Invité à réagir à réagir aux propos de Philippe Couillard, qui a dit que le nationalisme prôné par Jean-François Lisée était proche de l’extrême droite européenne, le nouveau chef du Parti québécois a reproché au premier ministre québécois d’être intolérant.

«Il est préoccupant qu’un premier ministre qui nous représente à l’étranger ait une attitude pareille face à un débat démocratique», a-t-il dit mardi en entrevue à TVA Nouvelles.

«Il refuse que les gens soient en désaccord avec lui. C’est une forme d’intolérance.»

M. Lisée a néanmoins tenu à souligner le côté courtois de Philippe Couillard qui l’a appelé samedi matin pour le féliciter de son élection et qui lui avait parlé du «bon ton» que chacun devait avoir envers l’autre.

Il a admis qu’il devra aussi apprivoiser son nouveau rôle au sein du Parti québécois. «Je me sens une grande responsabilité. Je dois m’ajuster à tout cela», a-t-il dit.

Devenu le neuvième chef du PQ avec 50,6 % des appuis, M. Lisée se veut rassembleur, tant au sein de son parti que parmi les forces indépendantistes de la province.

Il a évoqué les discussions qu’il a eues avec les différents candidats à la direction du PQ depuis son élection. «J’ai d’abord donné congé à tout le monde pour trois jours (...) Cela peut être dur à prendre une défaite, j’ai connu ça. Mais ça change, ça humanise», a-t-il dit.

Des rencontres

«J’ai depuis eu une rencontre avec Sylvain Gaudreault (chef du PQ par intérim, NDLR), puis avec Alexandre Cloutier, Martine Ouellet et Paul St-Pierre Plamondon. Nous avons eu des discussions très positives, collaboratrices.»

Le nouveau chef du PQ a souligné qu’il était «indispensable» que ces différents candidats à la chefferie restent au sein du parti. «Nous avons une équipe formidable, une telle énergie», a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a tenu à défendre ses positions sur la question identitaire.

Il a réaffirmé plusieurs de ses idées en entrevue, tout en indiquant que des discussions auraient lieu au sein du parti pour que tout le monde soit entendu.

«Il faut trouver un point d’équilibre avec les autres positions dans le parti. Il y a toujours des points de passages. C’est ma responsabilité de rééquilibrer le tout.»