Lettre ouverte aux partisans d'ON

Aux urnes citoyens!

Tribune libre

Pour ceux et celles qui lisent régulièrement mes articles, je n’apprendrai rien de nouveau en vous disant que je suis membre d’Option nationale, le parti qui a reçu mon vote lors de l’élection de 2012, malgré toutes les allusions à la division du vote souverainiste.

Sans revenir sur la saga qui faisait la manchette à cette époque entre le vote stratégique et le vote par conviction, je veux simplement vous rappeler que la gouvernance souverainiste de Pauline Marois ne m’inspirait rien de bon pour notre démarche vers un État souverain.

Depuis lors, le fondateur d’ON, Jean-Martin Aussant, a malheureusement tiré sa révérence au grand dam du parti qui s’est retrouvé soudainement sans capitaine. Sol Zanetti a pris la relève et, force nous est de constater, sans le charisme ni les compétences de son prédécesseur.

En 2014, le contexte a changé. Nous n’avons plus à revendiquer notre statut de pays après neuf années d’un régime fédéraliste corrompu jusqu’à l’os. Nous avons un choix à faire entre le retour au pouvoir d’un parti grugé par la corruption et la collusion, et un parti intègre qui a su faire preuve de détermination pendant les dix-huit mois où il a siégé en tant que gouvernement minoritaire.

Un parti qui a porté à bout de bras le projet de charte de la laïcité envers et contre tous ses détracteurs qui ont brandi de façon éhontée le spectre du multiculturalisme et de la charte des droits et libertés de la personne trudeauiste.

Un parti qui a réussi à convaincre un candidat de l’envergure de Pierre Karl Péladeau à joindre ses rangs, un homme d’affaires québécois aguerri qui incarne sans contredit un atout inestimable dans l’équipe de Pauline Marois, tout au moins pour son expertise dans le domaine de l’entrepreneuriat.

Mon propos n’est pas ici de m’ingérer dans le choix que vous aurez à faire le jour du scrutin mais plutôt de vous communiquer les motifs qui me poussent à voter pour le Parti québécois le 7 avril…Pour le reste, l’intimité de l’isoloir vous appartient!

Aux urnes citoyens!

La campagne électorale qui s’achève nous en aura mis plein les yeux des attaques personnelles des deux chefs du PLQ et du PQ. En bout de ligne, les seuls véritables gagnants de cette campagne sont le chef de la CAQ et la représentante de QS.

En ce qui a trait à François Legault, force nous est de constater que le dernier sondage confirme une remontée significative dans les intentions de vote des Québécois en faveur de la CAQ, des acquis qui ont été puisés dans le giron de Philippe Couillard.

Du côté du PQ, même si QS a probablement drainé une certaine quantité d’intentions de vote dans le parti de Pauline Marois, je ne crois pas que cette incursion soit significative sur le résultat final.

Les électeurs québécois sont maintenant appelés à se prononcer, et bien malin celui qui peut prédire l’issue du vote. Toutefois, contre vents et marées, je crois que le « gros bon sens » des Québécois primera en dernier essor et accordera sa confiance à un parti intègre constitué de la meilleure équipe pour gérer adéquatement les affaires de l’État québécois, à savoir le Parti québécois.

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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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2 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    9 avril 2014

    «Sol Zanetti a pris la relève et, force nous est de constater, sans le charisme ni les compétences de son prédécesseur.»
    Je ne connais pas vraiment Sol, mais mon chemin a croisé le sien, dans le passé, il y a plusieurs années. Sol était étudiant, candidat à la maîtrise en philosophie, si je me souviens bien.
    Il jouait de la musique, au sein d'un groupe, «Pas de Karochi», ou quelque chose d'approchant, comme nom. Moi aussi (mais pas professionnellement); grâce à des amis communs, mon chemin a donc croisé le sien.
    Que dire? Il m'avait semblé être ce qu'on appelle un «bon gars»; un personne posé, plutôt d'agréable compagnie. Articulé, dans une discussion. Et cultivé, en outre (chose assez rare aujourd'hui)... Quelqu'un de bien, quoi!
    Mais... quand je l'ai reconnu sur une affiche de Québec Solidaire, là, je dois dire que je n'étais pas entièrement convaincu...
    Je m'explique: Sol a fait du chemin. J'en suis heureux pour lui. Il semble posséder toujours les qualités que je lui connaissais, et possiblement en avoir développé d'autres. Mais, je dois poliment vous avouer, que je ne l'imaginais pas tout à fait devenir chef d'un parti politique; un type brillant, sympathique, mais à qui il manquerait peut-être un tout petit je-ne-sais-quoi, si important en politique québécoise, en plus... Vous dites qu'il s'agit de charisme? Bien possible. Peut-être aussi qu'il pourrait, disons, développer une capacité à se détacher d'un certain rôle d'intellectuel, pour porter le chapeau d'un communicateur, à l'aise avec «le peuple»...?
    Cependant, ON est un parti encore jeune, comme à une époque le fut le PQ, et le défunt RIN, aussi. Ce parti peut encore évoluer. Et Sol aussi, avec l'expérience.
    Je me permettrais d'ajouter, au sujet des compétences de monsieur Zanetti, qu'elles ne sont pas moindres que celles d'Aussant. Elles ne sont pas les mêmes. Et là où Jean-Martin Aussant était, disons, meilleur avec «les chiffres», Sol a l'avantage, justement, d'être un politicien non-conventionnel, et un penseur plus libre, mieux à l'aise avec les idées, plutôt qu'un esprit de type purement «comptable». À chacun ses forces, et nous avons besoin de toutes sortes de gens, avec toutes sortes de connaissances, habiletés et compétences, pour construire notre pays. Soyons prudents de ne pas tomber dans le panneau
    dans lequel trop de gens tombent, du genre, «okay, là nous autres on veut parler des vraies affaires, fa que, on veut parler d'économie» (sic)... et en plus, vous remarquerez que nombreux sont les gens qui disent vouloir parler d'économie, mais n'y connaissent rien!
    Merci pour votre texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 avril 2014

    Si le PQ gagne cette élection, il devra une fière chandelle à ceux qui auront voté CAQ malgré l'appel pressant au vote stratégique lancé par M. Couillard.
    La CAQ termine cette campagne sur un fort momentum. Regardez ce graphique, Les lignes du PLQ, du PQ, et de la CAQ semblent vouloir converger:

    Même que je me demande si ce message que martèle Legault depuis des lunes n'aurait pas soudainement été entendu "loud and clear": Si vous en avez ras-le-bol des vieux partis, il serait peut-être temps d'essayer autre chose.
    Parce qu'autour de moi, beaucoup de non-CAQ ont admis que Legault a fait une excellente campagne. Une fois dans l'isoloir, tout est possible.
    Verrons-nous un autre scénario à la Jack Layton?