Quelle surprenante Nouvelle France?

Métissage (II)

Avec une si petite poignée de Français

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Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

Quelle surprenante Nouvelle France !

On peut observer ce tour de force d’avoir contrôlé un espace aussi vaste, aussi immense avec une si petite poignée de Français !

Cette spécificité géostratégique des Pays d’En Haut a été importante, dans ces régions les Français vivaient constamment avec les Amérindiens, des Amérindiens absolument majoritaires autour des grands lacs et de toute cette partie de la Nouvelle France bien loin de la vallée-du-Saint Laurent, peuplée de seulement quelques Français.

Pourtant ce n’est pas uniquement ces rencontres au fond des bois qui ont créé le véritable métissage des Français, en effet très peu de ces unions étaient reconnues et bien peu se transformaient en unions officielles en Nouvelle France. Si les Français étaient sans doute attirés par ces « ardeurs » sylvestres il existait également d’importantes nécessités politiques qui les obligeaient à nouer des alliances avec des tribus, afin de se les concilier.

Les chefs eux-mêmes les incitaient et les favorisaient afin d’engager les deux parties, cela devenait alors une alliance familiale indestructible.

Un grand nombre de Français sera ainsi totalement accepté au point de faire partie de la tribu, tout à fait comme un des leurs… Cela leur permettait de passer plusieurs mois auprès d’eux et d’apprendre ainsi les langues amérindiennes comme cela a été observé par exemple pour Jean Nicolet. Il avait dû accepter une telle alliance chez les Nipissing afin de pouvoir vivre chez eux et circuler sans danger, de même Tsondihwane, chef Wendat de la tribu des Attingueenougnahack, avait proposé sa propre fille Annendieraton à Guillaume Couture. Tout comme Etienne Brûlé et tant d’autres encore. Les enfants qui naissaient de ces réelles attirances ou de ces simples alliances politiques étaient élevés au fond des bois dans la tribu de leur mère.

Cela a pu donner des Amérindiens ayant les mêmes yeux clairs de ces Français venus des contrées du Poitou ou de la Saintonge, comme des Hurons/Wendat, des Abénaquis ou des Onnaontagués curieusement blonds aux yeux bleus.
Cet état de choses a permis aux descendants des Français de rejeter pour leur part un tel métissage, affirmant que c’était uniquement les Amérindiens qui s’étaient métissés… Comment expliquer alors le nombre d’entre eux ayant dans leur généalogie une grand-mère algonquine ? Hormis certains mariages officiels de certains Français très connus comme celui de Pierre Boucher avec Marie Ouebadinskou, une Wendat convertie, la grande majorité de ces unions à la mode des Pays d’En Haut n’apparaissait pas.

Par contre « l’enfant des bois » pouvait parfois être amené à Québec afin qu’il reçoive une éducation ainsi Jean Nicolet, était revenu avec sa petite fille Euphrosine-Madeleine, après la mort de sa mère amérindienne, il avait confié à Marie Rollet le soin de son éducation.

Marie avait recueilli d’autres petites amérindiennes orphelines, c’était souvent le cas, ces jeunes orphelines élevées et instruites pouvaient rester ou repartir dans leur tribu, mais parfois elles « mariaient un Français ». On avait vu Champlain lui-même adopter trois petites amérindiennes qui lui avaient été amenées en 1628 par les Montagnais (Innus) dans l’espoir de renouer l’amitié bien écornée, due à la mort de deux Français dans leur tribu.

Champlain les avaient appelées Espérance, Foi et Charité. Foi n’avait pu s’adapter et était repartie rapidement dans sa famille, les deux autres semblent être restées quelques années, cependant après l’épisode des frères Kirk et le retour de Champlain en Nouvelle France en 1633 nous ne retrouvons plus leurs traces dans aucun document… Étaient-elles alors reparties dans leurs forêts ?

Certains enfants amérindiens étaient amenés également par leurs propres parents pour qu’ils soient éduqués par les Français, ils les laissaient un an quelque fois deux, les filles repartaient après ce temps passé chez les Ursulines avec le trousseau de leur mariage, qu’elles avaient appris à coudre durant leur scolarité. Marie de l’Incarnation avait passé bien des mois à apprendre les langues amérindiennes puis à élaborer un dictionnaire pour apprendre à lire aux petites algonquines et iroquoises

Le métissage de la Nouvelle France y compris de l’Acadie a été très peu étudié, puisque la plupart du temps il a reposé sur des unions libres. De plus, les Métis ont été désavoués et discriminés des deux côtés n’étant ni Amérindiens ni Français ; Délicat voire impossible pour un Métis de se fondre dans une des deux ethnies qu’elle soit dominante ou non, difficile alors de savoir d’où il vient. L’idée avancée que le métissage est forcément une grande richesse apportée par deux cultures peut parfois ne pas être ni tout à fait cette réalité-là, ni cette subtile addition des deux cultures.

