Mentir pour régner

Propagande libérale

Tribune libre


Paul Joseph Goebbels , ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande sous le Troisième Reich de 1933 à 1945, développa des techniques modernes de manipulation des masses et de démagogie qui conservent leur pertinence encore aujourd'hui chez bon nombre de nos politiciens et chroniqueurs politiquement orientés. Ainsi enseignait-il qu'il était possible, en le répétant souvent et avec une certaine connaissance de la psychologie, de convaincre la masse qu'un carré est en fait un cercle. " Plus le mensonge est gros, précisait-il, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit" . Il ajoutait encore : " Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité. "
Ainsi vois-je cette technique dans cette idée absurde répétée sans cesse par les politiciens libéraux et certains commentateurs politiques que le PLQ est le parti de l'économie alors que le PQ serait uniquement celui de l'obsession souverainiste.
Les faits pourtant nous montrent bien que cette idée est un gros mensonge répété ad nauseam pour le faire entrer dans la tête du peuple. La bonne façon de convaincre qu'un carré est un cercle. Faisons donc un bref retour sur l'administration de ces deux partis.
On doit à Jacques Parizeau la nationalisation de l'électricité, l'abolition du monopole des syndicats financiers torontois sur l'émission des obligations du gouvernement du Québec, la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec et la mise en place de la Régie des rentes du Québec. Il fut aussi un des principaux acteurs de la création de la Société générale de Financement. Lors de son passage de huit ans au poste de ministre des Finances du Québec, il a été l'architecte de la politique économique du gouvernement de René Lévesque. Il a présidé à l'émergence d'un capitalisme québécois francophone qu'il a appuyé en instaurant notamment le Régime d'épargne-actions et en permettant la création du Fonds de solidarité de la FTQ. Il a aussi guidé le Québec au cours de la récession du début des années 1980 et imposé des réductions de salaire temporaires aux employés de l'État, un facteur qui a contribué à la défaite du Parti québécois à l'élection générale québécoise de 1985 mais qui a arrêté le déficit.
Plutôt impressionnant, surtout si on regarde ce qui s'est passé chez le parti dit " de l'économie" lors de son dernier passage au gouvernement.
Le PLQ de Jean Charest a fait déficits par-dessus déficits et a fait augmenter la dette du Québec de 40% en 9 ans. Quelle prouesse!
Alors que notre dette augmentait à chaque année, le gouvernement Charest haussait quand même l'impôt de 140 millions $, le coût du permis de conduire de 501 m. $, l'assurance parentale de 124 m. $, les frais de garde de 170 m.$, les taxes scolaires de 165 m. $, l'assurance médicament de 173 m. $, le prix de l'électricité de 971 m. $, la taxe de vente de 2%, la taxe sur les carburants de 0,01 $ par an. Mais oui, l'économie c'est leur force!
Jean Charest a changé le mandat de la Caisse de dépôt, soit désormais la recherche "du rendement optimal" en investissant le moins possible dans l'économie québécoise ( toutefois la Caisse ne devait pas négliger d'investir dans Power Corporation et ses filiales, bien entendu ). Bref, pour résumer rapidement, le résultat final de la nouvelle orientation imaginée par les forts en économie a été une perte de 40 milliards $ dans le bas de laine des Québécois, nos fonds de pension. Du jamais vu!
En 2011, le PLQ accordait 3,6 milliards $ d'allègements fiscaux aux entreprises. Entre 2002 et 2008, Québec consentait aux minières des avantages fiscaux de 624 millions de dollars. Le Rapport du vérificateur général avait alors révélé que le Québec versait plus en subventions et en allègements fiscaux aux entreprises minières qu’il n’en retirait en redevances.
Difficile à comprendre pour les non initiés en économie comme nous, la populace.
En 5 ans, le gouvernement libéral a augmenté de 29% le salaire du personnel-cadre des établissements de santé du Québec. Ainsi en 2010-2011, 14 374 gestionnaires ont eu une masse salariale atteignant le milliard$. Les bons économistes libéraux savent qu'il faut des gestionnaires pour gérer des gestionnaires. Ils en ont profiter aussi pour voter une nouvelle loi sur le traitement des élus municipaux qui gonflait le salaire des maires de 30% ou 40% avec les primes qui y sont rattachées. Bon moyen d'éviter la corruption ont-ils subtilement analysé sans doute.
Bien sûr, comme on le voit, les faits sont les faits: le Parti Libéral est le parti de l'économie, le Parti Québécois de l'unique obsession souverainiste et un carré est en fait un cercle.


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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 septembre 2013

    M. Morissette,
    Merci de braquer ainsi les réflecteurs sur les langues sales, politiciens ou reporters.
    Les milliards volés par un gouvernement illégitime sont oubliés plus rapidement qu'un vol de steak par un sans abri! On entend un très récent député canadian se laver les mains de magouilles sous prétexte qu'il aspire à refaire la ville de Montréal. On entend des résidus d'une administration provinciale défaite il y a moins d'un an vociférer parce que notre gouvernement minoritaire n'a pas encore réparé tous leurs dégâts en ressources naturelles et fermetures d'usines.
    Preuve qu'on n'a pas décapité l'hydre à tête canadian, un terroriste a échoué l'assassinat de la première ministre et il met en échec depuis ce temps le système judiciaire... Il vocifère à la tête des juges encore, pendant qu'un tortionnaire américain est mis en prison en quelques semaines de son arrestation, puis il est suicidé... Mais notre "porte-parole de l'opposition" west-end est gardé sous silence par la presse canadian du Québec. Il a fallu qu'un reporter privé, cette semaine, joue de sa notoriété d'acteur et metteur en scène (de Tchékov) pour rappeler au grand public télévisuel qu'à côté d'Occupation Double, notre quotidien grouille de manipulations troubles, parce que nous manquons de couilles pour élire un gouvernement libre, qui pour notre pays se mouille.