Macron, caniche de Biden, va-t-il faire la guerre à la Russie ?

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L’OTAN, instrument de vassalisation de l’Europe


26 janavier 2022


La crise ukrainienne, par sa durée et ses incertitudes, devient une guerre des nerfs aux relents de guerre froide.



Certes, ce n’est pas la crise de Cuba de 1962, qui vit le monde passer à deux doigts de l’apocalypse nucléaire, mais chaque acteur entretient le doute sur ses véritables intentions.


En réalité, quand Poutine veut protéger son peuple, Biden veut conserver sa domination sur l’Europe.


Côté russe, on déploie plus de 100 000 hommes à la frontière ukrainienne. Côté occidental, on renforce les défenses dans les pays Baltes et en mer Noire. Il est toujours bon de montrer ses muscles. Rien de bien nouveau.


Mais si la situation se tend, aucun des acteurs n’a intérêt à déclencher les hostilités, qui auraient  des conséquences catastrophiques pour l’Europe, en cas d’option militaire d’envergure appelée à durer.


Afflux de réfugiés, rupture de l’approvisionnement en gaz transitant par l’Ukraine, crise économie et financière consécutive aux sanctions contre la Russie. Affaibli par la crise sanitaire depuis deux ans, l’Occident n’a nul besoin d’une crise géopolitique majeure qui plomberait durablement tout espoir de reprise économique.


Et si les Américains commercent peu avec les Russes, ce n’est pas le cas des Européens. 6 % des importations russes proviennent des États-Unis, contre 36 % en provenance de l’UE. Il est donc clair que l’Europe serait la principale victime de la crise, Moscou pouvant se tourner vers Pékin et New-Delhi en resserrant ses liens avec l’OCS, organisation qui rassemble neuf pays, pour contrer l’hégémonie américaine.


C’est pour cette raison que l’option diplomatique reste de mise et qu’au-delà des gesticulations tous azimuts, chacun en Europe espère que les tensions s’apaisent.


Mais côté européen, c’est la division. France, Allemagne et Italie prônent encore le dialogue avec Moscou. Royaume-Uni, pays Baltes, Pologne et Suède sont pour l’escalade, espérant dissuader Poutine de toute action militaire.


L’enjeu ? L’Ukraine, terre historiquement russe et  qui n’a aucunement vocation à intégrer l’Otan. Il faut bien comprendre que l’Ukraine pour la Russie, c’est l’Alsace-Lorraine pour la France. Pas question de voir ce pays basculer dans le camp occidental et de laisser l’Otan installer ses basses de missiles aux portes de la Russie.


Pour Poutine, il ne s’agit pas seulement de régler la crise du Donbass, majoritairement pro-russe comme la Crimée, mais de dire stop à l’élargissement sans fin de l’Otan, qui vise à un encerclement de la Russie.


Dans ce bras de fer, Poutine a mille fois raison. Il protège son peuple et exige des garanties de sécurité.


Mais sous couvert de protection des pays de l’ex-URSS, Washington étend son hégémonie sur l’Europe. L’Otan est devenue le bras armé d’une Amérique dominatrice et le fer de lance de son industrie de l’armement, afin de détruire la concurrence européenne.


Le deal est simple : protection de l’Otan contre juteux contrats de matériels américains. Ce chantage n’est pas nouveau non plus. Il fait le bonheur du chasseur F35.


Il ne faut donc pas s’étonner que depuis 2000, les États-Unis aient tout fait pour diaboliser Poutine et attiser la russophobie, afin d’empêcher le grand rêve du général de Gaulle, bâtir une vaste Europe de l’Atlantique à l’Oural.


La crise ukrainienne est en fait le résultat de 30 années de mensonges et de trahisons des États-Unis, qui veulent faire des Européens leurs supplétifs, pour conserver leur hégémonie mondiale. Cet asservissement qui ne dit pas son nom est insupportable.


L’Otan, censé protéger l’Europe de l’Ouest face à la menace du pacte de Varsovie, n’a plus sa raison d’être depuis 1989, date de la chute du Mur de Berlin.


Mais cette alliance est devenue l’outil de domination des États-Unis qui se veulent encore les gendarmes du monde, malgré une suite ininterrompue d’échecs cuisants, dans leurs expéditions coloniales de l’après-guerre.


Au nom de la démocratie et des droits de l’homme, les États-Unis ont hissé le droit d’ingérence au rang du devoir sacré qui leur incombe, sans s’embarrasser de considérations philosophiques superflues.


Que la civilisation occidentale ne soit  aucunement le rêve des autres peuples de la planète n’a jamais effleuré la conscience d’un citoyen américain. On bombarde sans se poser de questions. Seule la loi du plus fort prévaut.


Avec les résultats que l’on connaît : débâcle du Vietnam, chaos de la seconde guerre du Golfe et désastre en Afghanistan. Un chapelet de fiascos, véritables contre-modèles de bon sens et de lucidité dans la gestion des crises internationales.


L’Amérique perd toutes ses guerres mais voudrait qu’on cautionne son interventionnisme planétaire.


Mais les tapis de bombes sans solution politique pour l’après-guerre, ça ne fait le bonheur que des industriels de l’armement, sans rien apporter à la démocratie ou aux droits de l’homme, éternels prétextes invoqués par Washington pour lancer ses escadres de bombardiers.


Mais revenons à la Russie et aux incessantes trahisons des Occidentaux envers Moscou.


