Les libéraux fédéraux promettront un TGV

Le projet de TGV, soutient-on dans les rangs libéraux, permettra au Parti libéral de se démarquer des autres formations politiques et entraînera des retombées économiques importantes.

TGV : Montréal - Windsor/ Montréal - New York

Joël-Denis Bellavance - (Ottawa) Les libéraux de Michael Ignatieff proposeront aux Canadiens de se lancer dans l'aventure de la construction d'un train à grande vitesse (TGV) durant la prochaine campagne électorale.
Après mûre réflexion, les hauts dirigeants du Parti libéral, au premier rang Michael Ignatieff lui-même, ont conclu que la promesse de construire un TGV entre Québec et Windsor sera incluse dans le programme électoral du parti, a appris La Presse de plusieurs sources.
Ce projet, soutient-on dans les rangs libéraux, permettra au Parti libéral de se démarquer des autres formations politiques et il entraînera des retombées économiques importantes au Québec et Ontario.
Toutefois, le calendrier de construction dépendra évidemment des finances du gouvernement fédéral et de la collaboration des gouvernements du Québec et de l'Ontario, deux partenaires essentiels à la réalisation d'un tel projet.
«Le TGV fait partie de nos plans. Mais il reste à déterminer le timing de tout cela. Cela dépendra évidemment de la situation budgétaire», a affirmé une source libérale digne de foi.
Ce faisant, le Parti libéral deviendra le premier parti politique aspirant au pouvoir à formellement promettre la construction d'un TGV.
Les dernières études chiffraient à quelque 20 milliards de dollars les coûts de construction d'un TGV entre Québec et Windsor. Le gouvernement fédéral et les provinces du Québec et de l'Ontario ont décidé de mettre à jour les études réalisées sur ce projet au cours des dernières années. Cette étude de trois millions de dollars doit être terminée au début de 2010.
Selon les moyens financiers des gouvernements, une première phase du TGV, entre Montréal et Toronto, pourrait être réalisée plus rapidement. Ce couloir serait d'ailleurs rentable, selon certains experts. La deuxième phase - Québec-Montréal et Toronto-Windsor - serait entreprise plus tard.
Dans une récente entrevue accordée à La Presse, le chef libéral Michael Ignatieff a tout fait sauf confirmer que ce projet ambitieux fera partie des engagements des libéraux aux prochaines élections. D'autant plus que l'arrivée d'un TGV aura des retombées importantes non seulement dans les grandes villes, mais dans toutes les régions où le train passera.
«Ce qui m'attire du TGV, c'est l'impact sur le développement régional sur tout le tracé. Cela va donner une nouvelle vie aux villes et aux régions. C'est cela qui n'est pas dit. Ce n'est pas pour permettre aux hommes d'affaires de voyager plus vite. C'est plutôt l'impact sur le développement régional. Et Windsor a fortement besoin de cela. Et entre Montréal et Québec, cela va donner un coup de pouce majeur», a affirmé M. Ignatieff.
«Je suis convaincu du bienfait (du TGV) pour le développement économique. Et nous avons la technologie, la compétence, les entreprises. Nous avons tout ce qu'il nous fait. Le problème, c'est le timing. Nous sommes aux prises avec un déficit record de 56 milliards de dollars. Il faudra faire des choix difficiles. Quand on verra qu'il y a une croissance suffisante pour nous sortir du trou, on pourra le lancer», a ajouté le chef libéral.


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