Vous souvenez-vous du temps où les mononcles ne se gênaient pas pour raconter des grosses blagues misogynes?
Aujourd'hui, ils ont changé leur discours. Ils racontent des «jokes de blondes». C'est plus présentable socialement, ça a l'air moins tapon.
Mais, dans le fond, c'est la même niaiserie. Ce sont des grosses farces misogynes. Sauf qu'au lieu de dire «les femmes sont connes», on dit «les blondes sont connes».
Nouvelle enveloppe, même message...
Nouvelles enveloppe
Les groupes radicaux de droite font la même chose. Ils jouent sur les mots pour être plus acceptés socialement.
Par exemple, chez nos voisins du Sud, les ultra-religieux ne parlent plus de créationnisme. Ils parlent de design intelligent. Ça fait plus scientifique, moins menaçant.
Mais c'est la même niaiserie. À savoir que le monde a été créé par Dieu il y a quelques milliers d'années, tout au plus...
On a beau rebaptiser le Poulet Frit Kentucky «PFK», ça ne change rien au produit. Ce sont les mêmes poulets graisseux.
C'est la même chose pour la Fondation Templeton dont je vous ai parlé. À première vue, c'est une Fondation qui veut «rapprocher les gens de science et les gens de la religion».
Mais dans le fond, quand on gratte un peu, quand on lit les textes publiés sur son site Internet, quand on voit la liste d'organismes qu'elle a subventionnés, quand on fait des recoupements, quand on lit les discours prononcés par son président, on se rend compte que la Fondation de John Templeton n'est pas si neutre et si inoffensive qu'elle en a l'air.
Qu'elle est en fait la «nouvelle image» de la droite religieuse américaine. Une version légère, décaféinée, sans sucre.
Les regrets d'un scientifique
John Horgan est un scientifique américain. C'est le directeur du Centre de littérature scientifique de l'Institut technologique Stevens.
Il y a deux ans, il a accepté une bourse de 15 000 $ de la Fondation Templeton. Et dans un texte qu'il a publié sur Internet, il affirme regretter sa décision.
Il croyait pouvoir effectuer ses recherches librement, en toute indépendance. Or, une des dirigeantes de la Fondation lui a fait clairement savoir qu'il devait vanter les vertus de la religion dans ses textes.
Quand John Horgan a répondu que pour lui, la religion et la science étaient deux domaines antinomiques, et qu'il ne croyait pas qu'on devait les mettre sur le même pied d'égalité, la dame lui a dit qu'il n'aurait jamais dû accepter la bourse, car le but de la Fondation est justement de coller la religion à la science.
Bref, de s'entourer de savants comme lui afin de donner un vernis scientifique à la religion...
Je persiste
Certains professeurs hystériques m'ont écrit pour me dire que c'était absolument honteux que je crache ainsi sur l'oeuvre de monsieur Taylor.
N'importe quelle personne qui sait lire (ce qui ne semble pas être le cas des intellectuels qui m'ont écrit) sait que ce ne sont pas les idées ou l'oeuvre de monsieur Taylor que j'attaque, mais sa décision de prêter sa crédibilité à un organisme aussi douteux que la Fondation Templeton. Et vous savez quoi? Je persiste et signe.
Moi, ça me dérange PROFONDÉMENT que le coprésident de la Commission Taylor-Bouchard soit associé à une telle organisation. Et je trouve qu'il devrait s'en expliquer publiquement.
Les habits neufs de la droite
Moi, ça me dérange PROFONDÉMENT que le coprésident de la Commission Taylor-Bouchard soit associé à une telle organisation.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé