Tout ce brouhaha autour de celui qu'on a surnommé le «joker bronzé aux yeux bleus et au sourire Colgate». C'est le genre de «manif de la p'tite politique» qui dépasse de loin le bruit des «casseroles» citoyennes ...mais qui ne fait que détourner des vrais enjeux de l'heure. Insipide ! (quant à moi)

Séance collective de déchirage de chemise

Ne vous y trompez pas, j'en conviens sur le fond, ce sujet revêt un certain sérieux (influence médiatique). Mais mon écœurement vient surtout du fait que cette affaire qui dormait soit devenu à ce point toxique pour le PQ en raison du «coup de gueule» d'un partisan en mal d'attention ! Au fond, fallait-il s'attendre à autre chose compte tenu des munitions que leur a fourni un membre notable du parti. Monsieur 2%, vivant peut-être une crise intérieure, s'est peut-être dit (après un calcul politique que seul son entourage et lui-même en ont fait. Gardons en tête que ce parti vit un passage à vide majeur): «Compte tenu du bilan négatif qu'on me renvoie depuis un moment, de l'issue inévitable de ma position dans ce parti qui tombe de + en + dans l'oublie, je jouerai le tout pour le tout» (Et cette petite voix dans la tête qui lui dit: «question de profiter de la situation pour mousser la vente de mon livre») M Lisée donne davantage l'impression de quelqu'un qui voulait faire parler de lui, par-dessus de cette mêlée mais en particulier, en cherchant un place au-dessus de l'épaule du solide quart-arrière qui se dressait devant lui (du moins statistiquement). Je crois qu'au final, il a tenté de parasiter (négativement diront certains) pour se faire voir et n'a attiré que le mépris des partisans. L'expression qui lui va le mieux dorénavant c'est: l'arroseur ...arrosé. S'il voulait se mouiller...c'est fait !

Quant à l'inquiétude de M Go-Legault qui est de «séparer l'influence des médias et le pouvoir politique»...voulez-vous bien me dire en quoi le retrait de PKP de son poste de PDG changera-t-il cela ? Quand on sait combien d'autres de son entourage d'affaire (et les autres du Q-bashing dont Power Corp) peuvent encore mieux faire l'ouvrage... En quoi, PKP pourrait-il orienté le débat ? Ah, oui, il y a «l'apparence de conflit d'intérêts». Couillard en aurait long à raconter sur cette question quand on sait ce qu'on sait de ses activités financières en Arabie...

«Parlons des vrais affaires» (ça vous dit quelque chose...?) M Go. et ses acolytes du PLQ ont choisi la chicane...euh...(c'est vrai Couillard veut pas d'chicanes)... il préfère la démagogie. C'est une manne pour les détracteurs du PQ qui n'ont eu qu'à sauter dans le cerceau. Quand on entend un Couillard clamer sur un ton pathétique, se drapant comme un césar auguste: « la réalité, c'est qu'au Québec on a une société démocratique, une société de droit, toutes nos libertés fondamentales sont garanties.» ...lui qui parlait récemment de la «charte de la chicane» peut aller se rhabiller avec sa «charte de la démagogie»...

Lorsque je vois tout les acteurs de cette mise en scène se déchirer la chemise en public, je me dis: qu'est-ce que cette séance de déchirage de chemise collective dit de ce style de gouvernement !?

D'accord pour qu'on questionne l'éthique, le comportement corporatif de Pierre Karl Péladeau (comme de tous les autres) vs son statut éventuel de chef de gouvernement. Mais à bien y regarder, cette parodie de notre classe politique nous donne une idée de la médiocrité de l'État qui nous dirige et, plus grave encore, pendant qu'on se crête le chignon le citoyen se vautre dans ses milles misères.
C'est d'un pathétique surréaliste, n'en convenez-vous pas ?

M Péladeau a largué ses parts de sa frange anglo de l'entreprise, il disait vouloir placer Quebecor sous «fiducie sans droit de regard»... peut-on passer aux vrais affaires (pas celles de Couillard...) ? Celles de la majorité de citoyens qui n'ayant aucune espèce d'intérêt face à l'agitation de ces messieurs notables ne veut que se nourrir, se loger, respirer et bouger; en somme, créer des conditions favorables à sa santé et à son développement ainsi que de ceux des siens.

Cette motion dans sa nature même ne fait pas que dresser «un mur de feu» (terme de M Go) entre les intérêts qu'elle vise, elle nourrit le feu de la colère des citoyens qui croupissent en témoins impuissants devant ce vaudeville étatique.
Non, ce n'est pas qu'une motion... c'est à une démolition du GBS auquel nous assistons !

Et croyez-moi, on est pas sorti de l'auberge avec ce qui s'en vient suite à l'adoption de cette motion... son corollaire bienséant: la commission parlementaire... et son train de beaux mots polis pour entretenir l'opération démagogique des «libéros»

Libérez-nous des «libéros» !! (et des autres)