Une entreprise comme RONA peut quitter le Québec dans des conditions scandaleuses: on dort, et on dort dur.

Et quand un conseiller politique de la CAQ cherche à rejoindre le gouvernement en amenant avec lui des documents confidentiels, le premier ministre a comme premier réflexe de l’accueillir à bras ouverts.

En fait, Philippe Couillard a eu besoin de quelques heures pour se rappeler qu’un homme qui trahit son ancien employeur pour arriver les mains pleines de secrets à son nouveau patron est un misérable espion de série B.

La fibre morale de notre premier ministre serait-elle effilochée?

Médiocrité

Le gouvernement Couillard est probablement le pire gouvernement depuis des décennies. Demain, pourtant, il serait réélu.

Il profite de la division irresponsable des partis d’opposition nationalistes.

Il faut dire que l’appui presque unanime des anglophones et des communautés culturelles sert bien le Parti libéral.

On ne se demande pas pourquoi il veut toujours plus d’immigration. Il lui est plus facile d’ouvrir les frontières que de convaincre les francophones de l’appuyer.

D’ailleurs, les ministres libéraux avouent sans gêne, maintenant, que certaines circonscriptions appartiennent à des communautés ethnoreligieuses. Au Québec, il y a des comtés ethniques protégés.

Poursuivons le portrait: à Ottawa, le gouvernement Trudeau, qui se prend pour le meilleur gouvernement de l’histoire du meilleur pays au monde, traite avec le plus grand mépris la langue française.

Quant au multiculturalisme canadien, il est en folie.

Justin Trudeau peut aller célébrer une fête musulmane dans une mosquée où règne la ségrégation sexuelle la plus aberrante et nous balayons le tout du revers de la main.

Le Canada, ce Disneyland multiculturel, pousse toujours plus loin le relativisme. Pour Ottawa, l’apartheid sexuel n’est qu’un visage parmi d’autres de la diversité.

D’ailleurs, quand les femmes ministres rencontrent la communauté musulmane, elles se voilent de plus en plus souvent. Qui s’intègre à qui, au Canada?

Il est vrai que Justin Trudeau trouve normal qu’on puisse prêter son serment de citoyenneté en niqab. Il se soumet joyeusement aux fanatiques.

Nos ressorts sont brisés. Les souverainistes semblent entraînés dans la spirale du déclin. Si un référendum avait lieu demain, le Oui se ferait écraser.

Étrangement, certains sont pressés de courir à la guillotine. Leur argument? Si les Québécois dorment, c’est parce que les souverainistes ne les réveillent pas. Il suffirait de leur crier très fort à l’oreille «référendum!!!» pour leur donner le goût du pays.

Étrange stratégie. Ils ne devraient jamais oublier qu’ils sont les gardiens de l’honneur du Québec, et ne sont pas en droit de le sacrifier par impatience.

Avachissement

J’essaie de comprendre notre apathie collective.

La médiocrité ambiante finit par plomber le moral. On se résigne aux mauvais jours. On consent à la médiocrité.

Cela ne devrait pas trop me surprendre. Quand les institutions trahissent le bien commun, c’est tout le peuple qui s’en retrouve blessé, abîmé et dégoûté.