STUDIOS MEL’S

Les interventions de PKP n’ont eu aucun effet, assure le ministre Daoust

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Une tempête dans un verre d'eau

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, a donné l’assurance que les interventions de Pierre Karl Péladeau auprès d’Investissement Québec (IQ) n’ont eu et n’auront aucun effet sur les décisions de l’organisme d’État.

« Je pense qu’Investissement Québec a plus d’objectivité que ça », a affirmé Jacques Daoust dans une mêlée de presse après la réunion du Conseil des ministres.

Le ministre a signalé qu’IQ, quand il en était le p.-d.g., ne cédait pas aux pressions. « Je pense que ç’a continué dans cette direction-là », a-t-il dit.

Jacques Daoust a indiqué qu’IQ avait eu « deux conversations téléphoniques ou deux discussions » avec Pierre Karl Péladeau relativement à la vente de Vision Globale, propriétaire des Studios Mel’s, que reluquent deux groupes : le fonds américain Clearlake Capital et Québecor. Le ministre a demandé à IQ de lui faire rapport afin de déterminer quels étaient la nature des échanges au sujet de Vision Globale entre IQ et le député de Saint-Jérôme, aussi actionnaire de contrôle de Québecor. Il attend ce rapport la semaine prochaine.

Le ministre veut savoir si le député a demandé d’obtenir des documents relatifs à la transaction et si des courriels ont été échangés afin de déterminer quel rôle a joué l’actionnaire de contrôle dans les démarches d’affaires de Québecor.

Pierre Karl Péladeau se souvient n’avoir eu qu’« une seule conversation téléphonique » avec un dirigeant d’IQ, a-t-on indiqué vendredi dans son entourage.

Le dossier de Vision Globale, une société dont IQ détient 20 % des actions, est « toujours ouvert », a précisé Jacques Daoust.

Le commissaire à l’éthique et à la déontologie des membres de l’Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent, a ouvert une enquête sur les interventions du député, tandis que le commissaire au lobbyisme, François Casgrain, en a ouvert une sur Québecor.

Dans les semaines à venir, la Commission des institutions doit se pencher sur l’indépendance des médias à l’égard du pouvoir politique : c’est là la volonté des libéraux, mais aussi des caquistes et des solidaires. Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, souhaite que Pierre Karl Péladeau accepte d’y comparaître. « Je pense qu’il serait le bienvenu, mais le forcer, franchement, je serais un peu mal à l’aise », a-t-il dit.


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