Déterminés à faire de l’économie le fil conducteur de leur campagne électorale, les libéraux peinent à trouver la grosse pointure capable de porter leur message, a appris le Journal .
Depuis le départ de l’ex-ministre Raymond Bachand, les libéraux tentent de recruter un candidat capable de chausser les bottes de l’ex-ministre des Finances. Le parti tire de l’arrière dans les intentions de vote et la perspective de siéger quatre ans sur les banquettes de l’opposition ne sourit guère aux «cracks» de l’économie, qu’ils soient banquiers, hommes ou femmes d’affaires ou professeurs d’université.
«Nous devrons raffiner notre message en économie et on n’est pas encore équipés pour le faire», a confié une source libérale.
Le déclenchement de la campagne électorale suivra de près le dépôt du budget 2014-2015 par le gouvernement Marois et les libéraux pressent le pas. Une vingtaine de candidats sur 125 ont été désignés et les nominations se feront en rafale une fois les hostilités déclenchées.
Faire oublier la charte
La stratégie électorale des libéraux consistera à faire dévier le débat de la charte de la laïcité sur les questions économiques, nous a-t-on dit. «Si on ne réussit pas à sortir du débat sur la charte on va l’échapper», craint un stratège libéral.
La «stratégie maritime» déjà évoquée par le chef Philippe Couillard sera au centre du discours libéral. Les libéraux feront ainsi concurrence aux caquistes de François Legault qui brandira son «Projet Saint-Laurent».
«Nous avons un immense avantage: l’accès par un grand fleuve à l’océan et au monde. Au passage du Nord-Ouest qui commence à s’ouvrir. Nous doterons le Québec de sa première stratégie maritime», déclarait Philippe Couillard au Conseil général des libéraux en octobre.
La CAQ est « prête »
De son côté, François Legault a déjà recruté plus de 90 candidats selon nos sources, malgré les difficultés de son parti dans les sondages.
La CAQ, qui se dit «prête» à livrer bataille, a dévoilé l'identité de dix candidats, vendredi, tous inconnus du grand public.
- Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée