Si M. Patrikin, journaliste pour le magazine Maclean’s, a voulu susciter un débat sur le fait que le Québec est la province la plus corrompue au Canada en illustrant son titre d’une photo du Bonhomme Carnaval de Québec en page couverture du magazine, il a commis une bourde monumentale en utilisant l’un des symboles de festivités qui incarne à juste titre la fierté des Québécois et plus particulièrement des citoyens de la ville de Québec.
Là où le bât blesse davantage, en ce qui me concerne, réside dans le fait que, depuis la parution de cet article, paru dans un magazine anglophone, le sol du Québec se soit mis à trembler sous le poids de révélations de corruptions enfouies sous les antres des corridors politiques québécois, comme si les citoyens québécois s’étaient endormis depuis des siècles au rythme scandé de ces scandales! Il n’en fallait pas davantage pour que l’alarme générale sonnée du haut de la tour d’ivoire des anglophones crée la panique chez nous! Les Québécois se réveillaient brusquement grâce à la diligence de leurs voisins!
Suite à ce réveil brutal, l’ensemble de la classe politique du Québec est apparue soudainement grugée profondément par la gangrène de la corruption! Et, comme il fallait que nous nous défendions contre cette grave maladie, nous avons fait appel à toute une équipe de spécialistes pour la contrer! Alors, les diagnostics sont apparus, allant des allégations aux corruptions en passant par les collusions. Quelques symptômes ont permis d’identifier certaines causes de la maladie dont l’origine et la gravité semblent encore aujourd’hui inconnues.
Sans faire preuve de minimalisme, quatre mois après la parution de l’article du magazine Maclean’s, je me refuse à définir le Québec comme la province la plus corrompue au Canada. Je serais plutôt porté à croire qu’elle souffre, comme tous les régimes politiques démocratiques, des libertés inhérentes conférées à leurs dirigeants dans l’exercice de leurs fonctions. Dans ce contexte, je suis persuadé que le peuple québécois a toute la clairvoyance pour pallier les risques de corruptions ou de collusions sans avoir à attendre le signal d’alarme des anglophones pour réagir adéquatement!
Henri Marineau
Québec
Maclean's... quatre mois plus tard!
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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