On parle de la construction d’un tunnel entre Québec et Lévis depuis fort longtemps, 1947 en fait. À l’époque le projet aurait couté 7 millions de dollars, près de 84 millions en argent d’aujourd’hui. On est très loin des estimations de 4 milliard de $, conclusion d’une étude de faisabilité commandée par le MTQ.
Quand tu veux tuer ton chien, tu affirmes qu’il a la rage, quand tu veux tuer un projet, tu démontres l’irréalisme de ce dernier. C’est clairement ce que les libéraux ont tenté de faire. Le montant consacré (100 000 $) et la précision chirurgicale du mandat a de quoi laisser pantois les observateurs sur les intentions réelles du PLQ de voir le projet se réaliser.
Sentiment de trahison
Pourtant en 2014, Sam Hamad, alors porte-parole de son parti dans la région, s’époumonait sur toute les tribunes pour nous dire qu’il fallait faire une étude de faisabilité avant de se prononcer sur l’opportunité d’aller de l’avant dans le dossier du 3e lien. Cette logique a été par la suite défendue par les nombreux ministres des transports (Poëti, Daoust et Lessard) ... On trouvait ça bien logique.
Le problème, c’est que les libéraux savaient que la construction d’un pont ou d’un tunnel reliant les deux rives était possible. Depuis 1973,il y a plus d’une vingtaine de documents d’analyse et d’étude qui ont été produits. Or le PLQ a dirigé le Québec pendant 23 des 43 dernières années. Beaucoup de ces documents ont été commandés sous leur gouverne.
Ces documents nous confirment ce qui suit :
1- Aucun problème à construire un tunnel sous l’angle géologique.
2- Un 3e lien à l’ouest n’a jamais été considéré car cette option ne règlerait en rien la fluidité des transports de la région, n’en déplaise au maire Labeaume.
3- L’option de l’île d’Orléans est très bien documentée.
J’ai le sentiment que l’actuel gouvernement nous a trahis, nous citoyen de la grande région de la Capitale Nationale. Ils savaient que c’était faisable, ne manquait que la volonté politique d’aller de l’avant.
À visière levée SVP
En prévision des prochaines élections générales qui se tiendront à l’automne 2018, les électeurs devront connaître la position des principaux partis provinciaux. La fluidité des transports risque fort d’être l’enjeu régional le plus important. En ce sens, le PQ a été transparent, il préfère le SRB, La CAQ quant à elle, appuie le projet depuis le début. Reste maintenant aux libéraux à annoncer leurs couleurs, eux qui ne sont pas assurés d’une réélection dans plusieurs comtés des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Le Parti Libéral a le droit d’être contre le 3e lien, c’est un choix politique légitime, mais qu’ils le disent. Cependant, si au contraire ils sont favorables, le train doit être en marche, et ce avant 2018. Ils se doivent de bouger, à défaut de quoi, ils auront perdu toute crédibilité dans ce dossier.
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