Le moins que l'on puisse dire est que Jean-François Lisée apprécie et se nourrit d'affrontements sur l'idéologie politique québécoise. Mais au-delà de tout, je crois qu'il adore voir les caméras et les feux de la rampe dirigés vers lui. Sa présence sur le plateau de TLMEP pour officialiser et bonifier sa course à la chefferie du PQ le démontre clairement dans sa proclamation publique.
Malheureusement, cela ne suffira pas à faire oeuvre utile et à dynamiser son lancement. Mais attention, garde à celui ou à celle qui abuse des médias, cela peut être lourd de conséquences. Mais ce Lisée ne manque certes pas d'audace pour monter sur la tribune des aspirants chefs du PQ. Ses frasques envers Pierre Karl Péladeau pour le rendre moins intéressant et valable aux yeux des militants; ces même frasques firent le bonheur de la CAQ et du PLQ qui se frottèrent les mains de satisfaction. Un vrai cadeau de Lisée avant Noël! Par ailleurs, il n'est pas rare de voir M. Lisée subir des crises d'hérésie. Je crois même que le meilleur ou le plus gros bureau de marketing de New-York ne parviendrait pas à vendre Jean-François Lisée aux membres du parti. Cela vous démontre l’immensité du défi politique.
La population péquiste saura-t-elle se rallier à Jean-François Lisée et lui pardonner ses erreurs du passé? Personnellement, je crois que non, la greffe ne prendra pas, car les ravages furent immenses; peu de gens soutiennent la thèse.de Lisée. De plus, il ne cesse de rêver, même encore de nos jours et pour le futur, d'un gouvernement de coalition où François Legault et Françoise David seraient présents à la table des ministres. Il en a parlé à Mme Pauline Marois et son idée demeure encore la même pour le futur. Si tel était le cas éventuellement, cela représenterait une trahison de la part de Legault et David envers les militants du parti qu'ils président. La CAQ et QS seraient ainsi atteints et brisés dans leur doctrine respective. Si ces deux partis sont distinctifs du PQ et autonomes, ce n'est certainement pas pour rien. M. Lisée demande clairement de l'aide en souhaitant rapprocher la CAQ et QS dans l'entourage du PQ. Mais pourquoi M. Lisée cherche-t-il toujours de l'aide dans la quête de ses objectifs. Manquerait-il de support au PQ ou cache-t-il un inconfort généralisé? Il faut se rendre à l'évidence, M. Lisée sortira de cette course par la porte d'en arrière et rentrera chez-lui en autobus. Il y a une limite à devenir l'apôtre du masochisme politique, c'est troublant! Au fond, allons-nous trop loin pour quelqu'un qui ne va nulle part sans perspectives de succès?
PS: Au sujet de Françoise David, quelqu'un l'a-t-il vue en action ou, à tout le moins, vivante encore? On ne la voit pas. Est-elle devenue muette et aveugle en politique? Certains analystes croient qu'elle est devenue magicienne et spécialiste des disparitions rapides, à suivre!
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
7 novembre 2014Le P.Q. est l'antre du nationalisme masochiste, 44 ans déjà et point de souveraineté, vous n'en avez pas assez de prendre des vessies pour des lanternes.
Réal Pelletier Répondre
6 novembre 2014PKP saura remercier Jean-François Lisée d'avoir fait éclater très tôt le débat sur ses intérêts dans l'industrie médiatique.
Il ne s'agit pas que PKP se départisse de ce joyau de l'économie québécoise que constitue Quebecormedias, mais de priver PKP du droit de gestion de cette entreprise pendant son mandat de député. Autrement, les libéraux au pouvoir auraient fait surgir ce problème en plein congrès de leadership du PQ ou en pleine campagne électorale à venir.
L'intervention de Lisée dans cette affaire est une manifestation de sagesse et non de sape de la candidature de PKP. Le cas échéant, un PKP élu chef du Parti québécois ne saurait se procurer proche conseiller plus aguerri que Jean-François Lisée en politique active, tout en lui confiant éventuellement un ministère important comme les Affaires internationales.
De la même manière, Lisée comme chef ne saurait guère mener à bien les affaires de l'État sans l'appui d'un homme familier avec les problèmes de gestion de l'économie comme PKP.
