MONTRÉAL, 27 septembre 2012. Le réseau Cap sur l’indépendance (RCI), par la voix d’un de ses groupes membres, l’Action féministe pour l’indépendance (AFI), dénonce le retour aux Communes du débat sur l’avortement et tient à souligner une fois de plus que le système fédéral canadien empêche la nation québécoise de faire ses propres choix en matière condition féminine comme en d’autres domaines.
« Malgré que l’Assemblée nationale du Québec ait adopté en 2010 une motion unanime pour le droit des femmes à l’avortement, il n’en demeure pas moins que c’est la majorité canadienne-anglaise qui en décide via les institutions d’Ottawa, les questions juridiques sur l’avortement étant de compétence fédérale. C’est ça être une nation annexée ! », affirme Laurence Beauchemin, présidente de l’AFI.
Selon madame Beauchemin, il est temps que l’ensemble de la société civile québécoise, incluant le mouvement féministe, se remette en marche vers l’indépendance, seul moyen de bâtir une société juste, solidaire et conforme aux valeurs québécoises.
La motion 312 déposée par le député Stephen Woodworth portant sur la définition légale d’être humain pave la voie à un recul du droit fondamental des femmes à disposer de leur propre corps. La motion a été rejetée, mais 91 députés, dont la ministre fédérale de la Condition féminine, Rona Ambrose, ont voté en faveur de celle-ci. Depuis 2006, plus de cinq projets de loi privés ayant pour effet de ramener de manière plus ou moins subtile la question de l’avortement dans le débat public ont été déposés par les Conservateurs.
Fondé en 2009 et coordonné par le jeune Maxime Laporte, le réseau Cap sur l’indépendance compte plus de 25 organismes citoyens.
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