Les populistes italiens se rangent derrière les «gilets jaunes» français

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Un soutien de la part d'un État pour les gilets jaunes : une plateforme d'organisation est lancée !


Les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien ont spectaculairement affirmé lundi leur soutien aux « gilets jaunes » en France, l’un d’eux les invitant à ne « pas faiblir » dans leur combat qu’il veut aussi aider.


« Gilets jaunes, ne faiblissez pas ! » écrit le vice-premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Étoiles (M5S, antisystème), sur le blogue du parti.


« Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple », a affirmé l’autre vice-premier ministre, Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), ajoutant toutefois condamner avec une « totale fermeté » la violence des dernières manifestations.



Une nouvelle Europe est en train de naître. Celle des “gilets jaunes”, celle des mouvements, celle de la démocratie directe. C’est une dure bataille que nous pouvons mener ensemble.




 

Le M5S offre son appui logistique


Mais c’est M. Di Maio, dont le mouvement prône une forme de démocratie directe depuis ses débuts en 2009, qui s’est montré le plus enthousiaste.


Condamnant lui aussi les violences, il a offert l’aide de son mouvement et plus particulièrement de sa plate-forme internet, baptisée « Rousseau », pour « organiser des événements sur le territoire » ou encore « choisir des candidats » et « définir le programme électoral » via son système de vote.


« Rousseau » est une plate-forme interactive sur internet qui permet à tout inscrit au M5S de participer à l’élaboration des programmes, à la rédaction de lois, mais aussi au choix des candidats pour les élections locales ou nationales.


La maire de Rome, Virgina Raggi avait remporté l’élection municipale en 2016 après avoir été sélectionnée via internet par les militants lors d’une finale entre une dizaine de candidats, tous inconnus du grand public.


« Rousseau » est toutefois critiqué en Italie pour son manque de transparence, et pour être sous le contrôle d’une société, créée par l’un des fondateurs du M5S, Roberto Casaleggio, théoricien de la démocratie directe et pourfendeur de la démocratie représentative.


« C’est un système pensé pour un mouvement horizontal et spontané comme le vôtre et nous serons heureux si vous voulez l’utiliser », écrit encore M. Di Maio.


Appui enthousiaste


« Comme d’autres gouvernements, celui en France pense surtout à représenter les intérêts des élites, ceux qui vivent de privilèges, mais plus de ceux du peuple », écrit aussi le chef de file du M5S.


« Le gouvernement de [Emmanuel] Macron n’est pas à la hauteur des attentes et certaines politiques mises en oeuvre sont de fait dangereuses, non seulement pour les Français, mais aussi pour l’Europe », a ajouté M. Di Maio.


« Nous, en Italie, nous sommes parvenus à inverser cette tendance », s’est-il aussi félicité, appelant les « gilets jaunes » à faire de même.


« Une nouvelle Europe est en train de naître. Celle des “gilets jaunes”, celle des mouvements, celle de la démocratie directe. C’est une dure bataille que nous pouvons mener ensemble. Mais, vous les “gilets jaunes”, ne faiblissez pas ! » conclut M. Di Maio, qui a déjà lancé la campagne du M5S pour les élections européennes prévues en mai.




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