Le parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition, a déclaré samedi illégitime, dans un vote à la portée symbolique, le nouveau mandat du président Nicolas Maduro qui doit débuter le 10 janvier.
Nicolas Maduro, 56 ans, a été réélu le 20 mai pour un nouveau mandat de six ans à l’issue d’une élection contestée. Les principaux partis d’opposition avaient boycotté le scrutin marqué par une forte abstention.
« Nous réaffirmons le caractère illégitime de Nicolas Maduro […]. À partir du 10 janvier il usurpera la Présidence et cette Assemblée nationale est en conséquence la seule représentation légitime du peuple », a déclaré le nouveau président de l’Assemblée, Juan Guaido.
Ce vote intervient au lendemain d’une décision dans le même sens des pays du Groupe de Lima, à l’exception du Mexique. Il n’a toutefois qu’une portée symbolique, car depuis début 2016, la Cour suprême, réputée proche de l’exécutif, a déclaré nulles toutes les décisions adoptées par le Parlement.
Juan Guaido s’est également engagé à « mettre en place les conditions nécessaires à un gouvernement de transition et à convoquer des élections libres ».
Nicolas Maduro est accusé par ses détracteurs de mener une gestion économique erratique et d’être un « dictateur » accaparant tous les pouvoirs.
Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, mais il est asphyxié par une profonde crise économique et se trouve sous le coup de sanctions financières des États-Unis.
Vendredi, les pays du Groupe de Lima, à l’exception du Mexique, ont accentué la pression sur Nicolas Maduro, indiquant qu’ils ne reconnaîtraient pas le deuxième mandat du président vénézuélien.
À l’issue d’une réunion, 12 pays d’Amérique latine et le Canada ont signé une déclaration destinée à coordonner des mesures à l’encontre du pouvoir de Caracas. Seul le Mexique, dirigé par le président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, n’a pas signé.