Le rapport d’enquête accablant du CISSS de Chaudière-Appalaches sur la gestion de la résidence Manoir Liverpool de Lévis soulève, à mon point de vue, de sérieuses lacunes relativement aux mécanismes de contrôle mises de l’avant par la direction du CISSS.
Ainsi, de son propre aveu, Daniel Paré, le PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches, soutient ne pas avoir agi plus tôt dans le dossier du Manoir Liverpool à Lévis parce que les mécanismes en place ont failli à détecter «la maltraitance qui y avait cours». De son côté, le PDG par intérim du CISSS, Patrick Simard, admet que son organisation devra tirer des leçons sur les motifs qui ont fait que le CISSS a été impuissant, nonobstant ses processus de contrôle, à pallier ces événements inhumains qui durent depuis plusieurs années.
Dans la foulée de ces commentaires des deux dirigeants principaux du CISSS de Chaudière-Appalaches, je suis d’avis qu’ils ont manqué à leur devoir de supervision, une responsabilité primordiale dans tout manuel de saine gestion. En termes clairs, il m’apparaît incompréhensible, voire inacceptable, qu’il aura fallu une enquête pour que les dirigeants du CISSS prennent conscience du chaos systémique qui règne dans une résidence dont ils ont la responsabilité
Quoi qu’il en soit.dans toute cette affaire, la question de l’imputabilité devra se poser un jour et, à mon avis, toute la chaîne de communication devra alors justifier sa gestion eu égard à la qualité de vie exécrable des résidents du Manoir Liverpool.
Tramway de Québec : que veut vraiment la CAQ?
Le 10 novembre dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, disait ceci : « On peut offrir aux Québécois un bon projet pour 3,3 milliards. Est-ce qu’on peut le modifier ? Assurément. L’améliorer ? Oui. Maintenant, donnez-moi la chance, dans les prochaines semaines, de travailler avec l’équipe du maire et de revoir ce projet. » Or, près de trois mois plus tard, les précisions du ministre se font encore attendre.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, est loin d’être le seul qui peine à comprendre la position du gouvernement, lequel répète ad nauseam son désir de mieux desservir la banlieue, sans expliquer où le bât blesse. En effet, du côté des experts en urbanisme et des environnementalistes, ils invitent le gouvernement Legault à clarifier sa vision des choses pour la desserte des banlieues avec le futur réseau structurant.
Régis Labeaume assure que le réseau structurant de 3,3 G$ répond aux besoins des banlieues grâce notamment aux 22 km de tramway, aux différents Métrobus circulant sur des voies réservées et aux sept Parc-O-Bus régionaux qui totaliseront 6000 stationnements incitatifs. En parallèle, un autre projet municipal de 144 millions $, annoncé en juin 2020, prévoit « la mise en place d’une véritable toile régionale de transport collectif, selon les mots du maire. Nous avons comme projet d’augmenter le niveau service, de faciliter significativement le transport en périphérie et d’établir des connexions avec les quatre MRC adjacentes. »
Permettez-moi, en terminant, de lancer une hypothèse pouvant expliquer la lenteur des négociations entre la Ville de Québec et le gouvernement. Et si la CAQ éternisait les débats jusqu’aux élections municipales prévues pour novembre 2021 dans l’espoir de relancer un projet qui lui est cher, à savoir le troisième lien, dans les débats de la campagne électorale municipale!
Henri Marineau, Québec
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