Les menaces de mort à l’endroit de la députée libérale sortante dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a accentué davantage le débat sur la protection des élus nonobstant le fait que, depuis le début de la campagne, la Sureté du Québec a renforcé le dispositif de sécurité autour des chefs de partis.
Le malfrat responsable des menaces proférées contre Mme Rizqy a finalement été arrêté, après plusieurs jours de recherche de la part des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de la Sûreté du Québec (SQ) pour arriver à l'identifier et là le faire comparaître.
Or, l'individu a été remis en liberté, avec des conditions à respecter, notamment de ne pas s’approcher de Mme Rizky. À cet effet, malgré la demande la Couronne d’incarcérer le malfaiteur le temps qu’il subisse une évaluation psychiatrique avant qu’il soit remis en liberté, force est de constater que la « clémence » du juge dépasse toute forme d’entendement devant la gravité de profération de menace de mort envers Marwa Rizky.
Le cas de la députée libérale sortante n’est pas le premier cas d’agressions commises via les médias sociaux qui sont devenus de véritables bombes à retardement visant les politiciens. À cet effet, il m’apparaît urgent, voire prioritaire, que des mécanismes de contrôle des messages haineux et harcelants pilulant sur les médias sociaux soient mis sur pied illico avant que le pire ne se produise.
À mon avis, les causes du problème remontent aux mouvements de contestation contre les mesures sanitaires durant la pandémie au moment où une marée déferlante de complotistes ont littéralement envahi les lieux dans la capitale fédérale. Aujourd’hui, c’est toute la classe politique qui paie le prix de ce mouvement de contestation. Or, qui peut contrer cette déferlante effrénée et comment? Je crois que les solutions sont entre les mains des forces policières et de la classe politique.
Caricature controversée
Une caricature de Boris publiée dans The Gazette du 30 août montrant une vieille dame tenant en laisse son chien, vêtu du drapeau unifolié, qui urine sur une affiche représentant René Lévesque et évoquant son centenaire, a suscité plusieurs commentaires controversés.
À tel point que le caricaturiste a dû se présenter à l’émission 24/60 sur les ondes de Radio- Canada pour expliquer ses intentions derrière cette caricature. Or, en ce qui me concerne, ses explications à l’effet qu’il voulait mettre en évidence cette vieille d’un « âge canonique » tourner le dos au personnage de René Lévesque ne m’a nullement satisfait. En regardant cette caricature, mon regard s’est porté tout de suite sur le chien, la patte en l’air, en train d’uriner sur l’affiche représentant René Lévesque. De là à parler de Quebec bashing, il n’y a qu’un pas.
Je retiens deux observations de cette caricature. D’abord, en soi, une caricature laisse généralement un certain sourire sur le visage de celui qui la regarde, ce qui n’est manifestement pas le cas pour les admirateurs de René Lévesque. Ensuite, quand le concepteur lui-même de la caricature est obligé de se présenter sur les ondes de la chaîne nationale pour expliquer le sens de sa caricature, cela dénote un manque de clarté patent, en bref, que la caricature prête carrément à interprétation.
En termes clairs, Boris a complètement raté sa cible et, pour cela, il devrait s’excuser auprès des Québécois pour sa caricature controversée!
Henri Marineau, Québec
Élections québécoises
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Normand Bélair Répondre
1 septembre 2022Et vous pensez que c'est la première fois qu'on voit de la violence au Québec traitant des élus?
Que dire de l'époque où des fiers à bras intimidaient les voteurs à l'intérieur du burau de vote? On regardait mêm ton x sur le carton! Ça c'est de la violence! Mais quand cela demeure verbale, il n'a pas beaucoup de violence là.
Je trouve qu'on exagère le niveau de violence. Il y a un manque de tolérance envers ceux qui parlent un peu plus fort que les autres. Si votre coeur est trop tendre pour une couple d'insulte, votre place n'est surement pas en politique.