Suite à l’article «La souveraineté entraînerait des souffrances, dit Couillard» paru le 17 août dernier dans le journal Le Devoir, je me dois de commenter. En tant que citoyen québécois, je suis outré ! Comment peut-on faire de telles déclarations devant la jeunesse libérale et qu’aucun d’eux ose s’offusquer devant cette litanie d’inepties ? Aucun n’a osé questionner l’impertinence de ses propos ?

«Des longues années de souffrances» dit-il en parlant du concept impossible pour le Québec de vouloir accéder à un pays. Trop de souffrances en vue, avance-t-il, donc on demeure comme on est, en dépendance. Surtout, on ne change rien !

Et la souffrance canadienne-française tout au long du processus de notre mise en minorité dans le Canada, il n’en parle pas ? La souffrance de nos combats pour simplement avoir le droit de parler français, le droit d’avoir, encore aujourd’hui, d’étudier en français ? La souffrance de voir des Jeux Olympique à Vancouver communiqué majoritairement qu’en anglais ? Et la souffrance de voir notre pouvoir politique à Ottawa s’éroder au fil des ans ?

Vu ces souffrances, et selon votre logique, ce pays ne devrait-il pas en conséquence, redevenir colonie britannique ?

Il condamne les souverainistes d’avoir un rêve, mais lorsque vient le temps de défendre son option, le fédéralisme canadien ; notre marmotte premier ministre est incapable d’apporter un seul élément positif pour faire évoluer cette «fédération modèle». Il refuse d’ouvrir la constitution ; il réclame rien, mais il demande gentiment ; Il propose rien pour améliorer le Canada, il l’accepte tel quel ; il donne, je dis bien, il donne gratuitement, sans rien recevoir ou exiger en retour un droit de passage sur les terres du Québec d’un pipeline dangereux et sans retomber pour le Québec, sauf une retomber éventuelle d’un bris certain et un désastre écologique effroyable.

Il aime signaler son adhésion et le travail constructif du Conseil de la fédération ; j’aimerais vous rappeler cher Philippe, que ce Conseil n’aucune validité constitutionnel, ni légal, ni morale, au fait ce n’est rien de plus que si vous vous étiez rencontré à la Cage aux sports pour discuter de comment changer le monde sous la houleuse diffusion d’un match des Canadiens.

Qu’est-ce qui est triste dans tout ça, est que vous ne faite que perpétuer notre minorisation canadienne. Vous n’avancer rien pour changer le fonctionnement archaïque de cette monarchie constitutionnelle. En tant que fédéraliste acharné et convaincu, malheureusement, vous n’avez rien à proposer pour améliorer notre positionnement.

Au mieux, vous avancez que quelques trucs cosmétiques. Vous ne dites rien sur des modifications à apporter au rôle du Sénat ; rien sur le déséquilibre fiscal perpétuel ; rien sur la reine d’un pays étranger qui est encore notre souveraine par je ne sais quel mécanisme démocratique ; au fait, monsieur Philippe Couillard vous me faite penser à Philippe Pétain lors de la Deuxième Guerre mondiale lorsqu’il a soumis son peuple français au peuple allemand. Vous faites essentiellement la même chose avec votre peuple envers celui du Canada, vous n’offrez que la dépendance.

Finalement, vous assumé, par ce fait, que le québécois n’est pas digne, n’est pas à la hauteur, n’est pas capable d’être maître de son destin. Il est trop immature pour faire un pays. Devant l’adversité, vous baissez les bras et vous voulez que votre peuple fasse de même. «Je ne laisserai pas un pouce aux souverainistes» dites vous ; mais malheureusement, vous n’en exiger pas plus pour les fédéralistes.