Les libéraux ont eu l’air fous hier au Salon bleu. Et ils auront fort probablement l’air encore plus fous aujourd’hui. Tout ça grâce au travail du Parti québécois.
Le député de Matane-Matapédia, qui est à l’aise comme un poisson dans l’eau depuis qu’il revêt ses habits de leader parlementaire, a eu un éclair de génie samedi après-midi. Prenant la pleine mesure de la colère ambiante, il soumit à son chef une proposition. Annoncer à l’avance l’intention du PQ de déposer une motion sans préavis dès le retour en chambre des députés.
Pression
La couverture médiatique fut abondante et contribua à maintenir la pression sur le premier ministre et ses ouailles jusqu’à hier.
Comme il s’agissait d’une motion sans préavis, le gouvernement devait consentir à débattre. À défaut, celle-ci meurt de facto. Le gouvernement, ne voulant pas avoir à voter sur la cause de son embarras, s’empressa de refuser. Ce faisant, les libéraux ont permis aux oppositions de clamer haut et fort que le gouvernement fait fi de la volonté des Québécois.
Vote
Ce qui nous amène à aujourd’hui. Le mercredi, l’opposition a le loisir de déposer une motion qui doit obligatoirement être débattue. Le PQ reviendra donc à la charge. En plus de contraindre le PLQ à débattre, le leader Bérubé pourra demander un vote nominal sur l’issue de la motion. En clair, cela veut dire que, tour à tour, tous les députés libéraux devront possiblement se lever pour voter contre la motion demandant à Bombardier d’annuler les généreux bonis octroyés à ses dirigeants.
Pour finir, les troupes péquistes pourront utiliser les images du vote pour attaquer certains députés dans des comtés ciblés où le PQ souhaite faire des gains. « Regardez votre député. Contrairement à nous, il ne vous écoute pas ».
Le PQ n’aura certainement pas gagné la partie. Mais il aura assurément remporté une manche.
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