Bref, les deux hommes sont condamnés à s'entendre et à s'appuyer éventuellement.
Réal Pelletier
Serge Jean Répondre
5 novembre 2014L'ambiguïté, voilà! L'expérience nous démontre pourtant clairement où celà nous conduit. C'est pourtant évident il me semble; nulle part comme d'habitude.
Monsieur Peladeau, lui au moins donne la direction des vents qui soufflent dans ses voiles et sans ambiguïté.
Les boulets ténébreux qui nous font perdre notre temps c'est terminé
Serge Jean
François A. Lachapelle Répondre
4 novembre 2014Jean-François Lisée est une énigme dans ses écrits comme dans son parcours politique. J'ai lu deux de ses livres: Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments, Stanké 2012 et Pour une gauche efficace, Boréal 2008. Il est aussi mon député de Rosemont.
Ouf: Lisée est un intellectuel qui aime jouer avec les concepts, peu importe si ses idées sont applicables ou pas. C'est un joueur de scrabble qui cherche le plus haut score.
Sur le plan politique, c'est un individualiste, soit le contraire d'un joueur d'équipe. C'est un mauvais politicien insouciant de livrer la marchandise. Sous le règne de Pauline Marois, il était ministre responsable de la région de Montréal. Entre 2012 et 2014, combien de comtés de plus est-il cherché pour le PQ sur l'Île de Montréal ? ZÉRO. Il est a même perdu. Cela ne le concerne pas, il s'en lave les mains.
Lors d'un repas communautaire au jardin communautaire, ma femme me faisait remarquer que Lisée s'était assis à une table sans le souci de circuler d'une table à l'autre: individualiste et insouciant...
Une de ses pires gaffes a été sa sortie au poste CJAD en faveur du bilinguisme des changeurs de la société de transport de Montréal. Pourtant, le dossier de la langue à Montréal a été très bien étudié par le Dr Camille Laurin à l'été 1977. Dans un discours fait en anglais devant les membres du Canadian Club le 2 juillet 1977, le Dr Laurin a clairement fait la différence entre le bilinguisme institutionnel (STM) et le bilinguisme personnel. La pensée du Dr Laurin est d'une limpidité et d'une actualité brillante.
Pourquoi Monsieur Lisée a-t-il choisi le chemin de la concession envers la communauté anglophone de Montréal ? Pour obtenir des votes ? Ce comportement pusillanime illustre le complexe du Québécois honteux de son identité. Mon expérience dans l'armée canadienne est à l'opposé d'un comportement démissionnaire et hypocrite à la Lisée. Les Anglos respectent ceux qui se tiennent debout et connaissent leurs valeurs. Lisée politicien: zéro combattant, près à tout donner avant de livrer le combat. Lisée est une guenille. Il faut que le PQ le mette dehors. Il fait du tort au peuple du Québec.
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2014Très beau texte M.Beaumont.Un seul point et non le moindre lorsque vous écrivez
...''De plus, il ne cesse de rêver, même encore de nos jours et pour le futur, d’un gouvernement de coalition''...
Une coalition des forces indépendantistes est incontournable.
Maintenant, la question qui tue: sommes-nous assez nombreux pour y arriver?
Parce que la CAQ n’est pas indépendantiste encore moins le PLQ.
QS quant à lui ne l’affirme pas haut et fort, mais au moins il a décrié à maintes reprises à l’Assemblée nationale le vol de nos leviers économiques comme celui du fruit des recherches de la SOQIP cédé gratuitement au privé (industrie pétrolière et gazière représentée par Lucien Bouchard),inventaire de nos ressources naturelles financé par le public.
C’est Amir Khadir qui a réussi à faire entrer l’application des médicaments génériques systématique comme en Ontario.Qui a dénoncer le premier Marc Bibeau(avec un budget de recherche de famine),grand argentier du PLQ et c’est QS qui a pris une posture internationale en prenant position publiquement contre le massacre des Palestiniens aux mains d’Israël avec à peine 7% des votes.Et j’en passe.
En passant je n’ai pas voté QS aux dernières élections, mais pour le PQ, le nez bouché.
En image, ce que j’essaie de dire, c’est que pendant que le PQ frotte son véhicule pour quitter le Canada, il se fait constamment arracher une roue part-ci, un volant par là, etc.,et ne s’en aperçoit pas...Ce sont d’autres partis qui allument à sa place.
