Gilles Duceppe, François Gendron et Pauline Marois ont marché derrière une marionnette géante de René Lévesque, rue Sherbrooke, lors du défilé.
Photo Bernard Brault, La Presse
Hugo de Grandpré - L’option souverainiste se porte plutôt bien malgré les sondages qui semblent indiquer le contraire. C’est ce qu’ont affirmé des ténors du mouvement, hier, lors d’une réception à l’occasion de la Fête nationale, à l’hôtel de ville de Montréal.
«Ce qui est significatif, c’est l’option elle-même. Elle se maintient toujours en haut de 45%», a déclaré l’ancien premier ministre Bernard Landry.
Deux sondages publiés samedi, l’un dans La Presse et l’autre dans Le Devoir, montrent un certain pessimisme des Québécois face à la question référendaire. Près de 85% des Québécois jugent que l’option souverainiste recule ou stagne, selon le sondage SOM-La Presse-Cyberpresse.
De même, 83% croient que le Québec fera toujours partie du Canada dans 10 ans, d’après le sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte de l’Association d’études canadiennes, dont Le Devoir a fait état.
«Il y a des gens qui sont tellement déçus que leur croyance baisse. Mais ils restent souverainistes quand même. Alors ils répondent à ce sondage négativement mais, sur le fond des choses, ils sont dans la bonne direction.»
«Ce que l’on peut lire dans le sondage, c’est que la question de fierté est toujours là, a dit Pauline Marois. Et un pays, ça se bâtit d’abord sur la fierté. Donc, si on est capable d’aller reconquérir le cœur des Québécois en parlant de ce que peut être un pays et de ce pourquoi on le fait, je crois qu’on est capable de faire un bon bout de chemin.»
Dans le coup de sonde de SOM, 91% des répondants se disent très ou assez fiers d’être Québécois.
Par contre, l’appui à la souveraineté est à son plus bas depuis 2004, à 37%, selon le dernier sondage CROP, qui date de la fin du mois de mai. Interrogé pour savoir à quel document M. Landry faisait référence en évoquant un seuil de 45%, un stratège bloquiste a déclaré qu’il s’agissait d’une «tendance générale».
«Je pense que la politique, c’est comme la vie. Ce n’est pas une autoroute en ligne droite», a conclu Gilles Duceppe.
Bernard Landry a tenu des propos similaires: «Ces sondages ne m’inquiètent pas. C’est une option d’une solidité extrême, et qui avance. Mais parfois, il y a des passages en dents de scie.»
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