En 1990, promesse avait été faite à Gorbatchev qu’il n’y aurait aucun élargissement de l’Otan vers l’Est. Cette promesse non écrite a longtemps été niée par les Américains, mais les archives déclassifiées en 2017 prouvent que les Russes ont raison.


https://francais.rt.com/international/46528-otan-documents-declassifies-prouvent-que-promesse-faite-a-gorbatchev-pas-ete-tenue#:~:text=Le%2012%20d%C3%A9cembre%2C%20ils%20ont,a%20pas%20%C3%A9t%C3%A9%20tenue…



Pour les Russes, la fin de la guerre froide était l’occasion de s’intégrer dans une nouvelle Europe de la paix, après des décennies de guerre froide. Gorbatchev, Eltsine et Poutine, en arrivant au pouvoir, étaient sincères. Mais les Américains ne l’ont jamais été.


En 1990, l’Otan comptait 16 pays, tous européens sauf la Turquie. Trente ans plus tard, l’Alliance en compte 30 ! Il est évident que les Russes se sont donc sentis humiliés, exclus et trahis. 


Presque tous les pays de l’ex-URSS ont intégré l’Otan, la Géorgie et l’Ukraine espérant être les prochains. Une ligne rouge pour Poutine.


Lequel a beau jeu de rappeler que si les Américains ne veulent pas de fusées russes à Cuba, la Russie ne veut pas de missiles américains à ses frontières.


On notera que si les États-Unis font de l’ingérence systématique dans la politique russe, ils n’en ont fait aucune à l’encontre de la Turquie, qui occupe illégalement la partie nord de Chypre depuis 1974. 


Mais la Turquie, c’est le petit protégé des Américains qui peut tout se permettre, y compris d’acheter des armements russes en violation des règles de l’Otan.


En 1999, suite à un mensonge des autorités allemandes, éternels valets des États-Unis, l’Otan lançait une armada de 1000 avions sur la Serbie, alliée des Russes, mais également pays ami et allié historique de la France !


Le prétexte ? Un soi-disant nettoyage ethnique pratiqué par les Serbes contre les musulmans du Kosovo. Voici ce qu’affirmait le ministre de la Défense allemand :


Les Serbes commettent un « génocide, jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller »L’horreur absolue, mais c’est un mensonge.


https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/HALIMI/59723


13 pays, dont la France, vont participer à cette expédition punitive au nom des droits de l’homme, contre un petit État qui n’avait menacé personne. Cette agression impardonnable s’est faite sans l’aval de l’Onu. 


Elle aboutira en 2008, au dépeçage de la Serbie, avec la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo, au mépris du droit international.


Usant de leur droit du plus fort, les Américains ont humilié Poutine, lequel avait promis que cette agression contre leur allié serbe ne resterait pas impunie.


Et c’est ainsi qu’en 2014, Poutine annexait la Crimée. C’était le juste retour du boomerang kosovar.


Une autre agression de l’Otan fut la deuxième guerre du Golfe, décidée à la suite d’un énorme mensonge d’État, la CIA affirmant que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive.


Une coalition de 20 pays, mais cette fois sans la France, a donc écrasé l’Irak, liquidé Saddam Hussein, et obtenu le succès que l’on sait : tout le Moyen-Orient a été définitivement déstabilisé et livré aux islamistes.


Cette expédition a enfanté le monstrueux État islamique et plongé l’Irak dans la barbarie. Encore un beau succès de l’Otan.


Et que dire du fiasco afghan, où la plus forte coalition occidentale, alignant 140 000 soldats au plus fort de la guerre, possédant une écrasante supériorité technologique, n’a jamais pu vaincre 50 000 talibans armés de kalachnikovs. 


Une guerre de 20 ans pour revenir à la case départ, avec des milliers de soldats morts pour rien, au bas mot 20 000 blessés et des centaines de milliards partis en fumée.


L’évacuation de Kaboul en 2021 est du même tonneau que celle de Saïgon en 1975, une débâcle absolue et une humiliation de plus pour ce peuple américain dominateur, qui veut régenter le monde avec ses 800 milliards de dollars de budget de la défense.


Mais aucun échec n’arrêtera la volonté de domination des Américains, toujours plus arrogants et prêts à tout pour conserver leur leadership mondial et préparer leur croisade contre la Chine.


Le coup de poignard donné dans le dos de la France, en torpillant le fabuleux contrat de 12 sous-marins pour la marine australienne, prouve tout le mépris que Washington affiche pour ses alliés, qu’il ose appeler amis ! Un coup bas impardonnable.


Jamais Éric Zemmour ne se serait couché après un tel affront, comme l’a fait lâchement Macron devant Biden.


L’Alliance atlantique ne sert qu’à affirmer la suprématie  des États-Unis. C’est le but recherché avec le rapport Otan 2030, qui donne à l’Alliance une dimension planétaire, dans le seul but de préparer l’inéluctable affrontement avec la Chine pour le leadership mondial du XXIe siècle.


Dans ce contexte de plus en plus tendu avec la Chine, il serait suicidaire pour la France de rester dans l’Otan.


Il faut non seulement sortir du commandement intégré, mais il faut quitter l’Alliance et assumer une indépendance nationale totale, en portant le budget défense à 80 milliards par an, donc autour de 3 % du PIB. Soit le double du budget actuel, afin de reconstruire notre armée totalement délabrée par 30 ans de coupes budgétaires suicidaires.


Nos soldats n’ont pas vocation à mourir pour assurer la pérennité du leadership américain sur le monde. Ils n’ont pas vocation à mourir pour défendre l’Ukraine ou sauver les femmes afghanes de l’esclavage coranique. Ils n’ont pas vocation à mourir pour défendre Taïwan. L’Otan ne sert plus que les intérêts américains.


Avec notre industrie de l’armement qui maîtrise toutes les technologies, la France a plus à gagner dans un partenariat économique et militaire avec la Russie qu’en restant le vassal d’une Amérique dominatrice, qui nous méprise et nous trahit.