Ils nous haïssent parce que nous sommes différents, français, vivants, et parce que nous évoluons et allons de l’avant, même après avoir trébuché contre deux référendums, l’un manipulé, l’autre volé. Pendant tout ce temps, eux, tentent par tous les moyens de nous maintenir dans le nihilisme du statu quo et à créer en nous un sentiment de désespoir. Ils nous haïssent parce que nous insistons sur le fait de faire les choses à notre façon, avec notre culture et notre langue, et parce que nous mettons le bien commun du peuple québécois au premier rang de nos priorités, allant même jusqu’à protéger les femmes, les enfants, les étudiants, les travailleurs et les personnes âgées. Nous le faisons depuis quatre cents ans, et de plus en plus souvent, depuis la révolte des Patriotes de 1837-1838, chaque fois que nous en avons les moyens.
Les autres, pendant ce temps, travaillent sans relâche pour leurs intérêts économiques qu’ils ont définis comme priorité première, et se faisant, ils ont façonné, ainsi, un multiculturalisme sans couleur ni saveur. Ils aiment critiquer et humilier ceux qui refusent de se rendre, de se mettre à genoux et de leur lécher les bottes. Pendant des siècles, ils ont tenté de réduire à néant le Bas-Canada, les Canadiens français, mais nous avons tenu ferme et nous nous sommes défendus fièrement jusqu’à aujourd’hui.
Ils nous haïssent parce que nous avons la tête dure et le cœur à la bonne place, et que nous n’avons jamais abandonné la lutte pour nous donner un vrai pays. Ils ne reconnaissent et ne célèbrent que la Fête nationale de ceux-là mêmes qui acceptent le régime canadien anglais. Ce régime a inventé la culture d’un politiquement correct à saveur néolibérale qui échappe aux critiques des laquais universitaires, économiques et médiatiques. Ce politiquement correct divise et détruit l’unité de la population québécoise, composée de français, d’anglais, d’allophones et d’amérindiens.
Ils nous détestent pour nos rêves d’un pays, pour notre confiance et notre détermination. Nous sommes souvent détestés, par la majorité des gens de l’Ouest canadien, en grande partie, bénéficiaires du système canadien. Ils nous salissent en affirmant que nous sommes des « chiâleux », des profiteurs et usurpateurs des largesses du gouvernement fédéral et de sa péréquation. Possédant les grands médias de masse, ils répandent le poison de leurs mensonges à travers la presse écrite, les réseaux de télévision, ainsi que l’internet.
Ils nous haïssent parce qu’en fait ils soupçonnent que nous sommes différents et que la plupart du temps nous refusons de nous abaisser à leur niveau. Pourtant, nous sommes de véritables démocrates et essayons de jouer loyalement; nous menons des batailles récurrentes et honnêtes. Nous essayons de gagner honnêtement, par référendums et non par la force comme le font les terroristes, les fascistes trompeurs et sadiques.
Plus nous demeurons unis, plus ils nous haïssent. Ils n’en n’ont pas fini avec nous! Ils ne parlent que de séparation du Canada. Ils ne parlent jamais de leur stratégie de division de la population québécoise en deux blocs monolithiques : péquiste et fédéraliste. Comme si la population québécoise se réduisait à cela. Or, l’indépendance du Québec concerne toute sa population (française, anglaise, allophone et amérindienne) et n’est pas l’apanage d’un parti politique. Oui, le Parti québécois peut être le porteur de ballon, le chef de file, mais à lui seul, il ne fait pas l’équipe. Notre plus gros obstacle est notre peur : mieux vaut le vieux connu que le nouveau à connaître. Plus nous sommes près d’atteindre notre objectif principal - la création de notre pays - comme société francophone, socialiste, plus humaine et plus égalitaire, plus ils vont nous haïr. Ils préfèrent rayer notre pays de la carte, plutôt que d’accepter notre société distincte, fondée sur son autodétermination, sur des principes de justice sociale, sur la liberté démocratique et sur la non-ingérence.
Plus nous essayons de devenir raisonnables et égalitaires, plus ils nous haïssent. Mais quand nous y parvenons, quand nous réussissons, et aujourd’hui avec l’arrivée de Pierre Karl Péladeau, alors là, ils vont passer à la vitesse grand V de leur réprobation générale, assénant des coups mortels à nos dirigeants, fabriquant et finançant des « oppositions » sous de faux drapeaux, organisant des manifestations de rue, des révoltes étudiantes, des révolutions de couleur. Dans un tel climat de haine et de chaos social planifié par eux, nos politiciens n’auront pas le choix de faire appel aux forces policières pour rétablir l’ordre et tuer dans l’œuf toute velléité d’indépendance. Le combat sera féroce et soyons-en conscients!
Mais revenons à l’essentiel : ne cédons pas, pas maintenant! Le système fédéraliste canadien, colonialiste et capitaliste ne nous convient plus et le supporter plus longtemps est pire que la mort elle-même. Travaillons jour et nuit pour faire advenir le pays de nos rêves, non pas par vengeance ou par haine, mais par affirmation de ce que nous sommes vraiment depuis toujours, un peuple de valeurs et de culture française, accueillant, social, ouvert sur le monde, travaillant et créateur.
Par des analyses logiques et indépendantes (c’est le cas de le dire), démontrons, hors de tout doute, les avantages de l’indépendance. Qu’est qui nous motive? C’est un grand désir de liberté. Mais pas le concept tordu de liberté des maîtres du monde? Mais la liberté de choisir notre propre chemin, notre propre destinée, d’utiliser nos ressources naturelles pour nourrir nos enfants, pour soigner nos malades, et pour éduquer aussi bien les adultes que les enfants. Le tout, si possible gratuitement, comme notre devoir patriotique et humaniste le demande!
Nous voulons que notre pays existe dans le but de créer, de faciliter, pour nos citoyens, une vie sociale sécuritaire, saine, économique qui ait du sens, tout en respectant notre culture française. Nous voulons que les gens puissent se réveiller le matin sans cette peur de ne pas trouver d’emploi, de ne pas avoir de pain sur la table, de ne pas avoir à leur disposition des services sociaux de qualité ou de vivre dans un climat social d’insécurité sans avenir. Nous voulons que les gens se remémorent le parcours historique du Québec et qu’ils entrevoient l’avenir avec optimisme pour les générations à venir. Nous voulons que les gens soient libres, soient instruits et puissent travailler à libérer leur créativité et leur énergie pour améliorer leur vie en famille et en société.
Nous sommes tous des êtres humains ; nous faisons tous des erreurs, mais nous faisons ce qu’il faut faire, de notre mieux. Chaque pays le fait à sa façon, selon sa culture, ses valeurs et son histoire. Et nous voulons le faire à notre façon et seulement à notre façon, et c’est pourquoi ils nous haïssent ! Ils vont nous accuser de causer de l’instabilité, de la confusion et de briser l’unité canadienne. Et plus nous voulons un pays, plus ils nous haïssent. Ce qui me dérange le plus, c’est quand le reste du Canada réduit la « démocratie » à sa vision de l’unité canadienne, pendant que le peuple fondateur du Québec réclame son droit à l’autodétermination. Serrons-nous les coudes, luttons pour nos droits et notre indépendance, même s’ils nous haïssent.
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