Cela risque parfois même d’ajouter tous les problèmes venus de leurs différences. Si aujourd’hui les Métis se font mieux entendre, puisque le métissage n’est pas un renoncement à une partie de soi-même, au point d’être heureusement fiers de leurs doubles origines et de la chance que cela peut au contraire leur apporter, ils décrivent ce déni de leurs propres ancêtres et celui des générations suivantes.
Clarence Edgar Comeau poète Acadien fier de ses racines métisses, parle d’un devoir de mémoire pour toutes ces générations dont on a voulu gommer cette dualité métisse acadienne, inscrite dans les gènes d’une grande partie de la population, population plus importante que ce que l’on peut penser puisque cela a été tu et occulté ! « Le métissage des Acadiens et des Canadiens a déplu aux puristes ! »

Bertrand Dicale métis Guadeloupéen français a exposé par son vécu le monde réel des sociétés métissées. « … Le mythe du "melting-pot" brésilien ne résiste pas longtemps à l'examen et le rappel de la terrible fragmentation des sociétés antillaises en fonction de la proportion de sang blanc qui coule dans les veines, montre assez que le métissage reste plus un problème qu'il n'est la solution ».

Toutes les situations existent, certains Métis sont restés des Amérindiens d’autres des Canadiens français de Nouvelle France et d’autres encore se sont regroupés en peuple Métis cf. la Rivière Rouge. Au Québec plusieurs Nations autochtones ont une population très métissée mais ne s'identifient pas comme Métis.

Les Métis sont différents des Indiens et des nouveaux arrivants métissés car ils reconnaissent leur origine européenne ou africaine. L'identité métis est certes basée sur l'hérédité et une manière propre de vivre, mais ne s’appuie pas sur la quantité de sang qui coule dans les veines de l'une ou de l'autre Nation qui l'a conçue. Les Métis ne possèdent ni la mentalité des citoyens des Premières Nations ni celle des autres. Les Métis sont reconnus comme peuple aborigène distinct des autres peuples.

Au Québec et dans l’Est, les Métis descendants des victimes de l’exode des années 1870, qui a suivi les évènements terribles de Batoche, ceux qui sont restés là tandis que les autres migraient vers l’Ouest et les États-Unis, revendiquent depuis 2005 leurs liens de parenté avec les Métis de l’Ouest. C’est ainsi que l’Union métisse Est-Ouest a été formée permettant aussi aux Métis des provinces Maritimes, du Québec et de l’Est de se retrouver parmi la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal après deux siècles de séparation et surtout après la pendaison de Louis Riel, le 16 novembre 1885, laquelle les avait plongés dans l’humiliation et dans l’oubli.

La Loi sur les Indiens de 1860 a assimilé la majeure partie des métis aux Premières Nations. Les autres, les Métis hors-réserves, ont toujours su qu’ils étaient Métis, on les appelle les Métis libres, non recensés, non-inscrits.

Les métis de l’Ouest canadien pourront-ils retrouver leur place alors qu’ils furent spoliés de leurs terres, méprisés, et rejetés ? Des avancées certaines ont lieu, en effet ceux de Saint-Laurent du Manitoba, la plus grande communauté métisse du Canada, ont défilé à Washington avec les autres Amérindiens à l’occasion de l’ouverture du National Museum of the American Indian du Smithsonian Institution. De même un anthropologue du collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB), le professeur Denis Gagnon, s’était vu décerner la Chaire de recherche du Canada sur l’identité métisse.
Ce sont les transformations identitaires de cette nation depuis 1930 qu’il avait été chargé d’étudier avec son équipe dans une perspective comparative avec les peuples métissés ailleurs dans le monde. Une quête de leur identité.

Le 18 Mai 2009 Gilles Rhéaume s’était solennellement défini lui-même comme un « Métis de Louis Riel »Cette déclaration solennelle avait permis de faire reconnaître la nation métisse par le Québec. Cela a amené des Métis non avoués dans les plus hautes sphères du gouvernement à se réunir avec les autres métis autour d’une « Renaissance des Autochtones Métis » et de leur magnifique drapeau portant le pictogramme de l’infini, mais cela a aussi permis à d’autres autochtones de former la première Union des Peuples libres métis et québécois.

