russes au large de la Crimée.


Les nouvelles sanctions russes annoncées mardi concernent des entreprises du secteur de la défense, de l’énergie, ainsi qu’une compagnie d’assurances et un groupe de logistique. Parmi les nouveaux individus visés, on compte des hommes politiques, dont le maire d’Odessa (sud), et des hauts fonctionnaires ukrainiens.


Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine, Kiev n’a cessé de prendre des mesures limitant ses relations économiques et commerciales avec la Russie, partenaire clé depuis la fin de l’URSS il y a plus de 25 ans.


En 2017, l’Ukraine a bloqué sur son territoire toute une série de services internet russes, dont notamment le groupe Yandex et les très populaires réseaux sociaux VKontakte et Odnoklassniki.


La première liste noire russe publiée début novembre comportait déjà le fils aîné du président Petro Porochenko, ainsi que les anciens Premiers ministres Arseni Iatseniouk et Ioulia Timochenko, qui devrait être la principale adversaire de Petro Porochenko à l’élection présidentielle de 2019.


La guerre entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne a fait plus de 10 000 morts depuis 2014. Kiev et l’Occident accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément.