Comme plusieurs commentateurs l’annoncent déjà, il est probable que le paysage politique du Québec change radicalement suite aux résultats des élections du premier octobre prochain.
Tous les récents sondages indiquent que le Parti québécois pourrait se voir balayé de l’Assemblée nationale, remplacé par la Coalition avenir Québec jusque dans ses châteaux-forts historiques.
Depuis les années 1930, le débat politique québécois n’a au fond été qu’une réactualisation du conflit opposant les valets serviles des réseaux d’influence du Canada anglais – soit le Parti libéral du Québec – au camp nationaliste dans ses différentes formes : Union nationale, Parti québécois et peut-être demain la CAQ.
Les formes du combat nationaliste changent, mais les structures politiques profondes du Québec demeurent.
Car au fond, il y a politiquement deux types de Québécois.
Ceux qui acceptent la défaite de 1759 et tentent de tirer le meilleur parti de l’ordre politique et économique décidé par Londres puis Ottawa.
Ceux qui refusent de demeurer une éternelle minorité culturelle exotique dans un État qui ne sera jamais le leur.
Le camp du refus
Que ce soit à travers les figures de Lionel Groulx, Maurice Duplessis, Daniel Johnson ou Jacques Parizeau, le camp du refus est celui qui a historiquement porté les intérêts de la nation française d’Amérique.
À leurs manières – bien qu’ils en soient des manifestations diminuées – Jean-François Lisée et François Legault s’inscrivent dans cette tradition du refus de l’ordre voulu par la majorité anglo-canadienne.
Tous deux semblent résolus à affronter de face la doctrine multiculturaliste du Canada, ce qui en fait des hérétiques d’un point de vue anglo-canadien.
On voit ce qu’il en coûte à Maxime Bernier de remettre en question la dystopie canadienne du multiculturalisme et ce, à l’intérieur d’un parti soi-disant « conservateur ».
Même les jérémiades fédéralistes de Legault ne parviennent pas à étouffer les craintes que suscitent ses promesses d’établir une catho-laïcité québécoise – en utilisant la clause dérogatoire, s’il le faut – chez les Anglais du Québec.
Pour le Canada anglais, la différence québécoise n’est pas une richesse de l’identité canadienne, mais une éternelle anomalie à éradiquer.
L’Anti-Québec comme ennemi commun
Le mode de scrutin uninominal à un tour – système typiquement britannique – fait en sorte que la division de ce « camp du refus » est catastrophique pour les intérêts nationaux puisqu’il permet à 40% des électeurs d’imposer la victoire électorale de l’Anti-Québec, soit celle du PLQ, sur l’ensemble de la nation.
L’appui massif des anglo-immigrés et d’une petite partie de la bourgeoisie canadienne-française aux libéraux rend extrêmement difficile toute prise de pouvoir par le camp nationaliste tant que ce dernier demeure divisé entre deux formations politiques.
À l’encontre de tout esprit partisan, les patriotes devront évaluer individuellement, selon le comté électoral dans lequel ils se trouvent, à qui donner leur appui afin de battre le candidat libéral.
Malgré les innombrables réserves que tout un chacun peut avoir sur le PQ ou la CAQ, sur tel ou tel chef, candidat ou promesse électorale, il sera important de se déplacer massivement le jour du vote afin d’empêcher la réélection de Philippe Couillard.
Voter, peu importe nos réticences
Pendant que les Canadiens français tergiversent sur des points de détails et s’abstiennent de peser sur le jeu démocratique, les masses allogènes de plus en plus nombreuses sur notre sol national n’ont pas ces scrupules. L’augmentation du nombre d’immigrés au Québec a d’ailleurs comme effet d’accroître la masse des votants libéraux.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il est crucial de battre les libéraux : afin d’endiguer la submersion migratoire dont ils sont complices.
La défense de l’ordre canadien multiculturaliste sera toujours la priorité de ces gens qui votent par intérêt ethnique pour le camp de l’Anti-Québec.
Il est temps pour nous de faire preuve d’intelligence politique.
En 2018, chassons les libéraux de notre État national.
C’est une question de survie nationale.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
François Ricard Répondre
4 septembre 2018M. Cormier-Denis nous incite à voir en la démocratie qu'un jeu de chaises musicales pour appliquer la même politique en changeant à peu de frais la devanture.
La CAQ-=Legault est un parti créé par des oligarques (Legault, Sirois, Garcia, Lamarre, Dubé etc...) qui prônent depuis des années la privatisation d'Hydro-Québec, de la SAQ, de la SAAQ, et de bien d'autres.
La CAQ a été formée au cas où le PLQ perdrait des plumes.La CAQ est un facteur de division nationale.Un peu plus et on va nous demander d'intercéder saint François Legault.
Jean-François Couture Répondre
31 août 2018Cher Alexandre,
Il me semble que vous demeurez assis entre 2 chaises dont l'une est 100% fédéraliste & pro Desmarais, ce qui selon la ligne éditoriale de Vigile, nous mène directement à notre perte... (lire : ethnocide) !!!
J'ère ou il me manque des faits ?
Martin Pelletier Répondre
27 août 2018"En 2018, chassons les libéraux de notre État national."
Entièrement d'accord. Faut voter utile pour se débarasser le plus possible de députés libéraux là où on peut encore le faire. Alors, si vous êtes dans les quelque 80 comtés où on peut battre les Libéraux, ne perdez pas votre vote et votez pour le bon cheval, pour celui qui va battre le libéral. Si vous êtes dans les 45 autres, ben pensez que si la tendance se maintient, dans une génération, tout le Québec va être rouge. Il est vraiment moins une pour notre peuple