Les Français, devenus des Canadiens, puis des Canadiens français (après la conquête anglaise pour se démarquer des Canadiens anglais), ont vécu depuis leur arrivée sur ce sol et aussi longtemps qu’a perduré la Nouvelle France, en bonne entente avec les peuples amérindiens au point même de fusionner, d’influencer y compris leur manière de penser et de vivre.

Lorsqu’on travaille sur les documents anciens de l’époque du Régime Français à l’époque de la Nouvelle France, c’est étonnant et extraordinaire à la fois de constater à quel point les Amérindiens y sont présents à leurs côtés. « … Ils font des expéditions ensemble, les Français apprennent à faire la petite guerre d’embuscade à la manière amérindienne.. On dit à l’époque qu’un guerrier amérindien vaut deux soldats canadiens, et qu’un soldat canadien qui a appris des Amérindiens, deux soldats français entraînés pourtant à faire la guerre sur des grands champs de bataille. »

De nombreuses tribus regroupant les Montagnais, les Algonquins, les Wendat etc. étaient déjà en guerre, à l’arrivée des Français s’étant alliés contre les cinq cantons Odinossonis/ Iroquois c’est pourquoi ils ont immédiatement souhaité leur aide. C’est cette alliance de Tadoussac du 27 mai 1603 qui a conduit toute la politique d’entre aide, amenant à davantage de fins militaires et commerciales qu’à une conquête !

Ainsi que le démontre le documentaire « L’Empreinte » cette influence est fort peu connue ou même mal acceptée par certains … De ce fait un pan entier de l’Histoire du Passé tombe dans l’oubli, c’est un peu comme si les Amérindiens n’occupaient aucune place ou alors bien peu de place dans la mémoire des descendants français d’aujourd’hui.

Comment est-ce devenu une chose possible ?

Comment après cette extraordinaire grande paix de Montréal du 4 août 1701 où une chose qu’on n’avait jamais vue jusque-là et qu’on n’a plus jamais revue depuis lors, s’est-elle produite ?.. Une paix établie et signée avec un peuple étranger sur leur sol, venu non pour s’emparer de leurs terres et les repousser mais au contraire vivre avec eux en toute amitié, chose totalement inouï, avant même que cette paix ne le soit avec les Français demander qu’elle soit effective entre toutes les tribus belligérantes jusque-là !

Cette paix a pu perdurer environ une cinquantaine d’années, mais ensuite il y a eu le départ de la France et la Nouvelle France a été laissée entre des mains étrangères. Et tout a été changé !

« La conséquence de la chute de l’État de la Nouvelle France a été une catastrophe historique pour les nations indiennes » cf.Heinz Weinmann

Dans les colonies anglaises les rapports étaient à l’opposé de ceux des Français vis-à-vis des Amérindiens. Les colons anglo saxons étaient venus pour fonder une société qui reposait sur la propriété privée, ce qui signifiait s’approprier exclusivement des terres, de la même manière que les Hollandais de la Nouvelle-Amsterdam d’ailleurs. Cela entraîna de nombreuses guerres et des conflits pour s’en emparer, jusqu’à ce que cela amène à une véritable politique de génocide. Ainsi entre autres en 1637, les Puritains massacrèrent les Pequots qui habitaient l’actuel Connecticut, et plus tard, en 1675, ils écrasèrent durement une révolte des tribus de la Nouvelle-Angleterre liguées pour contrer leur poussée colonisatrice anglaise… jusqu’au « Grand Dérangement » des Acadiens en 1755.

Les Anglais pratiquaient dès le départ la discrimination et le rejet des Autochtones avec qui ils maintenaient une certaine distance, alors que les Français vivaient avec eux, cherchaient à les aider contre leurs ennemis héréditaires, tentaient d’éduquer leurs enfants, de les évangéliser au point qu’ils pouvaient devenir « naturel françois » pratiquant un métissage des cultures... Et même plus si « affinités ! »

En 1713 lorsque les Anglais mettent définitivement la main sur l’Acadie, ils avaient déjà observé ce rapprochement significatif, y compris même jusqu’à des unions entre les Français, les Micmacs et les Abénaquis, vivant depuis tant d’années côte à côte. Cette chose impensable à leurs yeux leur permettra de justifier la déportation en apportant la preuve manifeste que ces Français d'Acadie se sont « ensauvagés » ou pire métissés. Ce sera donc sans état d’âme qu’ils les déposséderont de leurs terres et de tous leurs biens puisqu’ils ne sont plus à présent considérés comme des Français mais à l’égal des « Sauvages ». Il est à observer que ce n’est qu’à partir du moment où ils ont commencé à les déporter que les Anglais les ont appelés « Acadiens », alors que jusque-là ils les appelaient « French Neutral » !

