Depuis qu'un collectif d'extrême gauche a pris possession d'un bâtiment de la faculté pour y installer des migrants, les slogans racistes ou encore appelant à la violence contre la police pullulent sur les murs. L'université va porter plainte.
Sur les murs de l’Université Paris 8, le racisme anti-blanc s'affiche en toute impunité depuis plusieurs semaines. «Fuck White people», «Mort aux blancs», «Je suis trop blanc»... les slogans appelant à la haine raciale fleurissent depuis que le collectif d’extrême gauche «Les exil.é.s occupent Paris VIII» a investi un bâtiment de l'établissement le 30 janvier pour y installer des dizaines de migrants dans les salles de cours.
«On en arrive à des graffitis racistes partout sur les murs», s'exaspère une enseignante-chercheuse interrogée par Le Figaro, qui précise que certains de ses collègues ont reçu des menaces de mort. Selon elle, ces inscriptions ne sont pas le fait des migrants qui «ne parlent pas français» mais bien du collectif.
Si le racisme tient une part importante dans les messages véhiculés par ces tags, d'autres appellent à la violence contre les forces de l'ordre («Beau comme une voiture de police qui brûle», «Kill Cops»), à une certaine vision de l'intégration («Assimilation = ethnicide», «Femmes, voilez-vous !», «anti-France vaincra»), ou encore dévoilent un caractère homophobe («Français = PD»).
«Le bâtiment est dans un état déplorable. Ça sent les joints et l’urine. Je n’ai jamais vu un seul flic et l’entrée de la fac n’est quasiment pas contrôlée», déplore un étudiant dans les colonnes du Figaro. Portes coupe-feu enfoncées, installations électriques endommagées pour se brancher directement sur les relais, cadenas cassés et remplacés par d'autres, le bâtiment s'apparente désormais à une véritable zone à défendre.
La présidence de l’Université Paris 8, historiquement marquée à gauche et qui se targue de son «idéal d’accueil et d’hospitalité», fait pourtant son possible pour trouver un arrangement avec le collectif, afin qu'il libère les locaux et que les cours puissent y reprendre. Elle a notamment proposé d'installer les migrants dans un espace de 500 mètres carrés qui comprend un grand amphithéâtre, un réfectoire, et des douches.
En vain, le collectif a opposé un refus catégorique à cette solution. «Nous sommes dans une impasse», constate, impuissante, la présidence de l'Université. Si elle n'a pas encore trouvé de solution pour reprendre le contrôle de son bâtiment, l'Université a en revanche condamné «avec la plus grande fermeté les tags trouvés sur les murs» et annoncé son intention de porter plainte, selon Le Figaro.