Pour moi,cela me révèle que je me fais vendre un rêve par ce parti qui n’est pas relié à sa réalité.
Et j’avoue que c’est très troublant.
Est-ce que Péladeau pourrait faire mieux? Probablement si l’on se fie à l’artillerie lourde qu’ils ont déployée pour l’abattre à tout prix.
N’empêche que si des indécis croyaient encore que la CAQ était indépendantiste,cela aura eu le mérite d’éclaircir rapidement ce subterfuge.
Actuellement Vigile fait un extraordinaire travail de terrain et il y a beaucoup d’authenticité dans tous ces articles et émissions radio mises à notre disposition.Souhaitons-nous la plus grande lucidité avec tous ces nouveaux outils mis à notre disposition.
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2014Je suis Lisée depuis plusieurs années, et j'ai beaucoup d'estime pour lui. Je crois que vos attaques contre lui ne sont pas justifiés.
D'abord, il y a cette affaire d'apparence de conflit d'intérêt de PKP. Pensez-vous vraiment que le PLQ et la CAQ n'avait pas vu cette apparence de conflit d'intérêt. C'était du bonbon pour eux. Ils n'attendaient que le moment le plus favorable pour lancer leurs missiles. Lisée a jugé qu'il était risqué de laisser aux autres le choix du moment, et il a préféré désamorcer cette bombe avant qu'elle ne fasse plus de dommage.
Sur le moment, j'ai aussi été très déçu de son initiative. Rétrospectivement, je dois admettre que ce n'était pas aussi hérétique qu'il y paraissait.
Sur la coalition PQ-CAQ-QS, il faut admettre que lui, au moins, il a des idées. Cela avait sans doute peu de chance de réussir, mais il avait le mérite de proposer quelque chose de positif. Rappelez-vous le contexte. Il fallait sortir les libéraux de là. On en faisait une obsession. La seule autre proposition émanant du PQ était d'exiger que QS et ON se sabordent. C'était une proposition gagnante-perdante. Évidemment, ça n'a mené nulle part.
Lisée a suggéré une proposition gagnante-gagnante. Cela avait bien plus de chance de succès, que d'inviter aux autres de se faire hara-kiri.
«Personnellement, je crois que non, la greffe ne prendra pas, car les ravages furent immenses ; »
N'exagérez-vous pas un peu?
Dimanche, on l'a vu à TLMEP. Ma foi, il s'en est fort bien tiré. Même Emmanuelle Latraverse a semblé être déçu de ne pas l'avoir coincé. Lisée est un excellent communicateur, il connaît bien ses dossiers, et maîtrise les enjeux de l'heure.
Mais, il possède aussi une qualité extrêmement importante: l'expérience de la politique. À cet égard, il dépasse tous les autres candidats, et de loin. C'est sans doute là la plus grande faiblesse de PKP. Autant Lisée peut avoir une faiblesse en économie, autant PKP manque cruellement d'expérience politique. J'attend de le voir sur le plateau de TLMEP et les débats de la chefferie pour voir de quel bois il se chauffe.
En écoutant Lisée à TLMEP, j'ai soudainement eu un fantasme. Je voyais PKP annoncé publiquement qu'il n'avait pas l'expérience requise pour devenir chef du PQ, et qu'il donnait plutôt son appui à Lisée ou Ouellette, ou ... Bon, bon, je divague...
Pour autant, mon appui à Lisée comme chef, n'est pas encore acquis. J'ai l'impression qu'il veut perpétuer la théorie des petits pas et de la bonne gouvernance. Si cela s'avère, alors là, je décroche. Il y a aussi sa réputation d'intellectuel qu'il traîne comme un boulet. Dans le Québec d'aujourd'hui, c'est mal vu d'être intellectuel. C'est le populisme qui est à la mode. À cet égard, aucun candidat à la chefferie ne se qualifie. Il y a aussi son désir de séduire les anglos et les allos. C'est comme s'il se refuse à voir l'éléphant dans la pièce.
La candidature de PKP est fort intéressante, mais on en sait bien peu sur sa pensée politique. J'attend qu'il se dévoile avant de faire mon choix. Ouellette m'intéresse aussi. J'ai bien hâte aux débats.