La leçon sera tirée bien évidemment des Canadiens une fois restés seuls face à l’adversaire. N’allaient-ils pas être eux aussi jugés trop « ensauvagés »,ou peut-être aussi trop métissés ? N’allaient-ils pas être dépossédés de leurs maisons de leurs terres tout comme les Acadiens ? « Leur manière, leur allure tout paraît si semblable, aux yeux des observateurs anglais puritains, que Murray avouera ne pas faire la différence entre un Huron et un Canadien. »

N’y a-t-il pas eu alors un réel réflexe des plus humains, pour tenter de survivre au milieu de tant de vicissitudes, en reniant toute cette magnifique alliance historique ? Il semble qu’ils ont alors mis davantage en avant leur rattachement à la France, tout en occultant totalement l’autre côté. Ils revendiquèrent leur appartenance à la grande civilisation française qui était une réelle référence de poids aux yeux des Anglais, la langue française ayant aux XVIIIe et XIXe siècles, un statut si prestigieux que les personnes cultivées, les notables y compris leurs généraux la parlaient. Pour défendre leur identité canadienne-française devant le vainqueur, il ne leur fallait surtout pas être associés aux « Sauvages ».

Dans un même temps le conquérant va approcher les tribus amérindiennes par l’intermédiaire des Odinossonis /Iroquois, les traités d’Oswegatchie du 30 août 1760 et de Kahnawake du 16 septembre 1760, placeront les nations amérindiennes en position subordonnée par rapport aux Iroquois, seuls interlocuteurs entendus et reconnus des Anglais.

Avec l’Indirect Rule, ces Nations seront automatiquement cantonnées du côté de l’adversaire Si ces traités ont été signés c’était loin d’être par solidarité avec les nouveaux venus c’était plutôt par nécessité absolue, après le départ de la France. Tout comme pour les Canadiens (français) cela s’apparente à un geste de survie.

Les deux réactions additionnées sépareront à jamais les deux peuples.

Puis dès le XIXe siècle, d’autres évènements ne feront que corroborer un tel éloignement en commençant par la politique d’assimilation des Canadiens français qu’instaurera le gouvernement britannique. Les Canadiens ont alors rompu définitivement avec leur passé trop compromettant, ne voulant plus rien avoir avec les Amérindiens, d’autant plus que ces derniers s'étaient rapprochés de l’adversaire ! La politique d’alliance du gouvernement britannique avec les tribus amérindiennes s’est poursuivie encore quelque temps mais bientôt les Anglais y mettront fin, aussitôt qu’ils n’auront plus besoin d’eux, en 1815 !

Cependant plus aucun rapprochement entre les Canadiens français et les Amérindiens ne se verra, la séparation avait eu lieu profondément, c’était trop tard, le mal était fait !

Il est impossible aujourd’hui de ne pas constater combien c’est en effet une aberration, que l’histoire ait occulté durant deux bons siècles ceux qui sont ici depuis plus de 15 000 ans, et qu’une aussi riche histoire commune ait été si longtemps passée sous silence.

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2015

    Bonjour ! Comment savoir si je me décrit comme Métis.
    La descendance Autochtone de ma mère Jacqueline Girardeau , est Marie Olivier Sylvestre (Manitsabisch) Huronne marié a Martin Prévost a Québec le 3nov 1644 , qui elle même de souche , Roch Manitsabisch , Sauvage et mère inconnu.
    Mon grand père Maternel était marié a Alexandra De Varenne.
    Et comment je peux faire valoir ou valider mes droit de Métis. Les information que j'ai provienne de Les sources du passé (M.(MR) Jean Prince Maitre généalogiste Agrée
    Merci de m'avoir lu

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    14 octobre 2015

    Monsieur Croteau, votre commentaire me touche beaucoup, merci infiniment de l’intérêt que vous portez à cet extraordinaire passé de la Nouvelle France.. Le Tome II est avant tout un livre de références historiques, il est donc possible pour les lecteurs d’aller directement aux chapitres qui les intéressent davantage...
    Bien cordialement,
    M-H Morot-Sir

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2015

    Bonjour madame Morot-Sir,
    Un petit mot pour dire tout le plaisir que j'ai à lire vos articles sur notre pays.
    Ils apportent un nouvel éclairage sur des évènements importants qui ont façonné notre histoire.
    J'espère commencer à lire votre livre Au coeur de la Nouvelle France(II) dans les prochains jours.
    Merci de partager vos connaissances.